WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de l'efficacité des ONGD de la province de Kasai. Cas du district de Tshilenge en RDC.

( Télécharger le fichier original )
par Paul BANDRE
université francophone des Grands Lacs - Maitrise 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.4 CADRE CONCEPTUEL

Dans le cadre conceptuel marqué par un vif intérêt porté aux ONGD ainsi qu'une tendance du secteur à se pencher sur les questions de gestion et de l'efficacité.

En effet, quelques auteurs se sont quelques auteurs se sont attardés spécifiquement sur la question de la gestion des ONG, bien que la littérature à ce sujet reste peu étoffée. D. Lewis (2003) cité par Julie RIJPENS (2007)2 propose un article dont l'objectif est d'établir un cadre conceptuel pour cerner le management des ONG de développement en tant que champ de recherche et en tant que pratique. L'auteur soutient la thèse que le management des ONG de développement peut être appréhendé en termes composites comme la combinaison flexible de théories et de pratiques provenant d'autres champs de la gestion, d'une partafin de capter les apports de ces autres champs, d'autre part pour tenir compte des défis de management spécifiques auxquels les ONG font face.

Il part en effet du postulat que les ONG sont des organisations distinctes, ce pour deux raisons: elles se consacrent à des tâches de développement et elles appartiennent au tiers-secteur. Ce dernier élément implique la notion de « normative compliance », développée

2 Julie RIJPENS (2007) structure et GRH des ONG de développement : quand mission et viabilité organisationnelle coexistent (théorie et pratique)

- 16 -

par A. Etzioni (1961), cité par Lewis, 2003 et repris par Julie RIJPENS (2007), qui suppose que les relations de pouvoir se fondent sur les récompenses symboliques, l'adhésion à des valeurs partagées, la persuasion, etc. Cela implique également que les ONG présentent les cinq caractéristiques du tiers-secteur, au sens ici de secteur non-profit, énoncées par L. Salamon et H. Anheier (1999, cité par Lewis, 2003, p. 328 et repris par Julie R. p. 18), à savoir la réalité institutionnelle, le caractère privé de l'organisation, la contrainte de nondistribution des profits aux propriétaires et directeurs, l'autonomie de gestion et le degré de participation volontaire. Néanmoins l'auteur insiste sur le fait que cet ensemble d'organisations est hétéroclite, notamment du point de vue de l'origine, de la structure et des motivations des organisations.

S'intéresser au management des ONG et ONGD implique donc de prendre en considération certains aspects clés que l'auteur met en relation dans le schéma suivant, il s'agit du contexte (environnement) et de trois variables liées aux activités de développement des ONG (activités, relations, organisations) en vue d'atteindre l'efficacité.

Figure 1: Interaction des variables du système de management

Organisation

Manuel de procédure de Gestion Job description

Planification des activités

Relation

Exécution des activités

Environnement Interne et externe

Source : Nos analyses

La variable « environnement » comporte plusieurs dimensions. D'une part, l'environnement dans lequel oeuvrent les ONG de développement est souvent marqué par l'instabilité, le risque, la précarité, un environnement politique et géographique difficile, la rareté des ressources (financières et humaines), éléments auxquels s'ajoutent des aspects culturels. D'autre part, les ONG de développement appartiennent à « l'industrie de l'aide », qui englobe les donneurs bilatéraux et multilatéraux, les ONG humanitaires et/ou de développement, le bénéficiaire direct (population locale) ainsi que les organisations intergouvernementales. Par conséquent elles se doivent de participer à ce système qui leur impose certaines contraintes (effets de mode, problèmes administratifs et financier.).

- 17 -

En effet, les ONGD de tshilenge font face à des contraintes telles que l'environnement interne (au sein de l'entreprise) n'a pas bien clarifié étant donné le manque des certaines outils de Gestion (Manuels de procédures et Job description) ce qui font à ce qu'il y a une confusion et par conséquence une désorganisation ayant une donc une influence positive sur l'efficacité. Quant à l'environnement externe, nous assistons aux tâtonnements dans le mode d'exécution des projets.

La variable « Planification des activités » met en évidence que les ONG de développement peuvent assumer trois ensembles d'activités et de rôles (qui peuvent coexister au sein d'une même organisation). D'une part, elles peuvent jouer le rôle d'implémenteur, c'est-à-dire qu'elles mobilisent des ressources au travers de plaidoyer pour fournir des biens et services dans le cadre d'un projet ou programme propre ou commandité par un bailleur, un gouvernement ou autre. D'autre part, elles peuvent jouer le rôle de partenaire, c'est-à-dire qu'elles travaillent avec un gouvernement, un bailleur, la population, une entreprise du secteur privé ou une ONG de développement sur des activités conjointes. Le risque est alors de perdre son indépendance, de se faire coopter ou que les objectifs de l'ONG ne se modifient pour rejoindre les objectifs des organisations partenaires ou par autre fin. Enfin, les ONG de développement peuvent jouer le rôle de catalyseur, c'est-à-dire qu'elles travaillent afin d'inspirer, de faciliter ou de contribuer à un changement dans le mode de développement à un niveau individuel ou organisationnel en passant par une bonne planification tenant compte du des besoins locaux.

La variable « exécution des activés » souligne que les ONG appartiennent à des systèmes ouverts et sont donc dépendantes des évènements et ressources (humaines et matérielles) de leur environnement qu'elles sont capables d'influencer. Le management des ONG se doit donc d'être stratégique et flexible, pour favoriser les actions de développement et la possibilité de saisir les opportunités ou de faire face aux contraintes provenant de l'environnement.

La variable « organisation » implique la structure et les processus organisationnels internes. Par processus organisationnel (nous pouvons citer structure organisationnelle, Manuel de procédure de gestion et le Job description) qui doivent être bien étudiés, clarifiés et adaptés. En effet, les ONG de développement accordent peu d'attention aux éléments basiques du management; d'autre part, elles font face à des problèmes récurrents liés au management (communication, leadership, planification, gestion des ressources humaines, etc.) ; enfin, elles mettent leur priorité sur la flexibilité et l'idéalisme, plutôt que sur l'organisation et la hiérarchie.

- 18 -

Il nous revient donc de dire que dans le contexte de cette étude l'efficacité au sein d'une ONGD est fonction de tous ces paramètres interconnectés. Par ce qui est des ONGD de Tshilenge l'accent est beaucoup mis sur l'absence ou la présence de certains éléments basiques (manuel de procédure de gestion et Job description...).

1 REPUBLIQUE DEMOVRATIQUE DU CONGO, La monographie de la province du Kasaï oriental, Ministère du Plan Kinshasa, Mars 2005, Immeuble SOFIDE, 1ere niveau, commune Gombe

- 19 -

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon