1-2-3 Capacité d'organisation collective
Au point de vue organisationnelle une dizaine d'associations
plus ou moins fonctionnelles se partagent le village de Elguéza dont
certaines à caractère corporatiste. Il s'agit de :
- l'association des agriculteurs ;
- l'association des sages d'Elguéza ;
- l'association des éleveurs ;
- la samaria ;
- le comité de gestion de la RN ;
- l'association des femmes etc.
Au niveau de Damama, on distingue également une dizaine
d'organisations plus ou moins fonctionnelles.Elles sont actrices dans plusieurs
domaines :
- circulation de l'information
-organisation des activités de développement
telles que l'hygiène du village,
-Plantation d'arbres dans les champs et les concessions,
-Entretien des infrastructures collectives,
-encadrement des activités culturelles.
La gestion collective des ressources se présente comme
suit dans le tableau 3.
Tableau 3 : Gestion des
ressources
|
Elguéza
|
Damama
|
Caractéristiques
|
C
|
I
|
Observations
|
C
|
I
|
Observations
|
Circulation du bétail
|
+
|
|
Pâturage dans
La Fadama
|
+
|
+
|
|
Gestion du pâturage
|
+
|
|
|
+
|
|
Pâturage dans la
Forêt classée de
Dan Kada
|
Gestion du bétail
|
+
|
|
Instauration de
« ASSAKO »
|
|
+
|
|
Gestion de l'eau
|
|
+
|
Pompe en panne
Approvisionnement aux puits
|
+
|
|
Approvisionnement aux puits
|
Rôle des associations
|
+
|
|
Associations nouvellement act
Ives dans l'entre-
Aide et la protect
Ion de l'environn
Ement, auto-enca
Drement faible
|
+
|
|
Organisations des jeunes le comité de 10,
Le conseil de sage fonctionnent bien, auto-encadrement
assuré par
Le comité de 10
|
Rôle de l'auto-encadrement
|
+
|
|
+
|
|
C : collective, I : individuelle
À la vue de ce tableau le constat qui se dégage
est que tous les deux villages sont moyennement équipés en
ressources naturelles. Les associations et organisations présentes au
sein des deux terroirs oeuvrent pour le rayonnement des villages à
travers des actions d'intérêts publics.
1-2-4 Potentiel de production
L'analyse de cet aspect est axée essentiellement sur
l'agriculture, l'élevage, les activités liées à
l'environnement et les revenus exta-agricoles.
D'une manière générale on trouve les
mêmes cultures dans les deux terroirs. Elles sont dominées par les
céréales (mil, sorgho). A côté de celles-ci il y a
l'arachide et le niébé qui sont cultivés. On note aussi
l'intensification de la culture du manioc. Cette dernière est plus
pratiquée à Damama qu'à Elguéza.
L'élevage dominé par les petits ruminants est du
type semi-extensif. Il souffre d'insuffisance d'aires de pâturage surtout
à Elguéza où il n'y a aucune forêt classée
aux alentours du village. Ce problème est aujourd'hui accentué
par l'inexistence des jachères et donc une saturation de l'espace
agricole. La faible disponibilité des ressources fourragères est
une donnée permanente à l'échelle des deux terroirs. En
conséquence les animaux sont en transhumance pendant toute la saison des
pluies.
Les activités liées à l'environnement
s'articulent autour de la promotion de la culture du Cassia tora et de
Moringa oliefera . Les revenus extra-agricoles ont comme source
l'artisanat et le commerce.
|