1-2. Présentation des villages
d'étude
La présente étude a été
menée dans deux terroirs villageois à savoir Damama et
Elguéza.
Damama est situé à une douzaine de Km à
l'ouest d'Aguié. Quant à Elguéza il est situé
à moins d'une trentaine de k m au sud du chef lieu d'arrondissement.
1-2-1 Conditions climatiques et édaphiques
Les conditions climatiques et édaphiques correspondent
dans l'ensemble à celles de l'arrondissement. Cependant le terroir de
Damama est légèrement plus arrosé que celui de
Elguéza. Les deux terroirs sont soumis à une exploitation
agricole permanente qui a conduit à une modification significative du
couvert végétal naturel qui se dégrade du jour au jour.
Face à de nombreuses contraintes environnementales, les populations ont
été amenées à remettre en cause leurs anciennes
pratiques destructives au profit des techniques qui favorisent la
régénération naturelle (RN) suite à des actions de
sensibilisation menées par le PDRAA et la mise en place des
comités de gestion de la RN et des espaces sylvo-pastoraux
1-2-2. Potentiel d'organisation communautaire
Le potentiel d'organisation communautaire se lit à
travers le degré de cohésion sociale du village et à
travers sa capacité d'organisation collective.
La cohésion sociale trouve son fondement dans
l'histoire du village dont l'unité est incarnée par la chefferie
coutumière qui le dirige.
Relevant du canton de Gangara, le village d'Elguéza est
crée dans le premier quart du 20ième siècle,
dans le mouvement d'occupation coloniale française au Niger (PDRAA,
2002). De la création du village à nos jours, quatre chefs de
village se sont succédés. Le tenant actuel du titre élu en
1983 est moyennement actif, mais respecté probablement à cause de
sa bonne assise foncière et de sa sagesse. La population
actualisée s'élève à 949 habitants (service du
plan, 2001).
Le village de Damama fut fondé à la fin du
19ième siècle par un fugitif du nom de Chadou venant
de la cour du sultan Barmo de Tessaoua. Jusqu'à la fin du
19ième siècle, il régnait dans la région
une grande insécurité liée à l'incursion des peuls
au sud et à celle des Touaregs au Nord. Face à cette situation de
nombreuses agglomérations disparurent au profit des zones jugées
sûres. La pacification coloniale permit l'amorce d'un mouvement de
recolonisation des terres. C'est dans ce contexte que s'inscrit l'installation
du village de Damana. (PDRAA, 2003.)
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