L'apport de l'adressage dans la gestion des collectivités locales: cas du projet d'adressage de Libreville .( Télécharger le fichier original )par Justesse Bernstein De-BOUTANDOU Omar BONGO - Master 2016 |
4. Plan de panneautageLe plan de panneautage est la représentation graphique (identifier sur un plan par des symboles distinctifs) du type et le nombre de plaques à poser ou à pocher sur le terrain. La figure ci-dessous illustre une esquisse de plan de panneautage à réaliser par les agents de la cellule d'adressage. Figure 9: Esquisse de plan de panneautage Source : CTA, 2015. 5. Voies urbainesDu latin via, « voie », et urbanus, « de (la) ville ». Espace à parcourir pour aller quelque part. Voies urbaines, à l'intérieur d'une agglomération (rue, avenue, boulevard, etc.).Voies express, à circulation rapide, dans les villes. (ANTONI, 2004) La rue forme un espace «fermé» par des objets bâtis ou des équipements, ce qui la distingue de la route. La rue occupe une certaine emprise, possède un tracé, un profil en long et en travers: la rue peut être droite, sinueuse, avec des décrochements. Elle peut être composée d'une chaussée, de trottoirs, et éventuellement de terre-pleins (OLAGNIER, 2004). C'est aussi un élément continu du réseau de circulation à usage collectif, présentant une origine et une extrémité et limité latéralement par deux bords. La voirie urbaine est imprescriptible et inaliénable, bien qu'elle ne soit pas souvent observée. Dans le cadre de l'adressage, le plus important c'est de les cataloguer et de les dénommer. Tableau 6 : Les voies répertoriées lors des différentes opérations d'adressages
Source : Rapport de la DGUAUC / données CTA. La dénomination des voies de la commune de Libreville est réservée à la commission communale de toponymie conformément à l'arrêté 130/CL/SG/DGAAJ portant création, attribution et organisation de ce comité. Elle est composée des élus locaux et présidée par le maire de la commune. Chaque voie dénommée doit scrupuleusement respecter les règles et procédures préétablies, se fondant principalement sur les résolutions des huit conférences des Nations Unies sur la normalisation8(*) des noms géographiques9(*) de 1967, 1972, 1977, 1982,1987, 1992, 1998 et 2002. Le choix des noms obéit à deux critères essentiels : · Les services rendus Le choix d'un nom doit rendre hommage à la commune ou à la nation. « Les sentiments familiaux, tribaux ou amicaux ne doivent pas être à la base du choix du nom de la voie ou de la place publique » (FARVACQUE-VITKOVIC, et al., 2005). Car la dénomination devrait être un acte de reconnaissance ou de gratitude de toute la Commune à l'égard d'une personnalité gabonaise ou étrangère ayant rendu d'éminents services à la Nation toute entière ou à la Commune de Libreville en particulier. Les noms des personnes mortes doivent faire l'objet d'une priorité. Mais, il est formellement exclu d'attribuer à une voie, le nom des personnalités politiques, religieuses ou coutumières encore vivantes. « Néanmoins, étant donné la jeunesse de notre histoire nationale, les services rendus par un individu à une localité ou à la Nation pourront être récompensés de son vivant. Mais il ne s'agit là que des cas exceptionnels qui seront toujours accompagnés de toutes les explications voulues afin d'éviter des commentaires défavorables susceptibles de mettre en cause l'impartialité du Gouvernement » (FARVACQUE-VITKOVIC, et al., 2005). Le nom d'une organisation mondiale, internationale et/ou une grande institution peut être attribué à une voie par rapport à leur application dans le développement de la commune. · Les souvenirs historiques Les noms des voiries et des places publiques doivent raconter l'histoire de la vie communale ou nationale. Les dates marquant l'histoire de la république ou de l'humanité devraient aussi occuper une place de choix. L'adressage est aussi un outil pédagogique. Il nous permet d'avoir l'histoire de notre nation au coin de chaque artère et place publique. C'est pourquoi «Les noms de rue sont, pour ceux qui n'ont pas le temps de lire, une leçon d'histoire qu'ils apprennent d'autant plus facilement qu'elle est toujours sous leurs yeux.» ( Fédértion des Géomètres Francophones (FGF), 2014). Figure 10 : Typologie et hiérarchisation du réseau de voirie Circulation rapide. Transit Assure les échanges interne/externe de la ville V=90/110 Monofonctionnalité -Avenues -Boulevards -Grandes rues Circulation importante Echange transit/échange/inter quartier/desserte V=50/70 Séparation des fonctions -Voies et rue de la ville -Rue très commerciales -Rue en quartier résidentiel - voies en impasse -voies semi-piétonnes - cours urbaine (allées) - Rues piétonnes La circulation se retreint à la desserte locale Fonctionnalité mixte V =30 Zone 30 Aire piétonne Circulation Voies de desserte Voies de distribution Autoroutes Urbaines Artères Urbaines Vie locale et circulation vont de paire V=50/30 Fonctionnalité mixte Vie locale Source : Exposé sur les voiries urbaines ; école polytechnique de Sousse (MVONDO, et al., 2011) ; modifié par Justesse B. De-BOUTANDOU. Une voie peut être qualifiée de rue, d'avenue, de boulevard, d'impasse ou d'allée par rapport à son emprise, sa forme et sa fonctionnalité. Tableau7 : Classification des voiries
Source : Guide méthodologique d'adressage. Certes, l'objectif premier du projet d'adressage de la Commune de Libreville est « la mobilisation de la recette et modernisation de la gestion foncière de la ville de Libreville ». L'applicabilité du plan d'adressage est multiple et diverse. * 8 Le mot normalisation, tel qu'il est appliqué aux noms géographiques/toponymes, est défini comme suit : a) Etablissement, par une autorité toponymique, d'un ensemble de règles et de critères normatifs applicables par exemple au traitement uniformisé des toponymes; b) Traitement d'un toponyme suivant un ensemble d'éléments normatifs donnés. Un toponyme normalise est défini comme suit : Nom de lieu approuve par une autorité toponymique comme la forme privilégiée (entre plusieurs allonymes) pour une entité topographique donnée. Il peut arriver qu'une même entité topographique ait deux ou plusieurs toponymes normalisent. Exemples : Kaapstad et Cape Town (mais pas Capetown). (Groupe d'expert des Nations Unies pour les noms géographies (GENUNG), 2007). * 9 Les noms géographiques définissent un nom géographique comme étant un nom qui sert à désigner un accident géographique particulier de la surface terrestre. En général, un nom géographique est un nom propre (un mot, une combinaison de mots ou une expression spécifique) utilisé de façon systématique dans une langue pour désigner un lieu, une entité topographique ou une région ayant une identité reconnaissable se trouvant à la surface de la Terre. Les entités topographiques nommées peuvent être : a. Des lieux peuplés (par exemple villes, villages, hameaux); b. Des circonscriptions administratives (par exemple Etats, cantons, districts, communes); c. Des entités topographiques naturelles (par exemple cours d'eau, montagnes, caps, lacs, mers);d. Des entités topographiques artificielles (par exemple barrages, aéroports, routes); e. Des lieux ou régions non délimités qui ont une signification locale spécifique, souvent religieuse (par exemple terres de pacage, zones de pêche, zones sacrées). Un nom géographique peut également être appelé nom topographique ou toponyme (terme qui, dans un contexte plus large, peut également englober des noms extraterrestres, comme les noms utilisent pour désigner les accidents géographiques de la Lune ou d'autres planètes). (Groupe d'expert des Nations Unies pour les noms géographies (GENUNG), 2007). |
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