2.3 Le suivi du risque de change :
Le suivi du risque de change au sein d'institutions
exposées à la dépréciation, se fait à l'aide
d'un ratio clé approprié. C'est le ratio de risque de
change.
Le ratio de risque de change
=
(Actif en devises - Passif en devise)
/
Actifs circulants
Ce ratio permet d'apprécier la forte
vulnérabilité de l'IMF au risque de change, surtout si l'IMF
emprunte de l'argent en devise étrangère et qu'elle prête
en monnaie locale.
2.4 Le contrôle du risque de
liquidité :
La gestion efficace de la liquidité exige aux IMF
d'obtenir un équilibre entre le maintien de liquidité suffisante
pour faire face aux besoins de trésorerie et d'obtenir des revenus par
les investissements à long terme. Malgré que la gestion de la
liquidité et la gestion des flux financiers soient utilisés
indifféremment, la gestion de liquidité n'implique pas que la
gestion des flux financiers mais aussi la gestion des actifs et passifs
exigibles à court terme.
Une mesure clé pour la minimisation des risques de
liquidité se réfère à la gestion même de la
trésorerie. Cette gestion suppose la mise en place d'un plan de
trésorerie, qui permet de s'assurer que le montant des encaissements
est, en tout temps, égal ou supérieur au montant des
décaissements. En raison de la nature cyclique de demande de
crédit dans plusieurs pays (particulièrement pendant les vacances
spéciales par exemple) et la tendance d'une expansion rapide des jeunes
IMF dès le début des années, une IMF peut être
envahie par de fortes demandes de prêts. Pour faire face à ce flot
de demande, le responsable financier doit établir un programme efficace
de gestion des flux financiers. Ce programme doit s'assurer que:
- Les besoins en liquidité sont planifiés sur
une base d'hypothèses pessimistes en vue de minimiser les crises
probables- de liquidité.
- Une politique de plafonnement des niveaux de
liquidité est élaborée (plafond et plancher de
l'encaisse).
- Les besoins en liquidité (plan de
décaissement) sont prévus et planifiés. (Budget)
- Les plans d'encaissement sont constamment mis à
jour.
- Les surplus de liquidité sont investis ou
octroyés en crédit.
- Une politique de liquidité minimale pour assurer la
Couverture des retraits de fonds des épargnants, et l'octroi Je
prêts aux membres ou à la clientèle.
Les IMF ayant prouvé leur
crédibilité négocient, le plus souvent, des lignes de
crédit auprès de banques locales. En cas de fortes demandes de
crédits, elles peuvent faire recours à ces lignes de
crédits.
Ceci permet à l'IMF de ne supporter des charges
financières que sur les fonds effectivement utilisés.
En dehors des prévisions de trésorerie,
l'indicateur de liquidité le plus approprié pour une institution
dépend de sa typologie institutionnelle. Si l'institution mobilise des
épargnes volontaires par exemple, elle doit s'assurer qu'elle dispose
d'une liquidité assez suffisante pour satisfaire les demandes de
décaissement des clients en utilisant un indicateur comme le ratio de
liquidité immédiate. Le numérateur du ratio de
liquidité immédiate doit exclure n'importe quel actif circulant
dont l'utilisation est limitée par les bailleurs, étant
donné qu'ils ne pourraient pas satisfaire les besoins de retrait des
épargnes.
Ratio de liquidité immédiate
=
Actif liquide
/
Dettes à court terme
Les IMF peuvent d'avantage suivre Je
total de flux financiers en utilisant le ratio de liquidité. Le ratio de
liquidité aide les institutions à déterminer s'il ya assez
d'espèce (trésorerie) disponible pour les déboursements et
aussi s'il ya de la trésorerie improductive en trop. Il devra toujours
dépasser. Le flux d'entrée et de sortie d'argent devrait
être revu sur une base mensuelle et doit inclure seulement l'argent
disponible. La dépréciation, les prévisions pour les
pertes sur crédits ou l'ajustement de subvention et inflation n'ont pas
d'effet sur les flux financiers.
Ratio de liquidité
générale
=
(Trésorerie disponibles + flux d'entrée d'argent
Prévisionnel sur la période)
/
Flux de sortie d'argent anticipé sur la
période
Finalement, les IMF doivent suivre les
répartitions entre la trésorerie et d'autres actifs productifs de
façon fréquente. Le ratio de trésorerie improductive
mesure la part des fonds qui ne génèrent pas de revenus
(espèce en caisse et quasi-espèce) et les fonds
générant des revenus. Les quasi-espèces font
référence aux dépôts à terme (3 mois ou
moins) qui génèrent des revenus très faibles. Pour les
raisons de liquidité: un certain montant de trésorerie
improductive est nécessaire. Cependant, si le montant est très
élevé, cela réduirait le .rendement des actifs de l'IMF.
Le montant approprié dépendra d'un nombre de facteurs, incluant
le niveau de maturité de l'institution, d'autres opportunités
d'investissement à court terme et le statut juridique de J'institution
(intermédiaire financier) et donc contrainte à la constitution
d'une certaine réserve.
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