4-1-1-5 Diagnostic des groupements exerçant
l'exploitation des champs collectifs
· Contraintes et difficultés liées
à l'exploitation des champs
Compte tenu de leur statut collectif et des faibles
disponibilités foncières dans les villages, les superficies
consacrées à ces champs sont très faibles (0,5 à 1
ha) pour assurer une production pouvant conduire à l'atteinte des
objectifs fixés. C'est une contrainte qui se pose de manière
aiguë à Elguéza.
Les groupements dans leur intégralité ne
possèdent pas de sites propres. En effet les champs sont toujours
empruntés ou loués chez un producteur du village. Celui-ci ne
cède que des champs éloignés et très pauvres.
Une autre contrainte est l'attaque parasitaire
constatée au niveau de plusieurs champs. En effet les champs surtout
ceux d'arachide et de niébé ont été
sévèrement infestés par les pucerons, affectant
significativement les rendements.
Toutes ces contraintes ont empêché les champs
d'atteindre les objectifs fixés par les adhérents.
· Points forts de l'exploitation des champs
collectifs.
L'initiative d'exploiter les champs collectifs est très
pertinente eu égard aux objectifs qui leurs sont
assignés :
- constitution du stock de la banque
céréalière,
- constitution des fonds de roulement pour exercer des AGR.
Du fait de son caractère structurant cette
activité est à encourager. En effet :
- elle favorise l'esprit d'association ;
- elle ouvre beaucoup de perspectives économiques.
C'est là donc une voie de réduction de la
vulnérabilité chez les plus démunis.
· Points faibles liés à
l'exploitation des champs collectifs
Comme point faibles liés à l'exploitation des
champs collectifs, on note :
- la faible disponibilité des adhérents au
travail constaté au niveau de certains groupements qui s'occupent
d'abord de leurs propres champs. En effet, les champs collectifs pour toutes
les opérations culturales (semis, sarclage, récoltes) sont
traités en dernière position ; Ce qui justifie leur
échec ;
- le non respect de la date d'apport d'engrais chimiques
constaté au niveau de certains champs. En effet, les cultures n'ont pas
véritablement bénéficié de la fertilisation
apportée. En atteste les faibles rendements obtenus (tableau 9).
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