SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
= : Signe d'égalité
CCT : Congo Chine Telecom
CEPAC 8ème : Communauté des
églises protestantes en Afrique centrale
Ex : Exemple
Freq : Fréquence
GALE : Groupe apprenons à lire et à
écrire
ISDR : institut supérieur de développement
rural,
MOFF : menaces, Opportunités, Forces, Faiblesses
Nb : Nombre
NTIC : Nouvelles technologies d'information et de
communication
Obs : Observation
ONG : Organisation non gouvernementale
PED : pays en voie de développement
PNUD : programme des nations unies pour le
développement
RCK : Radio communautaire Kalehe
RCNYA : Radio communautaire Nyabibwe
RTCKa : Radiotélévision communautaire de
Kalehe
RTF : Radiotélévision fidélité
TDR : Technicien de développement rural niveau (G3)
TIC : Technique d'information et de communication
TSDR : Technicien supérieur de Développement
(L2)
WWW : Wold Wide Web
ZTE : Marque téléphone ; première
production de Congo chine télécom, aujourd'hui
Orange
SMSI : Sommet mondial sur la Société de
l'Information
OCDE : Organisation pour la Coopération et le
Développement économiques
1
0. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Le service de la vulgarisation, de l'éducation et de la
communication de la FAO a considéré très tôt la
radio rurale, notamment en Afrique, comme le moyen privilégié aux
mains des communautés rurales pour disposer d'instruments
appropriés qui leur permettent d'accéder aux informations et aux
savoirs utiles, d'entretenir un dialogue et un débat entre elles et avec
leurs partenaires, d'échanger leurs expériences, leurs savoirs et
leurs techniques1. La radio rurale est un véritable outil de
communication dans les pays d'Afrique. Mise en place depuis l'année
2015, les radios rurales sont de plus en plus connues, aimées et
appropriées par les populations. A vrai dire ces radios communautaires
favorisent l'échange et les rapprochements, stimule l'information et
valorise le savoir-faire local, car Grâce à la radio rurale, les
populations se familiarisent avec leur environnement et les programmes
socio-économiques et socio-sanitaires qui y évoluent.
De nos jours, la radio rurale en tant que un des instruments
des nouvelles technologies d'information et de la communication ne se contente
plus de sensibiliser les populations mais les aide à libérer leur
expression, à faire émerger leur vécu et à partager
leurs valeurs socioculturelles. Après l'expérience des radios
clubs et des radios agricoles qui ont connu des fortunes variables et celles
des radios rurales (1ère génération) dont les
résultats ont été mitigés, les pays d'Afrique,
grâce notamment à la coopération internationale se sont
engagés dans les expériences plus vigoureuses en matière
de radio rurale. Ces expériences ont renouvelé la
méthodologie d'approche et la pratique de la
communication2.
La technologie de l'information et de la communication,
étant une notion nouvelle et très récente, les gens n'ont
pas encore trouvé l'importance de traiter un sujet sur la nouvelle
technologie.
En traitant ce sujet nous avons considéré les
éléments qui influencent l'usage des NTIC et leur impact sur le
développement rural du territoire de Kalehe.
Il y a par exemple Mr ABDELKADER RACHEDI qui a parlé de
l'impact des TIC sur les entreprises marocaines et à son niveau il est
entré en profondeur en nous présentant des
1 Jean Pierre IIboudo, contribution sur la radio
rural, (Rome, 1998)
2 Abdelkader Rachid,., 1993, « Les
télécommunications : un facteur clé du
développement régional ? », Revue d'Economie
Régionale et Urbaine, n° 1, pp. 97-120
2
systèmes d'information de l'entreprise. Il nous a fait
voir comment les systèmes d'information ne sont favorisés que par
l'usage des TIC.
Grâce à la coopération de la FAO avec ses
partenaires, en l'occurrence le CIERRO, l'UNESCO, la GTZ, l'UNICEF, le CTA, la
fondation FORD, le CRDI, la coopération néerlandaise, suisse,
française etc. La radio rurale a pris un nouvel essor en se localisant,
en adoptant des dispositions réglementaires, juridiques et
institutionnelles novatrices. Ces dispositions tendent de plus en plus à
lui conférer la personnalité juridique et l'autonomie
financière, conduisant les radios rurales à générer
leurs propres ressources et à se gérer de façon autonome.
C'est vers ce caractère de durabilité que la FAO et ses
partenaires cherchent à orienter la radio rurale afin qu'elle trouve un
accès facile aux sources d'informations scientifiques et techniques
qu'offrent les potentialités des nouvelles technologies de l'information
et de la communication3.
Les mutations systémiques provoquées par
l'introduction des NTIC ont rendu l'information surabondante, sans veiller
à sa qualité et sans nécessairement s'adapter aux publics
visés. Or les acteurs de l'économie sociale promeuvent une
économie responsable où la production et la diffusion
d'informations adéquates peuvent jouer un rôle essentiel dans la
promotion de leurs valeurs. Par exemple, l'efficacité économique
et sociale du commerce équitable repose notamment sur la production et
la diffusion d'informations crédibles, tant sur le plan qualitatif,
quantitatif et temporel, où les NTIC peuvent devenir un vecteur pour
capter et diffuser des informations susceptibles de soutenir les
stratégies des acteurs de l'économie sociale. Les nouvelles
technologies créent de nouveaux espaces d'expression exploitables par
les communautés.
Dans son étude consacrée à l'utilisation
et aux répercussions de l'Internet sur les ONG, Di Pietro (2000)
décrit l'Internet comme un outil ayant accru directement ou
indirectement (ex. propension à mobiliser les individus, les autres
associations) la visibilité et l'expression des ONG en leur permettant
de "mobiliser l'information de façon stratégique pour signaler de
nouveaux problèmes, persuader, faire pression et acquérir un
certain pouvoir".
Selon inter mirifica4,
« le droit à l'information et la liberté de
communication sont étroitement liés, toute la vie sociale en
effet, repose sur un dialogue permanent entre les individus et les groupes,
dialogue indispensable à la compréhension réciproque et
à la collaboration dépendamment de l'information reçue et
la communication à jours ». Les technologies de l'information et de
la communication ont quelque chose d'apparemment
3 BERTRAND N., MICHEELS Ch., 1994, « Nouvelles
technologies de communication : effet de mode ou outil de développement
rural ? », L'Acteur Rural, n° 5, Février-Mars,
p.30
4 Inter Mirifica : décret sur les moyens de communication
sociale, 4decembre1963, p4
paradoxal. D'un côté, elles évoquent la
mondialisation de l'économie, l'internationalisation de marchés,
l'organisation des réseaux à l'échelle planétaire
et d'autres tendances lourdes sur lesquelles il semble bien difficile d'avoir
prise. D'un autre côté, leur intérêt pour le
développement local semble évident, car c'est la transformation
des industries et des services qui est en jeu, de même que l'avenir du
travail et de l'emploi. De plus, c'est au niveau local que doivent être
mises en oeuvre les politiques concrètes liées à la
"société de l'information", qu'il s'agisse d'infrastructures, de
recherche, d'aide aux entreprises, de promotion de l'emploi, d'organisation de
la formation professionnelle ou de politique de communication.
La communauté, elle-même, pour sa
croissance5, a besoin de l'information, tout comme elle a besoin de
citoyens bien informés, ce qui est une exigence. Pour bien gérer
son entreprise agricole, le paysan a besoin de connaissances et d'information
sur différents sujets tels que :
- Les résultats de la recherche sur la technologie de
production et la gestion d'exploitations agricoles ;
- Les expériences d'autres paysans ;
- La situation actuelle et les développements probables
sur le marché des intrants et des produits ;
- La politique du gouvernement
La recherche agronomique a beaucoup contribué à
l'augmentation du rendement
agricole, pour que les paysans soient au courant de ce qui se
passe ailleurs que dans leur milieu grâce à l'utilisation et
l'application des nouvelles technologies de l'information et de la
communication.
Ces nouvelles technologies offrent des perspectives en
matière de création d'activités au niveau local, et
peuvent certainement donner une autre orientation aux politiques de
communication et d'information. C'est dans cette optique qu'aujourd'hui ; si un
parent veut envoyer de l'argent à son fils qui poursuit ses
études dans la ville de Bukavu et/ ou de Goma , il le fait sans trop
d'exercice de déplacement et cela au moment opportun. Les nouvelles
technologies mettent ainsi fin à la notion des distances (briser les
distances). Elles permettent aussi de pouvoir accéder à des
ressources non disponibles au niveau local, que ce soit aux services dans les
entreprises ou des services à la population.
Le développement de l'Internet et des applications
multimédia a donné une impulsion nouvelle à la
communication externe. 6Les aspects de la communication externe sont
renforcés; ils sont d'ores et déjà à la
portée des petites et moyennes entreprises ou des entités
locales. Le
5 Communion et progrès sur les moyens de communications
sociales Ed., Du centurion,pp47
6 Felix Libero, Communication for people power,
Manille,Ed.Maslog, , 1997
7 HOLTZ-BONNEAU F., 2000, Associations et technologies de
l'information : entre symbiose virtuelle et écarts structurels,
Economie et Humanisme, p355.
4
premier, et non le moindre, concerne la publicité, la
mise en valeur du patrimoine local, la promotion d'activités rurales,
les relations avec les partenaires, les fournisseurs et les clients deviennent
de plus en plus interactives, en temps réel, quelle que soit la
distance. Les conséquences en termes de flexibilité et
d'adaptabilité sont importantes.
|