V.2.2. Les ablations profondes
En ce qui concerne la dynamique des ravinements, une surface
totale de 7,5 ha qui correspond à 187 parcelles de 20 m x 20 m = 400
m2 = 0,04 ha a été détruite par les ravinements
de la zone d'étude. Les ravinements les plus profonds sont
rencontrés en zones pentues. La quantité totale de pertes en
terre sur le site est de 443442 t soit 94231 t/ha par rapport à
l'ensemble des surfaces ravinées depuis que le phénomène
s'est développé dans ce quartier et 1773 t/ha par rapport
à toute la superficie du quartier. Pour une longueur totale de 2,5 km,
la densité de ces ravinements dans l'espace étudiée est de
10,2 m/ha.
Cette étude a en outre mis en évidence le fait
que dans la zone d'étude les ravinements commencent sur les zones de
pente supérieure à 10% (généralement sur des
versants) et évoluent par érosion régressive
jusqu'à atteindre le plateau où les pentes sont
inférieures à 10%.
A Massina, quartier voisin, NGABAKA-KOUBANGO (2003) a
observé des érosions ravinantes sur des pentes de 5 à
20%.
Ainsi, après la collecte des eaux sur des longues
distances sur les voiries, en aval de celles-ci, la dynamique passe aux rigoles
puis aux ravines et aux ravins lorsque les pentes sont supérieures
à 10%. L'effet combiné de la longueur de collecte des eaux en
amont (sur le plateau) et l'importante déclivité des pentes dans
ces mêmes voiries explique la genèse des ravinements et leur
évolution par érosion régressive.
Dans le cimetière, seul l'imperméabilisation de
la surface du sol en amont du versant par le nombre élevé de
tombes dallées explique la rupture morphodynamique à l'origine
des trois ravinements observés.
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