WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion des risques liés à  la conservation et manipulation des produits pétroliers par les stations-service à  Goma.

( Télécharger le fichier original )
par Sosthène MUKAMBILWA KAMWITU
Université Libre des Pays des Grands-Lacs/Goma/RDC - Graduat 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.1.5 Evaluation du risque14

La question de la mesure du risque et de son évaluation est essentielle. Le rapport commandé par le Premier Ministre Lionel Jospin à Kourilsky et Viney sur la question du principe de précaution (Kourilsky P. et Viney G., Le Principe de précaution, Rapport du Premier Ministre, Paris, Odile Jacob et la Documentation française, 2 000) débouche sur dix commandements dont le premier est justement la définition de l'évaluation du risque, « tout risque doit être défini, évalué et gradué ».

Il est important à ce stade de bien avoir à l'esprit, la différence entre le risque et l'incertitude du fait qu'il soit probabilisable. En d'autres termes le risque est mesurable, l'incertitude ne l'est pas. Par exemple, une entreprise de transport peut mesurer le risque qu'un de ses camions ait accident. En revanche, l'on n'est pas à mesure d'estimer les chances qu'il y ait une bombe nucléaire qui tombe sur Paris par exemple.

Il ne s'agit pas ici de présenter l'ensemble des démarches de mesure de risques : les analyses probabilistes, déductives et inductives, mesurables ou encore la modélisation de l'incertain ; mais de faire le point sur les systèmes de mesure et les instruments de mesure de risques15.

I.1.5.1 La mesure des risques

Les conséquences d'un risque donné dépendent da la probabilité de survenance du sinistre appelée également « fréquence », et du montant du sinistre potentiel « gravité ». Ni la fréquence, ni la gravité ne peuvent être prévues avec précision.

Suivant la fréquence, les lois des probabilités permettent de développer des estimations de fréquence et de gravité pour une période de temps donnée qui les enserrent dans des intervalles de vraisemblance plus au moins larges (George L. Head et Stephen Horn, traduit et adapté par Jean-Paul Louisot, Les fondements de la gestion des risques, Paris, Cam Institute, 2004,p.89).

Une approche qualitative de cette notion de poids du risque en deux paramètres est l'approche dite de Prouty. C'est une matrice à deux entrées, avec la fréquence en ordonnée et la gravité en abscisse.

Nous avons à cet effet :

14 O. HASSID, op. cit. p.66

15 O. HASSID, op. cit. ,p. 67

13

a. Première catégorie : Les risques de fréquence et de gravité faibles (1)

Ces sont des risques qui se réalisent rarement et dont les impacts sont limités même s'ils se réalisent. Ils n'ont qu'une incidence faible sur le budget de l'entreprise. Cette dernière peut donc, vivre avec ces risques sans trop s'en soucier. Nous parlerons des « risques mineurs »

b. Deuxième catégorie : Les risques de fréquence faible et de gravité élevée (2)

Il s'agit des événements qui se produisent rarement, mais dont les conséquences sont significatives une fois s'être produits. En raison de leur faible fréquence, il est difficile de prévoir et d'anticiper leur survenance. La réalisation du risque entraine des conséquences catastrophiques pour l'entreprise et le redémarrage de l'activité n'est pas toujours possible et nécessite dans tous le cas une injection des capitaux extérieurs. Cette deuxième catégorie est dite : « risques catastrophiques »

c. Troisième catégorie : Les risques de fréquence élevée et de gravité faible (3)

Ici, les événements se produisent assez régulièrement, mais las conséquences de chacun d'eux sont relativement limitées. Etant facilement probabilisable, le risque peut être prévu. Cette troisième catégorie est dénommée « risque opérationnel ». C'est nom reflète le fait que les risques peuvent être relativement bien prévus et parfois maitrisés. Par exemple ; dans le domaine de transport, c'est le nombre d'accidents de la route sans gravité que rencontrent les routiers d'une entreprise de transport.

d. Quatrième catégorie : Les risques de fréquence élevée et de gravité élevée (4)

Les événements se produisent régulièrement et leurs conséquences sont à chaque fois significatives. L'évaluation n'a que peut d'intérêt. Dans la plupart de cas, décideurs abandonnent les projets à moins qu'ils considèrent les projets plus comme une chance inestimable pour le développement de son entreprise.

Tableau synthétique - Matrice des risques

 

Fréquence faible

Fréquence élevée

Gravité relative

Risques mineurs(1)

Risques opérationnelles(3)

Gravité aigue

Risques catastrophiques(2)

Evitement(4)

L'approche de Prouty

Les gestionnaires s'efforcent de réduire les risques de catégorie 2 (par la prévention, la protection et autre mode de contrôle).

Néanmoins, si les grands principes sont clairs, il faut se demander comment les entreprises peuvent identifier, prévoir et mesurer le risque. Quels sont les méthodes et instruments qu'elles peuvent mettre en place pour appréhender les risques?

14

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire