CHAPITRE 2. REVUE DE LA LITTERATURE
2.1 DEFINITION DES CONCEPTS CLES
2.1.1 Organisation non gouvernementale de
développement
On trouve ces dernières années une
littérature abondante soutenant avec compétence des opinions
fortes intéressantes sur la définition de l'expression «
Organisation Non Gouvernementale de Développement
», ONGD en sigle. Il est de ce fait difficile de trouver une
définition légale en la matière.
Toutefois, les recherches que nous avons menées nous
permettent de fournir un éventail de considérations selon les
sources d'informations exploitées.
Le législateur de la RDC
considère les ONGD comme faisant partie des Associations
sans but lucratif (ASBL). Celles-ci sont définies comme des «
Associations qui ne se livrent pas à des opérations industrielles
ou commerciales si ce n'est à titre accessoire, et qui ne cherchent pas
à procurer à leurs membres un gain matériel » (Art.1
du chap. I de la loi du 18 septembre 1965)
Citant KIMPIANGA, N. YAMBA YAMBA (1), rapporte qu'une ONGD est
« une organisation volontaire de développement, une association
sans but lucratif avec une structuration à terme confirmée par un
acte juridique et de fait dont l'objectif est de se mettre au service de la
collectivité comme interface sociale dans le but de lui assurer un appui
financier, matériel, technique et moral visant son
épanouissement.
Le Code de conduite des ONGD réalisée par le
PREFED définit une ONGD comme « une association de personnes qui
vise l'amélioration durable, participative et consciente des conditions
de vie des populations et dont la création ne résulte pas de la
décision d'une institution étatique »
On peut alors en déduire qu'une ONG est une
organisation sans but lucratif formée par des privés en dehors de
l'impulsion du gouvernement. Elle est créée dans un esprit de
volontariat et de bénévolat en vue de servir la population au
niveau des communautés de base. Elle est donc autonome vis-à-vis
de l'Etat. Sa volonté est l'appui au développement par des
activités sociales, économiques, culturelles et politiques. Elle
vise l'autopromotion des communautés de base en vue de les aider
à prendre en charge leur progrès social.
- 7 -
2.1.2 Efficacité
L'exploitation documentaire nous révèle qu'il y
a une diversité de compréhension de ce concept selon son contexte
d'utilisation : industrielle, économique, philosophique, projet de
développement, etc.
Toutefois, selon LAROUSSE (Op.cit.2008), le concept «
efficacité » est emprunté du latin « efficacitas
», force, vertu. C'est la propriété de quelque cause
qui produit l'effet et les résultats attendus.
Selon la GTZ (1), l'efficacité, rapportée
à un sujet (individu, organe, structure, entreprise, etc.) est
l'aptitude à accomplir sa tâche avec succès,
c'est-à-dire à atteindre les prévisions en termes
d'objectifs et de résultats.
LEGENDRE, (1993) définit l'efficacité comme
«degré de réalisation des objectifs d'un programme ou
degré d'atteinte d'un objectif», (2) «degré d'atteinte
d'un objectif, tout en considérant des variables d'efficience et
d'impact». Selon cette source «l'efficacité s'exprime toujours
en pourcentage puisque la valeur est obtenue en mettant en rapport deux objets
de même nature». La référence à
l'économie est évidente sous le second sens, en particulier
lorsqu'il s'agit d'efficience. Dans son acception générale,
l'efficience se définit comme étant le «rapport entre ce qui
est réalisé et les moyens mis en oeuvre», ou bien comme
«l'expression d'une comparaison entre le résultat et les efforts
consentis ou les ressources consacrées à la poursuite d'un
objectif».
La notion d'efficacité pourrait être
réservée :
? à l'efficacité interne
au sens de degré de réalisation des objectifs.
L'efficacité
interne s'intéresse aux effets internes au
système. Elle peut être appréciée quantitativement
(rapport entre le nombre d'apprenants achevant avec succès la formation
ou produits du système et le nombre d'inscrit en début de
formation ou cohorte initiale). Elle peut aussi être
appréciée qualitativement (rapport entre les connaissances et les
compétences après et avant la formation);
? et à l'efficacité externe
qui se fonde principalement sur l'analyse des rapports entre
les besoins et les produits, les besoins servant à rechercher et
à mettre en oeuvre des moyens , à élaborer et adopter des
stratégies .L'efficacité externe s'intéresse aux effets
externes au système de formation. Elle peut être
évaluée quantitativement (taux d'occupation des produits du
système). Elle peut aussi être appréciée
qualitativement (rapport ou adéquation entre les connaissances et les
compétences acquises et celles qui étaient visées).
- 8 -
|