Conclusion partielle
L'analyse des actions de développement entreprises, les
rapports sociaux qui se construisent autour du développement en
Côte d'Ivoire en général et dans le département de
Dimbokro en particulier montre que l'atteinte du développement local
nécessite un ensemble de dispositions.
Cela exige un cadre macro et micro-économique
structuré, une gestion bien définie et transparente des
ressources publiques qui passe par une bonne gouvernance économique et
judiciaire.
Tout ceci doit s'accompagner d'une réduction des
inégalités de revenus et des discriminations dans l'accès
aux services sociaux entre milieu rural et milieu urbain, le renforcement du
capital humain et social, le renforcement de la décentralisation et la
participation des acteurs dans la formulation et la mise en oeuvre des
politiques et stratégies de développement.
La décentralisation dans le département de
Dimbokro est certes en oeuvre, et les structures décentralisées
tentent d'atteindre les objectifs à travers les différentes
actions de développement mais pour le moment la population n'est pas
encore maître ou acteur de son développement.
En effet, les premières actions entreprises à
l'endroit de la population, à travers la décentralisation, ont
constitué des débuts de solutions dans l'amélioration des
conditions de vie, mais n'ont pas abouti à la totalité des
résultats escomptés dans la mesure où ni les fonds de
soutien accordés aux jeunes et aux femmes, ni les diverses formations
professionnelles n'ont pas permis à la population de se prendre en
charge et avoir le mieux-être recherché.
Aussi, l'approche du développement local participatif,
qui met en avant l'acteur social dans les prises de décision n'est pas
encore exécutée dans toutes ses dimensions.
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Certes, des efforts ont été faits, des actions
tout azimut telles que la construction et/ou l'équipement des centres de
santé, des écoles, l'ouverture et/ou reprofilage des routes,
l'électrification et/ou l'extension du réseau électrique
de certains villages ont été réalisées sur le
territoire départemental. Mais, malgré ces différentes
actions, la population de Dimbokro souffre encore.
Car les actions réalisées manquent de
précisions et ne permettent pas à la population de
générer des revenus pour son mieux-être.
Au contraire, cela engendre des dépenses
supplémentaires auxquelles cette population doit faire face.
Par ailleurs, la population est très peu
impliquée dans son développement et sa participation au
progrès social est seulement limitée à la consultation et
à des taches superficielles.
Il faut donc une meilleure planification du
développement dans le département de Dimbokro à travers
des états généraux du développement de cette
localité qui ne doivent pas rester dans les « tiroirs ».
Ces résultats doivent être suivis et
actualisés par rapport à l'évolution de la population et
ses éventuels besoins.
Ces manquements sus-mentionnés nous amènent
à proposer des modalités d'amélioration de la
décentralisation pour le développement local impliquant de plus
en plus les populations.
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