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L'évaluation de l'accompagnement socio-éducatif des filles en situation difficile.

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par Joëlle SEMBEYA
Institut Supérieur des Educateurs Spécialisés - Licence professionnelle 2015
  

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Extinction Rebellion

CHAPITREIII:PRESENTATIONET ANALYSEDESRESULTATS

CHAPITREIII : PRESENTATION ETANALYSEDESRESULTATS

CHAPITREIII:PRESENTATIONETANALYSESDES DONNEES

3.1. Présentationdes résultatsissusde l'enquêtede terrain

Cechapitre consiste àprésenterlesrésultatsdesdonnéescollectéessurle terrain,leursanalysesetleurscommentaires.

Lestableaux et graphiquesdémontrentdesdonnéesstatistiqueset les encadrés relèvent des informations qualitatives recueillies sur le terrain. L'analyse desrésultatsapermisdevérifierleshypothèsesémisesdansle deuxièmechapitre.

3.1.1.Caractéristiquesdesenquêtés

Atraverslesdifférentstableaux etgraphiquesilestindiquél'âge,letype d'accompagnementsocio-éducatifetlasatisfactionliéeàl'accompagnement,la situation socialeetleniveau scolaire,lemotifdedépart,lespréférencesdes activitéssocio-éducatives,l'anciennetépasséeaucentre,la connaissancedu projetéducatif,lestypesdeviolencessubies,lelieu derésidence avantl'accueil aucentre,ainsiquel'actequi aconduitlesfillesvictimesdeVBGauCAPEla Passerelle.

3.1.1.1.LeprofildesfillesvictimesdeVBGaccueilliesaucentreESGB- la Passerelle

Graphique1:Répartitiondesfillesvictimesde VBGselonleurâge.

13

15

9

10

5

5

0

[8;12[ [12;16[ [16;18]

[8;12[ [12;16[ [16;18]

Source:donnéesdeterrain,juinetjuillet2016

Lamoyenned'âgedesfillesaccompagnéesaucentreestde14ans,avec unedispersionde2,77.Lafille,lamoinsâgéea8 ansetcellequiestplusâgéea

18ans. Lamajorité(13)des fillesontentre12et15ans:périodede lapuberté.

Graphique2:RépartitiondesfillesvictimesdeVBGselonleniveau scolaire.

8

5

14

non scolarisée primaire secondaire

Source:données deterrain,juinetjuillet2016

LamajoritédesfillesvictimesdeVBGaccueilliesdanslecentreontun niveaud'étudesprimaires.Soit(14/27)n'ontpas atteintleniveaudelasixième.

TableauIII:RépartitiondesfillesvictimesdeVBGselon lasituation socialeantérieure.

SituationsocialeEffectif %

Vidomègon 1 3,7

Aidevendeuse 1 3,7

Ecolière 7 25,9

Elève 8 29,6

Apprentiecouturière 9 33,3

Déscolarisée 1 3,7

Total 27 100

Source:données deterrain,juinetjuillet2016.

Neuffillessurvingt-sept(9/27)étaientdesapprentiescouturièresavant d'êtreaccueilliesparle centreESGB-LaPasserelleethuitsontdes élèves.

TableauIV:Répartitiondes fillesvictimesde VBGselonla religion.

Religion

Effectifs

%

Catholique

7

25,9

Musulmane

3

11,1

Animiste

3

11,1

Céleste

11

40,7

Protestante

3

11,1

Total

27

100

Source :données deterrain,juinetjuillet2016.

Laplupart(11/27)desfillesvictimesdeVBGenquêtéesdanslecentre sontdelareligionduchristianismecélestecontreseptdel'églisecatholique.

TableauV:Répartitiondes fillesvictimesde VBGselonl'ethnie.

Ethnie

 

Effectif

%

Bariba

 

1

3,70

Fonetapparenté

 

5

18,52

Mina

 

2

7,41

Nagotetapparenté

 

11

40,74

Togolaise(Bassa&

Sola)

2

7,41

Wèmè

 

6

22,22

Total

 

27

100

Source:données deterrain,juinetjuillet2016.

La plusgrandepartiedesfillesvictimesde VBGsoit(40.74%)setrouvant dansle centresontd'ethnieNagotetapparentés,pouruntotalde11/27.

3.1.1.2. Profildes encadreursducentreESGB-LaPasserelle

Graphique3:Répartitiondes encadreursselonlesexe.

2

6

MasculinFéminin

Source:données deterrain,juinetjuillet2016

La majorité d'encadreurs intervenants au centre la Passerelle pour l'accompagnementsocio-éducatifsontde sexeféminin.

Graphique4:Répartitiondesencadreursselonleurniveaud'étude.

3

5

secondaireuniversitaire

Source:données deterrain,juinetjuillet2016

La plupart(5/8)des encadreursontunniveauuniversitaire.

Graphique5:Répartitiondesencadreursselonleurancienneté.

=5 4 [3;5[ 3

[1;3[ 1

Source:données deterrain,juinetjuillet2016

Lamoitiéd'encadreurs,soit4/8ontuneanciennetédeplusde5ansdans le centrelaPasserelle.

3.1.1.3. Situationsocio-économiqueinitialedesfillesvictimesdeviolences baséessurlegenre

Graphique6:RépartitiondesfillesvictimesdeVBGselonlelieude résidenceavantl'admissionauseinducentreESGB-LaPasserelle.

Autres* 2

Tante7 Mère 5

tuteur/tutrice

Rue Père&Mère

1 10

2

agressionphysique

 

violencesexuel mariageforcé/mariageprécoce

conflitparental

1

3

4

Père&mèrerue tuteur/tutrice mère tante autres*

Source:donnéesdeterrain,juinetjuillet2016 *oncle;grand-père

Unnombre de(10/27)desfillesvictimes deVBGreçuesaucentreétaient hébergées parleurstutricesetqueseptfillessurvingtvivaient chezleurstantes respectives.

Graphique7:Répartitiondes filles victimesde VBGselonle motif de départ.

19

conflitparental mariageforcé/mariageprécoce violencesexuel agressionphysique

Source:Données deterrain,juinetjuillet2016

Laquasi-totalité (19/27)desfillesvictimesdesviolencesbaséessurle genreprisesenchargeparlecentreontfuguéledomicile àcausedelaviolence physiqueperpétréeàleurégardet4/27ont subiesdesviolencessexuelles.

Encadré1:Proposdesfillesvictimesdeviolencesbaséessurlegenre surleursmotifsde départ.

«Mamèreme disaitque jeressemblaisbeaucoupàmonpère,raisonpour laquelleelleme battaitmêmesije n'avaisrienfaitde mal. Unjour j'ai décidéde m'enfuir de lamaison.»

«J'aiété violéepar unjeuneduquartier.Quandce dernierfutmis en prisonsa famillea commencépar memenacerà mort.C'estainsipour me protégeronm'aconduitdansce centre.»

Source:donnés duterrain,juinetjuillet2016

L'analysedel'encadré1révèlequelemotifdedépartdelafillevictimeestlié auxviolencessubiesetmenaces.

TableauVI:RépartitiondesfillesvictimesdeVBGselonleprofildes personnesayantassistéesàla violence.

Personnesayantassistéesàla violence

Effectif

%

Lesenfantsetlemaride latutrice

11

40,74

Lesvoisins

4

14,81

Personne

6

22,22

Autres(membresde lafamille)

6

22,22

Total

27

100

Source : données de terrain, juin et juillet 2016.

Lepourcentage de(40.74%) soit11/27desfillesvictimesdeVBG déclarent quelesenfantsetlemari delatutriceassistaient impuissants lorsqu'ellessubissaientdelaviolencedelapartdeleurs tutrices.

Encadré2:Proposdesfillesvictimessurlespersonnesayantassistées lors de la violence.

«Matutriceavaitl'habitudede me frapperdevantsesenfantsetsonmari mais personneentreeux ne prenaitmadéfense »

«Ayantcasséunverreàlacuisine,matantem'afrappéau dehorsdevant une voisine»

«Ne sachantpas vraimentce que j'aieuàfairece jour-là,mamèreetma tantesontvenueschezma tutriceet m'ontfrappédevantelle»

Source:donnés duterrainjuinetjuillet2016

L'analysedel'encadré2,présentelanon-assistancedes proches.Ceci expliquebeaucouppluslemanquedesoutiende supposésprochesde lavictime ouundésengagementtotalparpeurdes représaillesdel'auteurde violences.

TableauVII:RépartitiondesfillesvictimesdeVBGselonleprofildes personnesàquiellesauraientparléenpremièreposition.

Personnes à qui elle a

Maltraitance

signaléla Effectif %

Inconnu 1 3,70

Lesinstitutionsde protections* 3 11,11

Membresde lafamille 8 29,63

Personnes 11 40,74

Voisins 4 14,81

Total 27 100

Source:Données deterrain,juinetjuillet2016. *CPS/Soeurs salésiennes/brigade

Lamajorité(11/27)des fillesvictimesde VGBpréféraientgarderlesecret de leursouffrance.Ceciestmotivéparlefaitd'éviterladestructiondel'image

desoi.

Encadré3:ProposdesfillesvictimesdeVBGconcernantceuxàqui elles auraientparléenpremièreposition.

«Lapremièrefois que j'étaisbattueparmamère,j'enaiparléà magrand-mère maternelle.»

«Au début,j'enaiparléavecma mèredu faitquemonpèrevoulaitme donneren mariage.»

«Moije n'avaisditàpersonnemêmesiquelquefois je me disaisquelesvoisins seraientaucourantde la façondontmatantesecomporteenversmoi.»

Source :donnéesduterrain,juinetjuillet2016

L'analysedel'encadré3présentequelesfillesvictimesseconfientplusà leurs proches(grand-mère,mère...)et qued'autrespréfèrentgarderlesecret.

TableauVIII:RépartitiondesfillesvictimesdeVBGselonlesautres typesde violencessubiesavantl'admissiondansle centre.

Autrestypesde violences

Effectif

%

Agressionsexuelle

2

7,41

Mariageforcé

2

7,41

Conflitparental

3

11,11

Viol

2

7,41

Agressionphysique

14

51,85

Violencepsychologique

3

11,11

Mutilationgénitale/excision

1

3,70

Total

27

100

Source : données du terrain, juin & juillet 2016

Lesfillesavaientconnudifférentstypesdeviolencesavantleuradmission danslecentre.Cependant, lamajorité soit51.85% desfillesont affirméqu'elles avaientconnuesbeaucoupplusl'agressionphysique.

Toutes ces violences ont développédes stress traumatiqueschez ces filles victimes.

Encadré4:Proposdes fillesayantsubiesplus d'unefois de VBG.

«Mesparentsn'avaientpas l'habitudede mefrapper.Maisquandj'aiété amenéechezunetutrice,j'étaisbattuepresquetouslesjours,mêmequandje n'agissaispasmaldutout.»

«Monbeau-pèreavaitl'habitudede boire,etquand ilrentrait,il nousfrappait masoeuretmoi.Lorsquemamanvenaitleluiinterdire,illabattait

également.»

«Aplusieursreprises monpèrene cessaitdem'insulteretmemaudire l'lorsqu'ilvenaitdansnotremaisonmaternelle.»

Source :données duterrain,juinetjuillet2016

L'analysedel'encadré4révèlequelesfillesontsubiplusieursviolences àlafois.

3.1.1.4.Accompagnementsocio-éducatif

Il est analysé ici les différents types d'accompagnement mis à la disposition desfillesvictimesdeviolencesbaséssurlegenre,lapratiquedes professionnelssurl'accompagnementsocio-éducatif.

TableauIX: Répartitiondes filles victimesde VBGselonle type

d'accompagnement.

Typed'accompagnement Effectif %

Accompagnementéducatif 3 11,11

Accompagnementpsychologique 4 14,81

Accompagnementsocio-éducatif 20 74,07

Total 27 100

Source:données deterrain,juinetjuillet2016.

La majorité (20/27) des filles accueillies au centre la Passerelle, bénéficientde l'accompagnementsocio-éducatifcommethérapie.

TableauX :Répartitiondes fillesvictimesde VBGselonleursatisfactionau niveaude l'accompagnementsocio-éducatif.

Effectif %

Très satisfaisante 8 29,63

MoyennementSatisfaisante

13 48,15

Pas dutoutsatisfaisante 6 22,22

Total 27 100

Source:données deterrain,juinetjuillet2016.

Environs(13/27)fillesvictimedeVBGsontmoyennementsatisfaites surl'accompagnementsocio-éducatifapportéparle centrelaPasserelle.

Encadré5:Proposdesencadreurssurlesnormesetstandardsen faveurdes fillesvictimesde VBG.

«Notrecentre,estd'aborduncentreferméetaccueilledesfillessetrouvant en situationdifficile.Ainsiil couvreles besoinsde ces dernièresen leur prenantenchargeglobalementetentenantcomptedesprincipesetrèglesque les CAPEdoiventrespecter»

Graphique5:RépartitiondesfillesvictimesdeVGB selonlapossessionou nonduprojetéducatif

«Lecentredétientdesdispositifsqu'unCAPEenrègledoitavoirdansle cadredelaprotectiondesfilles.Cependantcesdiapositifssontmisauprofit del'accompagnementdelafilleensituationdifficileafindel'aiderdanssa priseencharge».

Source :données duterrain,juinetjuillet2016

L'analysede l'encadré5présentelerespectdes normesetstandards appliquésaucentredansl'accompagnementsocio-éducatifdes fillesvictimes.

Encadré6:Proposdes encadreurssurl'accompagnementsocio-éducatifdes fillesvictimesde VBG.

Graphique5:RépartitiondesfillesvictimesdeVGB selonlapossessionou nonduprojetéducatif

« L'accompagnementsocio-éducatifdes filles en situation difficile surtout cellesvictimes desviolences baséessurlegenreconsisted'abordàles accueillirdanslecentre,ensuite nouspassonsàleurécoute etàuneenquête socialeavantdepasserparlasuiteàuneprocédurejudiciairesibesoinse poseetenfinàuneorientationscolaireouprofessionnelle silesfillesontune longueduréeàfairedanslecentre,danslecascontraire nousfaisonsla réinsertionsile cadrefamilialeestfavorableàla fille.»

«Ellesparticipent àl'accompagnementsocio-éducatifetlorsquelebesoinsse faitsentir,ellessontréférées àlapsychologueets'ilyalieunousfaisonsdes écoutesindividuellesafinde lesapaiser.»

Source:données deterrain,juinetjuillet2016.

L'analysedel'encadré5 énonceleprocessusdel'accompagnementsocio- éducatifauseinducentreESGB-LaPasserelle.

Graphique 8: Répartition des filles victimes de VBG selon la possessionounonduprojetéducatif.

3

24

ouinon

Source:données deterrain,juinetjuillet2016.

Laquasi-totalitédesfillesadmisesdanslecentre(24/27)n'ontpasun projetéducatif.

Encadré7 :Proposdes encadreurssur lesactivitéssocio-éducativesmises auprogrammeenfaveurdes fillesvictimesde VBG.

«Aveclesfillesvictimes deVBG,nousfaisonsdesatelierdepeintures, de coloriages, de fabricationdes castagnettes ou colliers, de dessins, de lecturesetautrescommejeuxéducatifsetactivitéssportives.»

«Nousréalisonsdesécoutesrégulières,desrencontrespériodiques,des causeriesmatinalesetdes jeuxéducatifs.

Source:données deterrain, juinetjuillet2016

L'analysedel'encadré6exposelesdifférentesactivitéssocio-éducatives appliquéesaucentrelaPasserelle.

Tableau XI:Répartitiondes filles victimes de VBG selon la préférencedes activitéssocio-éducatives.

Activitéssocio-éducatives

Effectif

%

Claquette

10

24,39

Animationartisanale

5

12,20

Causerie/contes

3

7,32

Jeuawalé

4

9,76

Jeude carte

9

21,95

JeudeLudo

4

9,76

Sport

6

14,63

Total

41*

100

Source:données deterrain,juinetjuillet2016 *totaldes modalités etnondel'échantillon

Lamajoritédes filles(24,39%)préfèrentjoueràlaclaquette.

Encadré8:Proposdes fillesvictimesdeVBGsurlesraisonsde leurs préférencesdes activitéssocio-éducatives.

« J'aimebienparticiperaux activitéssocio-éducatives,mais jepréfèreplusjouer aujeu de cartescar àcedernieronne faitpas tropde bruits.»

«Quandje participeauxdifférentesactivités,j'oubliemes problèmeset je me sensbienaprès.»

L

Source:Donnéesde terrain,juin2016

«Le faitde meretrouveraveclesautresfilles,decauser,derireensemble,me rapproched'ellesetme fontoubliermessoucis.»

« J'aimejoueravecmesamis surtoutlorsquelestatassontprésententpour nous fairedécouvrird'autrejeuxcarçamepermetd'apprendreet de rireavecelles.»

Source:données deterrain,juinetjuillet2016

L'analysedel'encadré7,révèlequelesactivitéssocio-éducatives permettentaux fillesde seretrouverensembleetde partagerleurjoie.

TableauXII:RépartitiondesfillesvictimesdeVBGselonles raisons duchoixdes activitéssocio-éducatives

Laraisonduchoixdujeu Effectif %

Maitrisedujeu 4 14,81

Amusant/rends joyeux 14 51,85

Facileàgagner 3 11,11

Autres 6 22,22

Total 27 100

Source:Données deterrain,juinetjuillet2016

51,85%(soit14/27)des fillesse trouvantdansle centrepréfèrentles activitéssocio-éducatives pourdeuxraisonsprincipales:lesjeux sontamusants etattractifs.

Graphique9:Répartitiondesfillesselonlenombredefoisqueles

jeuxsontorganisésdansle centre

pasdutout

 
 

3

autres

 
 

3

quatrefois/semaine

 
 

3

troisfois/semaine

 

2

 

deuxfois/semaine unefois/semaine

1

 
 

15

lenombredefoisquelejeuestorganisé

Source:données deterrain,juinetjuillet2016

15/27fillesvictimesdeVBGdéclarentquelesjeuxsontorganisésune fois parsemainedansle centre.

Encadré9:Proposdes encadreurssurlenombredefois quelesjeuxsont organisésdansle centre.

« Lesactivitéssocio-éducativessontréaliséeseneffetselonlesbesoinsde l'enfant.»

Source :Donnéesde terrain,juin2016.

«Nousorganisonsdesactivitésmaisnousmettonsunpeu plusenavant l'accompagnement psychologique, sociale et éducatif. Par contre en ce qui concernelesjeux,nouslesfaisonssinotreemploidutempsnouslepermet.Iln'ya pas unprogrammefixepour la miseenplacedes jeux.»

« Jenesauraisdireexactementcombiendefoisparsemainelesactivités ludiquessontfaitesaveclesenfants, carilyadesmomentsoùl'équipe professionnelle estparfoisoccupéeparlesréinsertions,enquêtes...Cequifaitque parfoisnousmettonslesjeuxàleurdisposition sanspourautantyparticiperavec elles»

Source:données deterrain,juinetjuillet2016

L'analysedel'encadré8montrequ'ilexisteunefaibleutilisationdes activitéssocio-éducativesauseinducentreESGB-LaPasserelle.

TableauXIII:Répartitiondesfillesvictimesselonleursituationsociale etleurniveauscolaire

Niveausocial Niveauscolaire Total

Non

scolarisé

Primaire Secondaire

Vidomègon 0 1 0 1

Aide-vendeuse 0 1 0 1

Ecolière 0 7 0 7

Elève 0 0 8 8

Apprentie

Couturière

5 5 0 10

Total 5 14 8 27

Source:données deterrain,juinetjuillet2016. P (khi2)=0,000

Lamajoritédesfillessetrouvantdanslecentreontleniveau d'étude primairesoit(07/27)et11/27sontdes apprentiescouturières.

TableauXIV :Répartitiondes fillesvictimesdeVBGselonleur

l'anciennetédanslecentre.

Ancienneté

(enmois)

danslecentre Effectif %

[1;3[ 4 14,81 [3;10[ 1 3,70 [10;15[ 7 25,93 [15;20[ 4 14,81 [20,25[ 3 11,11

=25 8 29,63

Total 27 100

Source:données deterrain,juinetjuillet2016.

Lamajoritédesfillesontplusdetroismois(03)d'anciennetédansle centresoit23/27.

Graphique 10: Répartition des filles victimes de VBG selon la connaissancesurleursdroitsetdevoirs.

1

26 oui non

Source:données deterrain,juinetjuillet2016.

La quasi-totalitédesfillesdisentconnaitreleursdroitsetdevoirs.

3.2. Commentaire,comparaisonetdiscussion

La présenteétudes'estportéesurune populationde 35enquêtés.Elleapermis de faire ressortirtroisgrandsaspectsàsavoir:

üLerespectdesnormesetstandardsdansl'accompagnementdesfilles ensituationsdifficile;

üLes traumatismes psychologiquesliés aux violences basées sur le genre;

üL'insuffisancedel'accompagnementsocio-éducatif.

3-2-1Respectsdesnormesetstandardsdansl'accompagnementdes fillesensituationdifficile.

L'ESGB-Passerelle àtraverslapolitiqued'accompagnementdesfillesen situationdifficilespécifiquementcellesqui sontvictimes deviolencesbasées sur legenre,respectelesnormesetstandardsencesensoùlecentre danslebutde protégerces dernières, les accueillepour un longséjouren fonctionde la situationquechacuned'elleprésente.

Eneffet,nosrésultatsontmontréquelamajoritédesfillesontplusde troismois(03)d'anciennetédansle centresoit23/27.

Ainsi donccerésultatrespectel'article7desnormesetstandardsqui stipulentque«Lescentres résidentielsdelongséjour sontceuxquiaccueillent lesenfants pourdesséjoursdeplusde troismois. Cesontdescentres qui accueillent desenfantsobligésd'êtreséparésdeleurmilieufamilialpourune longueduréeet dansleur intérêtsupérieur.»

Toujoursdanscesystèmed'accompagnement, lasection6desnormeset standardsportantsurlessports,lesjeuxetloisirs,danssonarticle51affirme que«Lesresponsables etéducateursdoiventproposerauxenfantsdesloisirs susceptibles de participer à leur épanouissementpersonnel. » Ces activités doiventêtreévaluéesparl'éducateur etparlesenfantsvictimesdesviolences baséessurlegenreafind'enapercevoirsaqualitéetsonutilité.

L'article 55 ajoute que « des dispositions doivent être prises pour encourager les enfants à exprimer régulièrement leurs opinions sur l'organisationdes activités et sur les différents acteurs intervenant dans la protection».

3-2-2Lestraumatismespsychologiquesliésauxviolencesbaséessurle genre.

Commel'indiquelesencadrésn°1,2,3,4etlestableauxn°VI,VII,VIII del'étude,lesparentsgéniteursetlestutricessontlesprincipaux acteursdes violences faitesauxfilles.Ilssontsuivisdecertainsmembres delafamille.Les normesculturelles,admettentlechâtimentcorporeloulaviolencedelapartdes parentscommepunition del'enfant.Ainsi,selonleMinistèredeTravail,dela Fonction PubliqueetdesAffairesSociales(ex.MinistèredelaFamille,des AffairesSociales,delaSolidaritéNationale,desHandicapésetdesPersonnes du3ème âge),80%d'enfantsinterrogésdisentsubirla violencephysiqueou verbaleenmilieufamilial.

Cecitémoignequelesfillestraversentdes situationsdifficilesmalgré l'arsenal juridiqueque jouitleBénin.Ellesconnaissentladestructionde l'imagede soi oud'unepartiede l'imagede soi.

La conséquencede violencelaplusrependueauxfillesestbeaucoupplusdela timiditéetunegrandeperted'estimedesoi.

Leurcapacitéàs'autodéterminerestaffectéeàtraversdes choixlibreschez certainesetd'autresontdu malà seprojeterdansl'aveniret rêverunevie différentesansviolence.

Ainsi,ellesdéveloppentaussiune tendanceàprendredes risquesinconsidérés quipeuventmettreleurvieendangerainsiquecellesde leursprogénitures.

Ellesne saventpas/plusseprotéger,pireelless'exposentenprenantdesrisques d'attirerlaviolenced'untiers.

End'autrestermes,lasoumission desfillesengendreégalementcomme desséquellesaucorpsetdestroublescomportementaux,lesfuguesrépétées,et la méfiance.Parmicestroublessetrouventaussileretardmenstruel et les troublessphinctériens.

C'estdanscesensquel'infirmièreducentreaffirme que«lorsquelafillearrive danslecentre,aprèslespremiers soins,nousconstatons quecelle-ciaprèsun certain moment dans le centre ne trouve pas ses menstrues.Ceci est très fréquentsurtoutsicettedernièrea étévraimentaffectéepar la violence».

Decefait,nouspouvonsalorscomprendrequ'ilfautuncertaintempsàlafille deseretrouver etdesereconstruire petitàpetit.Cequinécessiteuneaidedela part des professionnellessans pour autant oublier que l'enfant occupe une grandeplacedansl'accompagnementetqueceladoitsefaireselonsonrythme.

Letempsquecettedernièreréapprenneàfaireconfiancecar40,74%fillesont gardélesecretàellesseulesparmanquedeconfiancedel'entourage.

Raisonpourlaquellenousavonsmisenplaceunaccompagnementsocio- éducatif àtraverslesactivitésludiquesetlesgroupesdeparoleafind'aiderles enfants victimes à pouvoir exprimer leur peur. Le fait est que ces filles n'arrivent pasparfoisàparlerdesviolencesqu'ellesontsubiespourraient être expliquéparlahontequ'elleséprouvent.

Deplus,l'étuderévèle que19/27desfillesontétévictimesdeviolences physiquesayantcommemotif dedépartdeleurlieuderésidence.Cenombrea variéàlabaissesoit14/27,lorsqu'ilétaitquestiondesavoirsiellesavaient connud'autres formesde violencesavantd'êtreaccueilliesaucentre.

3-2-3 L'insuffisancede l'accompagnementsocio-éducatif.

Lesencadreurs ontaffirméselonl'encadrén°8que:«Nousorganisons des activitésmaisnousmettonsunpeupluslapriorité surl'accompagnement psychologiqueet sociale. Par contreen ce qui concerneles jeux, nous les faisonssinotreemploidutempsnouslepermet.Iln'yapasunprogramme fixe pour la miseenplacedes jeux.»

«Jenesauraisdireexactement combiendefoisparsemainelesactivités ludiquessontfaitesaveclesenfants, carilyadesmomentsoùl'équipe professionnellesestparfoisoccupéeparlesréinsertions,lesenquêtes...Cequi faitqueparfoisnousmettonslesjeuxàleurdisposition sanspourautanty participeravecelles»

MaisilserévèlequelecentreESGB-LaPasserelle, détientdumatériel ludique importantdans le cadrede l'encadrementde ces filles victimesde violences baséessurlegenrepourquecesdernièresrecouvrentleurestimeetla confianceenellesàtraverslesdifférentsjeux.

Decequi précède,lecentreprésenteunedifficultémajeureliéeau professionnel del'animationdejeuxetmanquecriarddutempsmatérieldes encadreurs enfonction.Ainsi,plusdelamoitiésoit15/27desfillesvictimesde VBGdisentavoirparticipéauxjeuxseulementunefois parsemaine.

Cequiestinsuffisantdansl'accompagnement socio-éducatifcarcesactivités constituentuneformedethérapiedansleurdéveloppement personnelsuiteau traumatismesubi.

Encequiconcernecemanquedeprofessionnelapproprié,l'article29du décretn°2012fixantlesnormesetstandardsapplicablesauxcentresd'accueilet de protection d'enfants, stipule que «tout centre doit être géré par des professionnels qualifiés,recrutésaubesoinàl'aidedestructurescompétenteset surlabased'unefichede descriptionde tâcheset deprofil».

D'où,ilestimportantqueceprocessusd'accompagnementsocio-éducatif desfilles victimesde violencesbaséessurle genrenécessiteunniveau de compétenceélevéeetadaptéeafindepermettreà l'enfantderecouvrerson estimeetainsides'intégrerfacilementdanslasociété.

Cependantl'accompagnementsocio-éducatifdesfillesvictimesdeVBG neserésumepasseulement auxactivitéssocio-éducatives,ilsefaitégalement à traversunprojetdevie.Decetteétude,ilressort que24/27fillesvictimes de VBGnepossèdent pasdutoutdeprojetdevieetqueles03quienpossèdentne saventplusàquelniveausederniersesitueenréalité.Ainsidonc,lesuivin'yestpas.

Detoutcequiprécède,onnote quel'accompagnementsocio-éducatif effectuédanslecentreprésentequelquesfaiblessesmaisrépondàl'objectif du modèledel'approche delagestiondespopulations ciblesdeLessemann,F (1981),Drolet(1989),Beaudoin (1990).Encesensquelapriseenchargede l'ESGB-La Passerelle est globale. Car ellesebasesurl'accompagnement psychologique,éducatif, vestimentaire,alimentaireetprofessionnel desfilles.Cedernierserapproche au modèlehumanistepuisqu'ilrelèved'uneactiond'aide.

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