WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dynamique actuelle de l'érosion hydrique dans les bassins versants de Kingouari, m'filou et Djoué (quartier 16a de Brazzaville).

( Télécharger le fichier original )
par Delestras KAYA-MABIALA
Université Marien Ngouabi - CAPES 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre IV : Manifestation de l'érosion dans la zone d'étude

IV.1. Conditions de manifestation de l'érosion hydrique

IV.1.1. Agents de l'érosion hydrique

Les pluies et le ruissellement sont les agents dynamiques de l'érosion dans la zone étudiée. Ne disposant pas d'une station météorologique, dans ce travail les données météorologiques sont celles de la station de MAYA-MAYA située à environ 3,5 km de la zone d'étude. Avant cette étude (en octobre, novembre et décembre), les pluies se sont caractérisées par des intensités voisines de moyenne de la dernière décennie sauf en octobre où est tombé un maximum de 280,2 mm comme en 2006. Pour une hauteur moyenne de précipitations de 139,7 mm, janvier a eu 18 jours de pluies alors que la moyenne de la décennie est de 12 jours. Le reste de la période d'étude s'est caractérisée par des valeurs plus ou moins égales aux valeurs moyennes de la dernière décennie (184,9 , 212,6 , 179,5 , 108,2 et 42,5 mm pour respectivement février, mars, avril, mai et juin).

Au regard de la fréquence de pluies et des hauteurs d'eau tombée, avant et pendant cette étude, les sols étaient dans des conditions pouvant justifier un important ruissellement et les ablations superficielles. La fréquence de pluie pendant l'étude se présente de la manière suivante : 18, 10, 11, 12 et 9 jours de pluie respectivement pour janvier, février, mars, avril et mai.

IV.1.2. Facteurs de l'érosion hydrique

Dans les bassins versants étudiés, plusieurs facteurs interagissent et contrôlent la dynamique du phénomène : la nature du sol, le relief et l'action anthropique. L'érosion dans ces bassins versants se manifeste sur des sols dont le couvert végétal quand il existe, se limite à quelques espèces herbacées et des arbres fruitiers plantés par l'homme. L'essentiel de la végétation est rencontré dans les cimetières entre les différentes tombes et en quelques endroits inhabités sur des versants à pentes fortes.

27

En bordure du Djoué, jusqu'à 3m de profondeur, la teneur en sable ne dépasse pas 60% et celle en argile avoisine 39% (SCHWARTZ, 1987). Plus loin du Djoué, la teneur en sable est environ de 90% pour le premier mètre de profondeur (MAYIMA, 2007).

Ainsi ces sols seraient normalement très perméables avec peu de ruissellement d'eau en surface. Le relief et l'action anthropique expliqueraient en partie la dynamique du phénomène dans cette zone.

IV.1.2.1. Caractéristiques morpho-topographiques

Les résultats des relevés topographiques effectués sur les principales voiries sont en annexes (tableau n°IV). Les pentes qui généralement ne dépassent pas 5% sur les plateaux, s'accentuent et dépassent 13% au niveau des versants. Le versant de la vallée du Djoué, avec des valeurs de pente de 30%, mais dépassant 40% en certains endroits et ceux du vallon de la Kingouari avec 26 à 66% sont les plus pentus. Par contre les versants de la Mfilou et de la Kangoula sont les moins pentus, avec au plus 28%.

Les mesures des pentes ont été réalisées essentiellement sur les voiries du bassin versant de la M'filou. Concernant le bassin versant de la Kingouari, seule l'avenue A. Bitsindou a fait l'objet de mesures. Ces mesures n'ont intéressé que les voiries où les profilomètres étaient installés. Les valeurs ainsi obtenues ont servi à l'élaboration des profils topographiques des voiries respectives. Dans les voiries ayant fait l'objet de mesures de pentes, les valeurs sont inférieures à 9%, sauf pour l'avenue R. Zacharie où une pente de 20% est mesurée à 7,1m de la tête du ravin. La largeur de ces voiries varie entre 4,5 et 11 mètres. Les principaux collecteurs des eaux de ruissellement (grandes voiries), sont creusés par des ravinements, rendant certaines zones inaccessibles aux véhicules et/ou aux piétons. Les relevés topographiques effectués ont permis d'élaborer quelques profils topographiques (figure 8).

28

15

10

5

0

m 100 200 300 400 500 600 700

15

10

5

0

m 100 200 300 400 500 600 700

15

10

5

0

m 100 200 300 400 500 600 700

m 100 200 300 400 500 600 700

15

10

5

0

15

10

5

0

m 100 200 300 400 500 600 700

m

m 100 200 300 400 500 600 700

m 100 200 300 400 500 600 700

m 100 200 300 400 500 600 700

15

10

5

0

15

10

5

0

12

7

2

-3

Figure 8 : Profils topographiques de principales voiries ayant fait l'objet d'un suivi

a - Avenue A.Bitsindou

Sur l'avenue A. Bitsindou, les valeurs de pentes varient de -1% à 4,5% pour une dénivellation de 9,24 m et de la tête du ravin stabilisé au dernier point de suivi de l'évolution du microprofil. L'allure de l'avenue est convexe sur les 300 premiers mètres et concave par la suite. Elle reçoit les eaux de ruissellement (collectées à partir de la ligne de partage des eaux située au plus à 40 m) des avenues R. Zacharie, Mvouloungia, Salabiakou, et de bien d'autres rues. Dans sa partie concave, l'eau est collectée de part et d'autre et évacuée par un égout en direction de la Kingouari. Toutes les eaux collectées sur cette longueur sont déversées dans le ravin stabilisé.

29

b - Avenue R. Zacharie

L'avenue R. Zacharie est de forme régulière en amont et concave en aval. Sur sa partie rectiligne est construite une diguette en matériaux durables. En aval et à 7,1 m du ravin, la pente est égale à 20%. Toutes les eaux collectées sur cette longueur sont reçues par un entonnoir en béton qui les déverse directement dans un ravin et freine son évolution. Cette avenue est soumise à une intense circulation des piétons à cause du petit marché qui s'y trouve.

c - Avenue Mvouloungia

L'avenue Mvouloungia est impraticable de la Mfilou à la tête du ravin. C'est sur celle-ci qu'a évolué le plus long ravin de la zone d'étude. La partie où la circulation des personnes et des véhicules est possible commence après la tête du ravin et se termine à l'avenue A. Bitsindou. Du ravin à la ligne de crête la longueur fait 342,45 m et les eaux collectées sont déversées dans ce ravin. Les valeurs des pentes varient de -0,5 à 3,5% sur la partie non ravinée. Elle collecte les eaux sur 20 m qui sont déversées sur A. Bitsindou. Son profil est plus ou moins régulier. Avant la tête du ravin se trouve une sorte de digue formée par les ordures ménagères jetées par les populations. Long de 362,45 m (du ravin à A. Bitsindou), la dénivellation est égale à 6,49 m.

d - Avenue Salabiakou

L'avenue Salabiakou a une dénivellation de 4,22 m de la tête du ravin stabilisé à l'avenue A. Bitsindou. Les valeurs des pentes varient de 2% à -9%. Elle est tributaire de l'avenue A. Bitsindou sur 75 m de longueur. Partant de la ligne de partage des eaux, les eaux ruissellent sur la plus grande partie de celle-ci et sont déversées dans le grand ravin stabilisé. Du coté de A. Bitsindou, la forme est convexe, tandis qu'elle est régulière du coté du ravin.

e - Rue Mbanzanguéri

Longue de plus de 500 m, elle présente une ligne de crète. Elle déverse à la fois les eaux dans le bassin versant de la Kingouari et dans celui de la M'filou. Son profil topographique commence à moins de trois mètres d'une digue de sacs de terre, dans une zone où la voie est inaccessible aux véhicules à cause des rigoles. Son profil topographique est plus ou moins régulier de part et d'autre de la ligne de crête. De la digue à l'avenue A. Bitsindou le terrain présente une dénivellation de

30

3,78 m. Elle reçoit une bonne quantité du ruissellement de la rue Kimpandzou par le biais du mur de l'église catholique.

f - Rue Mbankoua

Elle est longue de 740 m. Son profil commence par une pente de 4% et est rectiligne sur 330 m jusqu'au croisement avec l'avenue Malonga. Sa pente s'accentue de nouveau juste après cette avenue. Elle porte plusieurs dépressions indiquant les points d'intersection avec trois autres avenues. Ces avenues sont séparées entre elles par des lignes de crête. Sur ces 740 m la rue fait une dénivellation de 7,9 m, pour des valeurs des pentes variant entre -3 et 5%. La rue Mbankoua collecte les eaux pour le compte du bassin versant de la M'filou.

g - Rue Ngouata

Longue de 380m, pour des valeurs des pentes comprises entre 1,5 et 8%, son profil commence au niveau du caniveau déversant les eaux dans le ravin stabilisé Salabiakou. Plus ou moins régulière, Ngouata présente à 164 m du caniveau une accentuation de pente qui passe à 8% sur 20 m avant l'avenue Mvouloungia. Cette pente serait due aux quantités de terre qui y sont souvent déversées pour empêcher les eaux de l'avenue de ruisseler en aval dans Ngouata. En amont de l'avenue R. Zacharie, Ngouata collecte de l'eau qu'elle partage avec R. Zacharie à leur croisement.

h - Rue Mahoungou

Le profil de la rue mahoungou est rectiligne et commence au niveau du ravin stabilisé de l'avenue Salabiakou. Il traduit une dénivellation de 3,8 m pour des pentes de 2 à 4%. Sur ce tronçon, l'avenue est inaccessible aux véhicules car à l'autre extrémité se trouve le grand ravin de l'avenue Mvouloungia. Sur la même rue, après le ravin Mvouloungia est aménagé une diguette en terre empêchant les eaux de ruissellement de parvenir dans ce ravin.

i - Rue Kimpandzou

Son profil va du mur de l'église catholique à l'avenue R. Zacharie. Le profil topographique ainsi obtenu a une dénivellation de -2,18 m pour des pentes allant de -3,5 à 3%. Sur ses 120 premiers

31

mètres, la rue Kimpandzou collecte les eaux qu'elle déverse dans Mbanzangueri. Entre les deux premières crêtes se trouve l'avenue Malonga dont Kimpandzou collecte les eaux sur une distance de 95 m. Son profil montre des dépressions à chaque croisement avec une avenue.

j - Rues Maténsama, Mouhounou, et Ngafoula

Maténsama, comme Ngouata ne présente pas de ligne de crête. L'eau est collectée depuis le croisement d'une avenue et déversée dans l'avenue suivante. A ce type de carrefour, est souvent observé des griffes sur la rue indiquant un détournement d'une partie du ruissellement des eaux de l'avenue. Les relevés topographiques de ces deux rues montrent que de l'avenue Salabiakou à l'avenue R. Zacharie, l'altitude augmente. Par contre les rues Mouhounou, et Ngafoula comme Kimpandzou et Mbankoua présentent des zones de partage des eaux entre deux avenues consécutives.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault