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Evaluation des interventions de santé de masse par la population de la ville de Bukavu.

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par Florentin ASIMA KATUMBI
Université Officielle de Bukavu - Licence en Santé Publique 2015
  

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1.1.2. Intervention de santé de masse

La santé des populations est au coeur de l'activité professionnelle et de recherche du champ de la santé publique. La promotion de la santé et la prévention continuent à devenir progressivement l'activité première d'intervention en santé publique. En termes pratiques les interventions de santé publique sont des interventions complexes car multi-composantes intégrant plusieurs acteurs (6) et celles de masse ont pour cible la communauté de manière générale. Ainsi au sein de ce travail, notre attention se focalisera sur la vaccination et la distribution des moustiquaires

1.1.3. Vaccination

La vaccination est un procédé consistant à introduire un agent extérieur (le vaccin) dans un organisme vivant afin de créer une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. La substance active d'un vaccin est un antigène dont la pathogénicité est atténuée destiné à stimuler les défenses naturelles de l'organisme (le système immunitaire). La réaction immunitaire primaire permet en parallèle une mise en mémoire de l'antigène présenté pour qu'à l'avenir, lors d'une contamination

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vraie, l'immunité acquise puisse s'activer de façon plus rapide et plus forte. Il existe quatre types de vaccins selon leur préparation : agents infectieux inactivés, agents vivants atténués, sous-unités d'agents infectieux ou anatoxines (antidiphtérique, antitétanique). L'Organisation mondiale de la santé estime que la vaccination est l'une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis d'éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour l'incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole. Pour la seule année 2003, on estime que la vaccination a évité plus de 2 millions de décès (27).

Selon l'OMS, la vaccination consiste à immuniser une personne contre une maladie infectieuse généralement en lui administrant un vaccin. Les vaccins qui stimulent le système immunitaire, prémunissent la personne d'une infection ou une maladie. Elle permet de combattre et d'éliminer des maladies infectieuses potentiellement mortelles. De nos jours, on estime que plus de 2 à 3 millions de décès par an sont évités suite à la vaccination (28)

1.1.4. Distribution des moustiquaires imprégnée d'insecticide.

La lutte contre le paludisme au niveau mondial est l'une des plus grandes réussites en matière de santé publique de ce millénaire. Il reste cependant beaucoup à faire. La population à risque se compte encore en milliards, et plus de 400 000 personnes, dont 70 % sont des enfants de moins de 5 ans, meurent chaque année à cause de cette maladie évitable. (11)

Il y a eu, en 2015, 214 millions de cas de paludisme, soit une baisse de 18% par rapport à l'année 2000 et 438 000 décès, soit une baisse de 48% par rapport à l'année 2000. La Région Afrique représente 88% des cas et 90% des décès. Les décès chez les enfants de moins de 5 ans sont estimés à 306 000 (723 000 en 2000), dont 292 000 dans la seule Région Afrique. Au total, 1,2 milliard de cas de paludisme et 6,2 millions de décès ont été évités au niveau mondial entre 2001 et 2015, dont 663 millions de cas évités en Afrique subsaharienne, et ceci grâce à l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) et aux combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT). Dans les pays d'Afrique subsaharienne, le pourcentage de la population ayant accès à une MII augmente chaque année (56 % en 2014, 67 % en 2015). Chez les enfants de

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moins de 5 ans, le taux d'utilisation est passé de moins de 2 % en 2000 à 68 % en 2015 (13).

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe