4-1-2 Activités des banques
céréalières
Au niveau du village de Damama la banque
céréalière a été mise en place en 2002.
Celle de Elguéza a vu le jour en 2001.
4-1-2-1 Evolution des stocks depuis la création
des banques céréalières à nos jours
Les banques céréalières mises en place
dans le cadre du PAIIP sont gérées par les paysans qui sont
d'ailleurs les actionnaires principaux.
Le tableau 12 donne l'évolution des ces stocks.
Tableau 12 : Evolution des stocks
des banques céréalières par village.
Villages
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Stocks
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Sources du capital des banques
céréalières
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2001
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2002
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2003
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Damama
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Activités non
Démarrées
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1600 kg de
mil
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2400kg de
mil
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- exploitation des champs collectifs
- appui PAIIP
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Elguéza
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52,5 kg de
mil
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852,5 kg de
mil
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1200kg de
mil
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- exploitation des champs collectifs
- appui PAIIP
- spéculation de la banque
céréalière
|
Le tableau12 montre qu'il y a une évolution positive du
stock des banques céréalières depuis leur mise en place
dans les deux localités. Ceci est du à la bonne organisation des
comités de gestion de ces banques céréalières. Au
niveau de Elguéza chaque année après spéculation
l'argent est destiné à l'achat des vivres en vue de renouveler
le stock au terme de la campagne agricole en cours. Vient après la
contre partie de la production des champs collectifs. A titre illustratif cette
banque céréalière a mobilisé une somme de 150 000
FCFA au terme des spéculations de l'année passée.
Au niveau de Damama, nonobstant l'évolution positive
à la première année d'exercice, le stock a
été livré aux adhérents à titre de
crédit avec un taux d'intérêt de 30 % à verser
à la banque céréalière au remboursement. Cette
option ne permet pas de pérenniser les actions de la banque
céréalière. On présage déjà des
difficultés de remboursement car à la date du 20 / 10 /2003 aucun
adhérent ne s'est manifesté alors que la date limite de
remboursement arrêtée était le 30 / 09 / 2003, donc
aussitôt les récoltes démarrées. Cette situation
risquerait d'affaiblir le capital cette banque céréalière
au vue des difficultés évoquées plus haut.
4-1-2-2 Motivations d'adhésion par
catégories sociales
Les plus vulnérables tout comme les moins avancent les
raisons d'adhésions suivantes :
- l'implantation d'une banque céréalière
au sein de leurs terroirs leurs diminue les déplacements qu'ils
effectuent à la recherche des produits agricoles pendant les
périodes d'intenses activités champêtres, c'est aussi un
gain de temps très appréciable en cette période ;
- les spéculations des produits de la banque
céréalière tiennent compte du pouvoir d'achat des plus
démunis. C'est donc un moyen de lutte contre les spéculateurs
véreux qui fixent des prix exorbitants.
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