B. Allocation des intrants et semences aux paysans
A l'instar du parc Agro industriel de BUKANGA-LONZO qui est
une initiative prise par le pouvoir central afin d'investir suffisamment dans
le secteur agricole, le gouvernement provincial est appelé à
fournir des intrants aux paysans ; c'est-à-dire, fournir tout ce qui
entre dans le cadre de la production. Nous citons à titre d'exemple : la
fourniture des matériels (houe, bêche, machette, tracteur, etc.)
pouvant faciliter une production agricole plus rapide (, efficace et sans
précédent.
Les paysans sont appelés à
bénéficier des semences améliorées qui
résistent à la sécheresse, pouvant leur permettre de
réaliser une production de qualité et en grande quantité
et de satisfaire d'une part, leur propre besoin alimentaire, et d'autre part,
de satisfaire les besoins des consommateurs à traves la
commercialisation desdits produits.
C. Financement du secteur agricole
En juillet 2003, le Gouvernement congolais a signé la
déclaration de MAPUTO consacrant au moins 10 % des budgets nationaux
à l'activité agricole et développement rural,
déclaration confortée par celle de Dar es Salam sur la
sécurité alimentaire.
A travers la déclaration de MAPUTO, il était
convenu d'allouer 10% du budget national dans le secteur agricole, mais nous
sommes ainsi loin de l'engagement de Maputo de
51 CTB RD Congo, Bulletin mensuel d'information du
Projet d'Appui aux Initiatives de Développement Communautaire dans la
TSHOPO, N° 13 Août 2011
52 Réalisation des Objectifs du
Millénaire pour le développement, l'appui au secteur agricole
en Afrique Central BURUNDI-RWANDA-RD Congo, 2015
mbasuvalter@gmail.com
2003 de consacrer 10 % du budget national à
l'agriculture ; engagement souscrit par tous les chefs d'Etats africains. Le
budget alloué au secteur agricole en RDC n'a pas atteint 3% entre 2003
et 2013.52
A notre humble avis, si le Gouvernement congolais est dans la
difficulté d'affecter 10% dans ledit secteur, il sera alors
nécessaire d'améliorer le système d'intermédiation
financière afin de permettre l'octroi de crédit bancaire aux
paysans dans le souci de permettre à ces derniers de se procurer des
intrants voire semences améliorées favorisant la production de
qualité et à grande quantité.
D. Aménagement des infrastructures
routières
La RDC, vaste territoire au coeur de l'Afrique, est encore un
pays en partie enclavé. Le réseau routier, long de 152.400 km, ne
comporte que près de 3% de tronçons revêtus, le reste du
réseau étant dans un état de délabrement
avancé. Les routes prioritaires d'intérêt
général couvrent 30.786 km et comprennent 25% des routes en bon
état, 16% des routes en état moyen et 59% des routes en mauvais
état. Quant au réseau des routes de desserte agricole, il
comporte 86.821 km de routes, dont 11% seulement sont en bon état.
Dans la province de la Tshopo, la plupart des productions
agricoles se réalisent dans des zones rurales. Le problème qui se
pose à ce niveau, c'est celui de l'enclavement des ETD ; alors qu'il ne
suffit pas seulement d'assurer la meilleure production agricole, mais il
nécessite aussi la commercialisation et l'acheminement de ces
productions dans d'autres villes afin de garantir l'équilibre de la
sécurité alimentaire sur toute l'étendue de la
République.
Pour parvenir au développement durable, il faut des
grandes infrastructures rurales qui permettront le désenclavement des
zones rurales et la connexion avec des grandes villes. C'est dans les routes de
desserte agricole, les grands axes routiers, les voies fluviales, les ponts et
les bacs que doit aller les gros investissements.
Si le gouvernement de la province de la Tshopo parvient
à garantir ce qui vient d'être énoncé
précédemment, nous assisterons à l'anéantissement
de la pauvreté dans cette province.
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