CADRE PRATIQUE :
MONOGRAPHIE DE L'OFFICE DES ROUTES
II.1. Historique et statut
juridique
II.1.1
Historique
Crée au début de la deuxième
décennie qui a suivi la décolonisation(1971) par ordonnance-loi
n°71/1-21 du 26 mars 1971, l'office des routes un organisme de droit
public doté d'une personnalité juridique et d'une autonomie de
gestion. Il a été transformé en établissement
public en 2009 par les effets des décrets n°09/12 du 24 avril 2009
et n°07/47 du 03 décembre 2009
Son premier PDG fut un blanc en la personne de monsieur
Baudouin. Sa compétence s'étend sur un réseau de 58129 km
constitué des routes nationales et régionales, son parcours est
marqué dès les premiers pas de son existence par des
difficultés de tous ordres qui ont conduit à des réformes
successives motivées par la recherche constante de l'optimisation de son
efficacité sur le terrain. On peut citer entre autre :
Ø La création en 1972 de 55 bases
opérationnelles qui ont pratiqué le cartonnage manuel en
régie en employant plus de 30000 cantonniers.
Ø La création à partir de 1973,
après l'échec de l'expérience précédente de
9 brigades autonomes mécanisées dont le nombre est passé
à 22 en 1976 après la récupération par l'office des
routes des matériels mis à la disposition des entreprises
privées suite à l'échec de la première tentative
d'externalisation des travaux d'entretien
Ø La redéfinition en 1974 du champ
d'activités de l'office des routes suite à l'insuffisance des
crédits budgétaires à travers le choix porté sur un
réseau limité à 40000 km sur les 68 000 km lui impartis
à l'époque dont 20000 km étaient constitué
d'un réseau considéré prioritaire appelé
« la grande boucle ».
Ø la création en 1981 de 21 unités de
production regroupant les brigades autonomes opérant au niveau de chaque
circonscription territorial correspondant actuellement au district et qui
était appelé à l'époque sous-région. cette
réforme institutionnelle de 1981 à réussi le mérite
des structures de l'office des routes de manière à lui
assurer une large représentation au niveau national à
travers chaque chef-lieu de province des districts et des territoires ainsi que
les atouts nécessaires pour une prise en charge adéquate du
réseau lui confié, constitué de 58129km correspondant aux
routes nationales, régionales ou prioritaires et régionales
secondaires déterminées par la classification routière
intervenue par l'effet de l'ordonnance loi n° 78-335 du 30 aout 1978.
Quinze ans après sa création, l'office des routes qui avait
réussi à déployer ses activités sur l'ensemble du
territoire national était parvenu à redresser sensiblement la
situation du réseau routier congolais et comptait déjà
à son actif, les réalisations ci-après :
· La construction de 36 ponts définitifs
totalisant 2270m linéaires ;
· La construction d'une cinquantaine des ponts
semi-définitifs à tablier modulaires ;
· La construction de cent quinze bacs de tout type (bacs
à moteurs, à traille et à treuil) et dont la
capacité varie entre 4 et 120 tonnes ;
· Le bitumage de 1117 km des routes ;
· etc.
En 1991 est intervenue une réforme qui a eu pour
corollaire la redéfinition du champ d'activités de l'office des
routes en fonction d'un réseau cible, estimé à 30786 km
constitué des routes jugées prioritaires car supportant plus de
90% du trafic national. Cette réforme a entrainé une
réduction drastique des postes de travail au sein de l'office des
routes. Près de 550 emplois directs sur les 8000 existants à
l'office des routes ont été supprimées et
transférés au secteur privé travaillant en sous-traitance
avec l'Office des Routes.
|