1.1.2. Intervention de santé de masse
La santé des populations est au coeur de
l'activité professionnelle et de recherche du champ de la santé
publique. La promotion de la santé et la prévention continuent
à devenir progressivement l'activité première
d'intervention en santé publique. En termes pratiques les interventions
de santé publique sont des interventions complexes car multi-composantes
intégrant plusieurs acteurs (6) et celles de masse ont pour cible la
communauté de manière générale. Ainsi au sein de ce
travail, notre attention se focalisera sur la vaccination et la distribution
des moustiquaires
1.1.3. Vaccination
La vaccination est un procédé
consistant à introduire un agent extérieur (le
vaccin) dans un organisme vivant afin de créer une
réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. La
substance active d'un vaccin est un antigène dont la
pathogénicité est atténuée destiné à
stimuler les défenses naturelles de l'organisme (le système
immunitaire). La réaction immunitaire primaire permet en
parallèle une mise en mémoire de l'antigène
présenté pour qu'à l'avenir, lors d'une contamination
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vraie, l'immunité acquise puisse s'activer de
façon plus rapide et plus forte. Il existe quatre types de vaccins selon
leur préparation : agents infectieux inactivés, agents vivants
atténués, sous-unités d'agents infectieux ou anatoxines
(antidiphtérique, antitétanique). L'Organisation mondiale de la
santé estime que la vaccination est l'une des interventions sanitaires
les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis
d'éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour
l'incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de
façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la
mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à
la coqueluche et à la rougeole. Pour la seule année 2003, on
estime que la vaccination a évité plus de 2 millions de
décès (27).
Selon l'OMS, la vaccination consiste à immuniser une
personne contre une maladie infectieuse généralement en lui
administrant un vaccin. Les vaccins qui stimulent le système
immunitaire, prémunissent la personne d'une infection ou une maladie.
Elle permet de combattre et d'éliminer des maladies infectieuses
potentiellement mortelles. De nos jours, on estime que plus de 2 à 3
millions de décès par an sont évités suite à
la vaccination (28)
1.1.4. Distribution des moustiquaires
imprégnée d'insecticide.
La lutte contre le paludisme au niveau mondial est l'une des
plus grandes réussites en matière de santé publique de ce
millénaire. Il reste cependant beaucoup à faire. La population
à risque se compte encore en milliards, et plus de 400 000 personnes,
dont 70 % sont des enfants de moins de 5 ans, meurent chaque année
à cause de cette maladie évitable. (11)
Il y a eu, en 2015, 214 millions de cas de paludisme, soit une
baisse de 18% par rapport à l'année 2000 et 438 000
décès, soit une baisse de 48% par rapport à l'année
2000. La Région Afrique représente 88% des cas et 90% des
décès. Les décès chez les enfants de moins de 5 ans
sont estimés à 306 000 (723 000 en 2000), dont 292 000 dans la
seule Région Afrique. Au total, 1,2 milliard de cas de paludisme et 6,2
millions de décès ont été évités au
niveau mondial entre 2001 et 2015, dont 663 millions de cas
évités en Afrique subsaharienne, et ceci grâce à
l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) et
aux combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine
(ACT). Dans les pays d'Afrique subsaharienne, le pourcentage de la population
ayant accès à une MII augmente chaque année (56 % en 2014,
67 % en 2015). Chez les enfants de
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moins de 5 ans, le taux d'utilisation est passé de
moins de 2 % en 2000 à 68 % en 2015 (13).
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