4)SYNTHESE DE L'APROCHE CLASSIQUE ET KEYNESIEN
Edmond Malinvaud par la suite va faire une coexistence entre
chômage classique et keynésienne qui aboutit au résultat
suivant :
AUTRES APPROCHES THEORIQUES
5) APPROCHE MONETARISTE DU CHOMAGE
Par la suite la théorie monétariste trouve que le
chômage n'est ni volontaire ni involontaire mais est purement
monétaire due à une stabilité de l'offre de monnaie.
6) APPROCHE DE LA THEORIE DE L'OFFRE
La théorie de l'offre avec Arthur Laffer conclut que??
trop d'impôt tue l'impôt?? c'est-à-dire lorsque le taux
d'imposition augmente trop cela décourage les travailleurs et conduit
certains au chômage. Cette politique a été utilisée
par Margaret Thatcher au Royaume Uni et Ronald Reagan aux Etats Unies.
Théorie de la segmentation
Selon cette théorie, les causes du chômage doivent
être recherche dans plusieurs marchés du travail qui fonctionnent
de manière spécifique appelé des segments.
Selon il y a deux types de différenciation du
fonctionnement des marchés du travail à savoir le marché
externe qui correspond à une affectation des emplois et une
détermination des salaires comme sur un marché concurrentiel les
postes à pouvoir se font selon les règles concurrentielles
à l'inverse il y a le marché interne correspond à une
affectation des emplois et à une détermination des salaires selon
les règles de l'entreprise la concurrence ne joue pas dans ce
marché.( KOUBOU 1994 ) distingue 4 segments : le monde
rural ; le secteur informel ; la fonction publique et le secteur
privé.
Selon Piore (1978), le chômage peut être
expliqué par le concept de dualité. En effet pour explique le
concept, il part de l'observation des marchésdu travail occidental dans
les années 1970, puis il montre que ce marché n'est pas en
généralhomogène et cette
hétérogénéité du ce marché explique
l'existence d'une main d'oeuvre plurielle mais avec des catégories
spécifiques marqués selon leur fonction et leur place dans la
société et en rapport avec le chômage. Cette théorie
démontre que même dans les périodes de forte croissance,
certaines catégories de la population enregistrent des taux de
chômage très élevé et supérieur à la
moyenne observé. Cette segment oppose deux secteurs important tel
que :
Le secteur primaire avec des salaires élevés, un
emploi stable et de bonnes conditions de travail.
Le secteur secondaire avec au contraire des salaires faibles, un
risque élevé de chômage, des emplois précaires et
avec des conditions de vie difficiles.
Les modèles d'appariement
Cette catégorie de modèle fut
développée par DIAMOND (1982). Ces modèles centrent
l'éclairage sur une analyse plus dynamique du marché du travail
avec un raisonnement en termes de flux de création et de destruction
d'emploi (LESUEUR ,2008)
L'utilité principal de ces modèles est qu'ils
permettent d'expliquer la coexistence d'un chômage élevé et
les difficultés de recrutement dans certains secteurs
d'activités.
Dans la théorie économique il y a toujours des
controverses entre les théoriciens on a par exemple les classiques qui
prônent solution du marché notamment l'offre pour résoudre
le phénomène du chômage (ils parlent de chômage
volontaire) alors que les Keynésiens prônent la demande (faible
demande global) et donc un chômage involontaire. Dans le cas du Burkina
Faso les statistiques montre de façon général une demande
globale faible (investissement est faible ;la consommation des biens
locales est également faible car les ménages consomment plus ce
qui est importé ; les dépenses publiques sont
également faible de même que les exportations) mais nous nous
pensons qu'il mieux de voir l'origine du chômage dans plusieurs domaines
à savoir le domaine politique,économique, socioéconomique
et démographique pour résoudre la question du chômage dans
notre pays. A cela on peut ajouter les caractéristiques même de
l'individu à savoir son âge, son sexe, et son milieu de vie.
Après avoir analysé le cadre théorique du chômage,
nous aborderons cette fois ci le cadre empirique.
Du point de vue empirique, beaucoup d'études ont
été réalisé à travers le monde en
matière de chômage. En effet dans les pays de l'OCDE, plusieurs
études ont été mené pour expliquer les variations
du taux de chômage. Ce fut d'abord le cas de (Blanchard et WOLFERS,
2000) ; étude faites sur des données de panel sur vingt
pays. Selon ces derniers la hausse du taux de chômage serait
expliquée par les chocs tels que la croissance de la productivité
globale, le taux d'inflation, le taux d'intérêt et le choc de
demande de travail. Ils expliquent également que la qualité des
institutions contribuent de façon indirect à cette hausse du
chômage, ensuite le modèle du FMI sur les déterminants du
chômage a étédéveloppé en 2003 sur un
échantillon de 20pays de l'OCDE pour la période 1960 -1998 montre
que le taux de chômage à l'instant t dans le pays i a un effet
spécifique au pays et, est influencé de variables
macroéconomiques tel que la croissance de la productivité, le
taux d'intérêt réel , les termes de l'échange et
l'inflation.
Une autre approche repose sur l'idée que les institutions
du marché de travail et les chocs macroéconomiques auraient un
effet direct sur les fluctuations du taux de chômage. Ce fut le cas du
modèle dynamique de (Nickell, Nunziata et Ochel,2005)qui montrent que le
taux de chômage est expliqué par les instituions du
marché du travail(par exemple une lourde taxation du travail , un
faible pouvoir de négociation des syndicats et du système de
négociation collective tant à accroitre le taux de
chômage), les chocs macroéconomiques , les interactions entre les
institutions elles-mêmes et le taux de chômage antérieur et
ils aboutissent à la conclusion qu'il y a une corrélation forte
entre les institutions du marché de travail et le taux de chômage
dans ces pays de l'OCDE mais les interactions entre les institutions et les
chocs macroéconomiques ne contribuent pas à la hausse du
chômage.
Les keynésiens comme William Phillips (1961) à
travers son étude sur le chômage en Angleterre, cherchait
à mettre en relation la variation du taux de salaire monétaire
(money rate) et la variation du taux de chômage. Il conclut à la
fin de son étude qu'il y a une relation inverse entre les deux
variables. En remplaçant la variation du taux de salaire
monétaire par la variation du taux d'inflation Robert Solow et Paul
Samuelson aboutissent au même résultat que Phillips. Maria
Adelaïde Silva Duarte et Joao Sousa Andrade (2014) dans ses recherches sur
le chômage applique la relation de Phillips au Portugal obtiennent le
même résultat. Mais par contre Milton Friedman conclut que cette
relation ne peut durer qu'à court terme et qu'à long terme la
courbe devient verticale grâce aux anticipations adaptatives des agents
économiques. Par la suite John Muth 1961, Lucas, Sargent et Wallace
aboutissent à une contradiction avec Friedman : la courbe de Phillips
est verticale même à court terme à cause des anticipations
rationnelles. Arthur Okun a fait une étude aux Etats-Unis en mettant en
relation le chômage et la croissance économique. Dans ces
résultats il aboutit à l'équation suivante : ?U=
-0,5[(?Y/Y) %-3]. ?Y/Y=3, le coefficient 0,5 est appelé coefficient
d'okun, il varie en fonction des pays. L'interprétation est la suivante
: lorsque le taux de chômage varie de 1% le taux de la croissance
économique varie de 0,5% mais dans le sens contraire de la variation du
taux de chômage. C'est-à-dire qu'il y a une relation inverse entre
le taux de chômage et le taux de croissance économique.
Dans les pays en développementon distingue deux grand
groupe de travaux : les études sur les données
macroéconomiques et microéconomiques
Au niveau des études sur les données
macroéconomiques on a entre autre les travaux de BOURICHE (2013)
à travers son étude sur les déterminants du chômage
en Algérie sur la période 1980 - 2009 , montre qu'à long
terme ,il y a une corrélationnégative directe entre les
dépenses nationales brutes et le taux de chômage en expliquant en
même temps le rôle moteur du budget de l'Etat dans
l'activité économique et notamment dans la stimulation de
l'investissement et la relance de la croissance donc dans la création
d'emploi et la baisse du chômage. Selon Bah (2012) la sortie du
chômage au Mali dépend plus du taux de chômage que du
salaire (la rémunération demandée par les chômeurs).
Son étude montre également les avantages de l'éducation et
de la vie urbaine dans la sortie du chômage. Certains africains comme
Tirthanka Chanda (2014) dans sa recherche sur le chômage des jeunes en
Afrique, montre que c'est la crise financière mondiale, l'explosion
démographique et l'absence de vision des décideurs locaux qui
sont source du chômage des jeunes en Afrique. En plus Makan Doumbouya,
Alpha Omar Bah et Raihanatou Fatou Diallo (2011) dans leurs études sur
les déterminants de l'insertion socioprofessionnelle des
diplômés des institutions d'enseignement supérieurs
guinéennes pensent que c'est l'établissement de formation, la
maîtrise d'une langue internationale autre que le français qui
sont source du chômage.
Michel Dueé (2004)montre dans son étude qu'un
enfant est issu d'un milieu précaire si ses parents ont connu des
difficultés durables sur le marché du travail. Issa Zongo (2013)
ajoute que l'inadaptation de la formation à l'auto emploi,
l'inexpérience professionnelle et l'inaccessibilité au
financement créent le chômage au Burkina Faso. Youssouf
Tiendrébeogo (2011) dans son revue sur la situation du chômage au
Burkina aboutit que c'est le ralentissement de l'aide publique au
développement et le faible développement du secteur privé
qui créent le chômage.ZOUNDI Aimé (2015) trouve
plutôt que le niveau de vie du ménage, la zone de
résidence, le niveau d'éducation, l'âge,le sexe de
l'individu influencent positivement la probabilité de tomber dans le
chômage au Burkina Faso tandis que l'accès aux crédits agis
négativement sur le chômage .Ces études reposent sur
les modèles reposant sur les facteurs liés aux institutions du
marché du travail et d'autres relatives aux choc
macroéconomiques.
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