B- La maximisation des effets positifs de la migration sur
le développement
En réalité la migration n'est pas toujours
synonymes de mal, des expériences ont montrées qu'une bonne
gestion de la migration peut être un pilier de développement aussi
bien pour les pays d'origines de transit et de destination que pour les
migrants eux-mêmes. La maximisation des effets positifs de la migration
sur le développement passera par le renforcement des capacités
nationales en termes de ressources et de formation du personnel pour la
formulation, la mise en place et le suivi de la politique migratoire
mauritanienne. Elle passera également par une cohérence de la
politique nationale en matière de migration avec les autres politiques
de développement en vigueur (développement économiques,
commerciales, l'emploi et les droits humains). L'Etat devrait aussi encourager
une gestion régional des flux migratoires, et ce à travers
certains types d'actions : en appuyant les processus de consultation
régionale en matière de migration, encourager aussi la tenue
de
conférences et de forum de discussion régionaux
(le groupe 5+5 élargi aux autres Etats). Les autorités doivent
aussi encourager les mesures facilitant la circulation des travailleurs dans le
cadre de programmes de migrations temporaires, en impliquant aussi bien les
Etats que le secteur privé (les employeurs), améliorer
l'information sur les besoins et les conditions d'accès aux
marchés du travail pour les migrants.
Paragraphe 2 : Le développement des
réseaux diplomatiques et consulaires
La diplomatie a toujours jouée un rôle
très important dans les relations entre les Etats souverains. Cependant,
dans le contexte actuel, ou la migration et surtout irrégulière
commence à prendre une ampleur considérable, les réseaux
diplomatiques peuvent contribuer à la recherche d'une solution durable
face à ce fléau. Aujourd'hui, le nombre de migrants ne cesse de
croitre pour des raisons d'insécurité, de pauvreté et
même parfois climatiques. Selon les ONG et les Associations des droits de
l'Homme, les migrants dans leur majorité subissent de graves violations
des droits humains à travers la montée de la xénophobie et
de l'intolérance à leur égard dans les pays de transit et
d'accueil à cela on s'ajoute les menaces contre leur
intégrité physique, notamment les femmes et les enfants qui sont
exposés aux violences sexuelles. Les étrangers dont les pays
d'origines n'ont pas de représentation diplomatiques ou consulaires sont
généralement les exposés aux risques de maltraitances.
C'est ainsi que le développement des réseaux diplomatiques et
consulaires devienne une nécessité pour garantir le respect des
droits des migrants contre d'éventuelles atteintes.
Outre les organismes internationales tels que le HCR, OIM,
BIT... on constate qu'il ya une prise de conscience au niveau national, cela se
manifeste à travers l'émergence d'association et d'ONG locales
qui s'activent pour l'amélioration des conditions de vie des
migrants. Au niveau des autorités, il faudrait un appui aux
associations de la diaspora (A) et une forte implication de celle-ci sur les
activités pays (B) pour pouvoir améliorer le sort des
migrants.
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