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Le transfert de connaissance chez les experts.

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par Emmanuel DELARUE
CFA IGS - Master 2 - Responsable en Management et Direction des Ressources Humaines 2016
  

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3.3.1.2. La culture du partage

Nous avons vu jusqu'à présent qu'il existait de nombreuses façons de transmettre de la connaissance et une partie d'entre elles ont été analysées dans l'enquête. Chacune d'elle possède ses caractéristiques, ses avantages et ses inconvénients. À ce titre, sur le terrain, chacun soutient une méthode plutôt qu'une autre suivant ses expériences, son niveau de connaissance, sa perception de la réalité ou encore la réussite de telle ou telle méthode. Tous peuvent tout de même s'accorder sur un point : le partage est la condition sine qua non du processus. Ainsi, développer le transfert de connaissances se résumerait à développer la culture du partage. C'est-à-dire insuffler au sein de l'organisation une atmosphère qui fluidifie les échanges et incite les acteurs à transmettre ce qu'ils ont eux-mêmes appris. Développer cette culture serait comme réduire les points de frottement d'un engrenage. La force nécessaire pour le faire tourner est alors fortement réduite. La confiance agit de même avec la circulation du savoir. En effet, c'est la confiance qui motive les personnes à partager (Roulleaux-Dugage, 2007). En fait, le transfert de connaissances est proportionnel à la confiance entre les individus. Si une entreprise souhaite transférer de la connaissance en interne à moindre coût, elle doit favoriser l'apparition de la confiance entre ses collaborateurs. Martin Roulleaux-Dugage montre alors dans son livre (2007) intitulé « Organisation 2.0 : Le knowledge management nouvelle génération », que la confiance se construit dans la

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collaboration. Or la collaboration, qui n'est pas naturelle, commence lorsque les personnes développent une attention et une écoute permettant de développer un intérêt pour l'autre. Après le dialogue vient alors la revue par les pairs lorsque chacun est prêt à accepter la critique de l'autre. À ce titre, Areva développe petit à petit la revue par les pairs (« peer reviews »). Au sommet de la pyramide de la confiance se situe la collaboration synergique. Les acteurs s'ajustent constamment entre eux, formant un groupe autonome. Ils n'ont plus besoin du système hiérarchique pour tourner leurs regards sur l'atteinte d'un objectif commun, ils s'auto-organisent de façon totalement autonome pour cela. Ainsi, développer la confiance dans une organisation par la collaboration revient ainsi à permettre aux acteurs d'atteindre d'eux-mêmes les objectifs de cette dernière. Les gains peuvent être considérables (économie du système hiérarchique, rapidité, efficacité, augmentation de la fiabilité du travail, etc...). Areva a donc de nombreux avantages à développer la culture du partage. Comme nous l'avons vu dans ce mémoire, les réseaux sont à l'origine des communautés. Cependant, ils ne se transforment pas toujours en communauté. Pour Areva, développer un processus de transfert de connaissances global reviendrait ainsi à favoriser l'apparition des communautés. Pour qu'une communauté apparaisse, il est nécessaire qu'elle soit visible au sein de son organisation accueillante. Elle doit donc être soutenue en fonction de son niveau de développement (les quatre périodes de vie de Jean-Yves Prax). Lorsque la communauté est encore sous la forme d'un réseau, l'organisation accueillante doit pouvoir favoriser sa mutation en structurant les espaces communautaires. Martin Roulleaux-Dugage en identifie sept : le hall d'accueil qui est l'espace d'information, puis l'espace privé, là où les membres peuvent converser. Il y a aussi le café, là où le dialogue se noue, puis les tables rondes où les échanges sont plus formels, il peut d'ailleurs y avoir les revues par les pairs. Il y a ensuite l'espace projet où la collaboration est menée, les livrables y sont produits. Enfin viens l'amphithéâtre, lieu de communication à toute la communauté et avec l'extérieur, et la bibliothèque, là où se situe la mémoire de la communauté. Lorsque le réseau se transforme et commence à être connu et reconnu, il devient une communauté. L'organisation peut alors agir directement pour la soutenir en communiquant dans un premier temps puis en l'aidant à s'animer et se structurer. Nous allons donc voir les points sur lesquels il serait intéressant qu'Areva agisse.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery