1.4. Désigné comme L'intervenant in
situ
J'ai été désigné comme le
formateur ad hoc. Grâce à ma relative longue expérience
dans le métier bien sûr (une vingtaine d'années au moins,
dont environ 15 déjà passées à Radio Okapi et au
moins une dizaine d'années de gestion d'une équipe).
Mais aussi, j'ai reçu la formation de «Formateur
des journalistes» dans le cadre d'un projet commun conduit dans ce sens en
2011-2012 par RFI et TV5, en partenariat avec Radio Okapi.
Du reste, je fais partie des formateurs retenus pour
constituer le noyau de la future «Académie Radio
Okapi», encore en chantier mais qui a déjà
assuré plusieurs formations in situ des journalistes de Radio
Okapi et des radios partenaires, respectivement à Lubumbashi, à
Kisangani, à Mbuji-Mayi et à Goma en 2011-2012.
En outre, il est apparu que chaque fois qu'il a fallu initier
les jeunes journalistes à l'exercice du métier de journaliste,
les partenaires impliqués, notamment l'Union nationale de la Presse du
Congo (UNPC), le PNUD, la MONUSCO par sa section PIO (Public Information
Office) et autres ONGs, ces partenaires ont toujours mis en place de
«Courtes sessions de formation» dont la durée est
restée relativement courte (entre 3 et 5 jours). De courtes sessions qui
doivent prendre en compte, aussi bien l'Ecriture journalistique que les notions
de la Déontologie du métier.
Souvent invité à contribuer à ces courtes
sessions de formation, en qualité de Formateur, j'en suis souvent sorti
avec un «goût d'inachevé». Au fait, les apprenants n'en
sortent qu'avec des bribes du journalisme, et nous leur demandons d'aller
compléter la formation acquise «sur le terrain».
Selon ces organisations intéressées,
«Le budget ne permet pas d'organiser une session plus
longue», laquelle s'avère pourtant indispensable. D'où
la question suivante: Comment calibrer cette courte session de formation, de
façon à assurer une immersion relativement complète des
jeunes journalistes, sans pour autant impacter négativement sur le
budget ad hoc? Ce projet tutoré constitue donc, aussi, un essai de
«calibrage» de la matière pouvant fonder le
soubassement de prochaines «courtes sessions de formation, in situ ou
collectives».
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Par ailleurs, cette session s'est tenue dans un contexte
d'urgence et dans une région post-conflits. C'est le cas de la province
congolaise du Nord-Kivu (est de la RDC) où un personnel qualifié,
formé dans des écoles de journalisme notamment, est plutôt
rare. Où les conflits armés sont récurrents et où
la radio joue un rôle de premier plan pour permettre aux leaders
sociopolitiques de lancer des messages de paix et de tolérance.
Des talents ne manquent pas dans la région: beaucoup
parmi eux ont d'ailleurs leur diplôme d'études supérieures.
Mais il faut les munir du B.A.Ba. du journalisme nécessaire pour leur
permettre d'exercer le métier qu'ils ont choisi avec un minimum de
professionnalisme.
Or, la formation, in situ ou collective, a un coût qui
pèse lourd sur les budgets des partenaires intéressés. Et,
dans ce cadre, Radio Okapi expérimente, depuis près d'une dizaine
d'années maintenant, une expérience unique en son genre en
matière de «courtes formations in situ».
Cette expérience qui a commencée en 2011, et qui
vient d'être récemment appliquée sur nos 5 jeunes
confrères recrutés en janvier 2015 par Radio Okapi/Goma, leur a
permis de s'adapter vite et d'exercer actuellement le métier qu'ils ont
choisi, avec un minimum de professionnalisme. C'est cette expérience que
nous voudrions partager avec les lecteurs de ce mémoire de master.
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