WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact des facteurs socio-économiques sur les niveaux et tendances de la malnutrition des enfants de moins de cinq ans au bénin

( Télécharger le fichier original )
par EMMANUEL HOUESSOU
IFORD / Université de Yaoundé - MASTER PROFESSIONEL EN DEMOGRAPHIE 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.5. Contexte socio-culturel

Il n'est pas possible d'envisager une société sans parler des croyances qui imprègnent profondément tous les actes de la vie sociale. Comme toute société africaine, la société béninoise a sa propre pratique culturelle et religieuse qui permet d'identifier les différents groupes ethniques et religieux.

Malgré sa petite superficie, le Bénin fait montre d'une grande diversité ethnique et religieuse. On y dénombre environ une cinquantaine d'ethnies réparties sur des aires géographiques bien déterminées. Ainsi selon le recensement de la population et de l'habitation (RGPH3) de 2002, deux grands groupes socioculturels cohabitent. Le premier, localisé au sud et au centre du Bénin comprend les Adja (15,2 %), les Fon (39,2 %) et les Yoruba (12,3 %). Le second situé au nord qui regroupe les Bariba (9,2 %), les Dendi (2,5 %), les Ottamari (6,1 %), les Yoa lokpa (4,0 %) et les Peulhs (7,0 %).

Par ailleurs, le Bénin présente également une diversité religieuse remarquable. Selon le RGPH de 2002, 27 % de la population sont des fidèles de l'église catholique romaine, 24 % sont des musulmans, 23 % pratiquent la religion traditionnelle y compris le vodoun, 5 %

8 Mpepp-Cag, 2010, P 57

17 | P age

Impact des facteurs socio-économiques sur les niveaux et tendances de la malnutrition des enfants de moins de

cinq ans au Bénin

pratiquent le Christianisme Céleste, 3 % sont des protestants méthodistes, 8 % pratiquent d'autres cultes chrétiens, 6 % pratiquent d'autres types de religions traditionnelles, 2 % d'autres religions et 7 % ont déclaré n'appartenir à aucune confession religieuse. Mais depuis la fin des années 1980, on observe une dynamique religieuse, caractérisée par la montée de l'islamisme et du christianisme (florescences des églises évangéliques d'obédience pentecôtiste) et un recul des religions traditionnelles.

Cette diversité culturelle des populations combinée au faible niveau d'instruction des femmes béninoises pourrait engendrer une diversité de comportements en matière d'alimentation et de recours au service de santé. Cette diversité de comportements, résultant le plus souvent des interdits ou des tabous, peut maintenir ou conduire les jeunes enfants à un état nutritionnel anormal.

1.6. Politique de population

Une politique de population peut être définie comme est une déclaration ou un document d'un gouvernement national par lequel celui-ci annonce son intention ou son projet d'influer sur l'accroissement de la population nationale, la répartition et ou la composition de cette dernière. La politique de population traite souvent des aspects fondamentaux du bien- être humain comme l'amélioration de la condition féminine, l'élargissement des possibilités d'éducation ; l'amélioration de la situation sanitaire etc.

Conscient, depuis de la conférence du Caire 9 , des liens entre la dynamique démographique et le développement socioéconomique et plus précisément, de la nécessité de la prise en compte des variables démographiques dans les plans et programmes de développement économique et social, le gouvernement a adopté le 2 mai 1996 sa politique de population. Cette politique a pour but principal l'amélioration du niveau et de la qualité de vie des populations. Elle repose sur seize objectifs dont on peut citer entre autres10 :

Assurer un enseignement de qualité à tous les citoyens béninois ;

Faire passer l'espérance de vie de 54 ans en 1992 à 65 ans en l'an 2016 ; Promouvoir une fécondité responsable ;

9 La conférence internationale sur la population et le développement de Caire a eu lieu en 1994

10 DEPOLIPO, 1996

18 | P age

Impact des facteurs socio-économiques sur les niveaux et tendances de la malnutrition des enfants de moins de

cinq ans au Bénin

Garantir à chacun, en tout temps et en tout lieu, une alimentation suffisante ; saine et capable d'assurer un bien être nutritionnel ;

Promouvoir l'habitat sain, la protection et le respect de l'environnement ;

Créer les conditions favorables à une pleine participation des femmes au processus de développement et à la jouissance des fruits qui en découlent ;

Adapter la mise en oeuvre de la politique de population aux spécificités régionales,

Intégrer des éléments de la politique de population dans les plans et programmes de développement,

Mobiliser la population béninoise autour des problèmes socio-économiques et démographiques du pays,

Améliorer les connaissances dans les domaines socio-économiques et démographiques du pays.

Malgré la loi de 1920 qui interdit la propagande contraceptive et qui est toujours en vigueur, le Gouvernement autorise les activités de planification familiale. Plusieurs organisations non- gouvernementales mènent des activités dans ce domaine. La plus ancienne, l'Association Béninoise pour la Promotion de la Famille (ABPF), est née en 1970 de la volonté d'un groupe de Béninois convaincus que le développement économique n'est pas dissociable de la santé maternelle et infantile. Elle a été officiellement reconnue en 1972.

Par ailleurs, le Gouvernement a mis en oeuvre, depuis 1992, un projet dénommé Santé Maternelle et Infantile/Planification Familiale (SMI/PF), rebaptisé, depuis 1995, Santé de la Reproduction et Planification Familiale. Ce projet a pour but la promotion de la santé familiale par la disponibilité des services de planification familiale dans les centres de santé gouvernementaux. Pourtant en 1996, c'est seulement dans 83 % des cas que l'intervalle entre naissances est supérieur ou égal à 24mois contre 85 % en 2001 (EDSB, 2001) et 86 % en 2006 (EDS, 2006). Selon l'INSAE (2006), l'espacement des naissances est reconnu pour avoir une influence positive sur la santé des mères et des enfants : des intervalles inter génésiques courts (inférieurs à 24 mois) augmentent les risques de morbidité et de mortalité

19 | P age

Impact des facteurs socio-économiques sur les niveaux et tendances de la malnutrition des enfants de moins de

cinq ans au Bénin

aussi bien chez les enfants que chez leur mère. Dans ce cas, l'enfant est exposé à des risques de malnutrition

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein