A- L'appui aux associations de la diaspora
L'essor du mouvement associatif produit de nouvelles formes de
solidarités et offre aux individus et aux groupes un cadre leur
permettant de prendre des initiatives socioéconomiques, culturelles et
politiques. Les associations remplissent plusieurs fonctions qui sont
liées au projet migratoire et aux problématiques sociales,
économiques et politiques auxquelles sont confrontées les
personnes issues de l'immigration. C'est ainsi que des associations comme SIGI
(association malienne) et l'association guinéenne qui visent comme nous
venons de le voire à sauvegarder l'intérêt de leur
ressortissant, doivent être impliqué dans les activités
pays. On note cependant que ces associations à l'instar des ONG
développent aussi des partenariats avec des organismes internationaux
tels que l'OIM et le HCR...
Le soutien aux associations de la diaspora devrait
également se manifester à travers un appui financier et technique
de la part des autorités en vue d'aider ces associations dans la prise
en charge des migrants et plus particulièrement les plus
vulnérable que sont ; les femmes et les enfants.
B- L'implication de la diaspora dans les activités
du pays
Dans le panorama associatif mauritanienne, assez dynamique il
ya des associations humanitaires, d'assistance, d'une part, et les
organisations de défense des droits humains d'autre part, (la Commission
Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) ) Dans un entretien que j'ai eu à
faire avec un membre de ses associations, ce dernier explique que les ONG et en
particulier les associations au niveau du pays se limitaient aux propositions
et aux recommandations qu'ils faisaient parvenir aux décideurs en
l'occurrence l'Etat et aux organisations internationales.
Néanmoins, il se trouve que leur opinions sur la
question migratoire était peu écoutées et ils ne
recevaient presque pas de soutien ni matériel ni financier de la part
des autorités pour pouvoir assister les migrants en difficulté,
les associations de la diaspora également subissaient pratiquement le
même sort. Mais avec l'accentuation des flux migratoires et les pressions
que subit l'Etat de la part de l'Europe. Les autorités en vue
d'élaborer une politique nationale de la migration essaye de plus en
plus d'impliquer la diaspora dans les activités allant dans ce sens.
L'implication de la diaspora ne doit pas être
qu'exceptionnelle au regard des circonstances, mais elle doit plutôt
demeurer constante.
Section 2 : Au niveau régional
Toujours, dans la recherche de solution pour la migration,
à l'heure ou les mécanismes des Etats semblent insignifiants pour
la gestion de celle-ci, l'intégration régionale renforcée
sera inévitablement un outil qui permettra d'accentuer la circulation
des personnes. Cette intégration loin d'être « un bouclier
» pour freiner les migrations devrait plutôt constituer un espace
propice à l'harmonisation des législations nationales en
matière de migration et de développer les échanges
réguliers entre ces pays. Même si le premier réflexe des
européens face à la crise économique et à l'ampleur
de la migration fut la fermeture des frontières, cela n'a pas
été pour autant bénéfique pour les pays
africains.
Néanmoins, pour faire face à ce «
challenge » de la migration les l'Etats Africains devraient songer
à mettre en place un mécanisme qui fera de la migration un outil
pour le développement régional (paragraphe 1) et en même
temps promouvoir la coopération Sud-Sud (paragraphe 2).
Paragraphe 1er : Un outil pour le développement
régional
On sait que l'Afrique de l'Ouest est en général
une zone de forte tradition de migrations, l'ensemble des pays de cet espace
bénéficient des retombés économiques de cette
pratique. Mais aujourd'hui, la condition de vie des migrants demeure de plus en
plus fragile en l'absence d'un cadre juridique permettant de garantir leurs
droits.
Pour faire face à ces enjeux, les Etats de la sous
région ont fait des efforts pour mettre en place des politiques de
gestion des flux migratoires à l'échelle nationale permettant
d'assurer le respect et la protection des droits de tous les migrants.
Faire de la migration un levier pour le
développement nécessitera le renforcement de l'intégration
régional (A) et la mise en place d'une législation interafricaine
sur la question de la migration (B).
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