§3ème : De la promotion du secteur
d'élevage dans la Tshopo
En République Démocratique du Congo, les
étendues d'herbage et des savanes sont susceptibles de supporter un
élevage de plus ou moins 40 millions de têtes de gros
bétail.
L'élevage est une activité qui vient en appui au
revenu du ménage. Il est souvent considéré comme une
épargne. Il constitue une sécurité socioéconomique
à laquelle les ménages recourent pour faire face à des
situations sociales difficilement prévisibles telles que les deuils, les
visites familiales, les litiges administratifs, les cas de maladies graves, la
scolarité des enfants, les cérémonies de mariage.
Toutefois, malgré son importance relative, cette
activité reste très mal structurée, traditionnelle et
extensive. Les animaux, souvent élevés en divagation ou
semi-divagation, ne reçoivent pas une bonne alimentation ni des soins
vétérinaires. Les risques d'épidémie et de vol, la
faible maîtrise de l'activité ainsi que certaines circonstances
sociales impromptues constituent des pesanteurs à l'essor de
l'élevage dans le territoire d'Opala.
La tendance qui se dégage le plus, actuellement, est
celle de petites et moyennes exploitations avicoles de type parcellaire et
familial dont le cheptel varie en fonction de la race élevée, la
souche (ponte ou chair), de la surface disponible ainsi que de l'objectif
poursuivi (production d'oeufs de consommation, production d'oeufs
fécondés ou de poussins, production de viande).54
En ce qui concerne le canard, nous constatons que 98.07 %
d'exploitations interrogées sont de type familial avec un cheptel pour
la plupart inférieur à 100 canards, principalement de race
barbarie non amélioré et rarement quelque pékins. D'autre
part 1.93% soit 2 exploitations sur 105 (répertoriées pour le
canard) ont un cheptel de plus de 100 canards.
54 ECO CONGO, La situation de l'élevage de
volaille en RDC et à Kinshasa, 2004, p.1
De ce qui précède, il convient d'affirmer que la
promotion de la pratique de l'élevage dans la province de la Tshopo
participerait à la réduction de l'incidence de la pauvreté
dans les proportions de ladite province, et pourrait même assurer
à l'impossible l'autosuffisance à travers l'impulsion de la
sécurité alimentaire sur toute l'étendue de la province si
et seulement si la productivité était efficace avec des races
améliorées.
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