IV. Une Réforme agraire par remembrement et/ ou
redistribution
Les superficies moyennes par ménage et par culture sont
trop petite et par rapport à la moyenne des personnes par ménage
et aux besoins. Le taux d'accroissement de la population est
élevé (3,3 % à partir de 2009 : PNUD, 2009) et annonce de
nouveaux besoins en terre de culture. Les études faites dans les milieux
ruraux du Bushi rapportent que les bonnes terres, des grandes étendues
sont possédées pour un nombre réduit des
propriétaires terriens à la défaveur des ménages.
Cela a toujours crée un sérieux déséquilibre et des
hésitations quant à un engagement pour une intensification
agricole. Une classe des paysans sans terres ne fait qu'augmenter en nombre.
64
Katunga et namugambo (2011) recommandent à ce sujet que
cette réforme agraire soit accompagnée par une occupation
effective de l'espace et! ou l'espace et! ou un déplacement d'une partie
de la population vers des zones à faible concentration. L'Etat devrait
définir des modalités pour un remembrement d'un côté
et d'un démembrement de l'autre en tenant compte des
particularités des milieux.
Nous pensons qu'une telle stratégie ne serait facile
à réaliser que si les textes des lois en matières
foncières ont été rationnellement révisés.
Les terres acquises doivent être mise en valeur et les inspections
provinciales de l'agriculture, du plan, du développement rural et de
l'environnement devraient faire le suivi de toutes les exploitations. Celles
qui ne sont pas mise en valeur doivent être sectionnées. La
population étant galopante, l'installation des entreprises rurales
devraient permettre à dégorger le secteur agricole. Les gens
iraient vers les usines à la recherche de l'emploi, ce qui
résorbera le chômage. Si les routes sont praticables dans toute la
province et que la sécurité des personnes et leurs biens
assurés, cette stratégie permettrait à ceux qui resteront
aux villages d'exploiter de grandes superficies qu'ils doivent mettre
convenablement en valeur et augmenter la production agricole. C'est ainsi que
le déplacement individuel de la population pour ceux qui le voudront se
fera aisément. Pour un développement agropastoral harmonieux
à ngweshe et au Bushi en général, des grandes cité
doivent être crées dans la province du Sud-Kivu en favorisant la
construction de grandes agglomérations et de comme vraie communes
rurales.
Une telle expérience a réussi au Brésil
et peut être copiée. A ce propos, Fernandez M.E., (1989) souligne
que par la réforme agraire, de nouveaux modes de production agricole
apparaissent ; ils intègrent d'autres données que celles de
l'agriculture traditionnelle qui se fondait exclusivement sur le binôme
terre-main-d' oeuvre. Pour remédier à la faible
productivité agricole, le gouvernement de ce pays prune série de
mesures : il favorise l'accès au crédit en le subventionnant,
finance des programmes d'aide aux producteurs dans le nouveau marché. Le
PNRA propose une distribution plus équitable, des terres fondées
sur des « modifications dans les régimes de propriété
et d'exploitation, les rendant compatibles avec les contraintes liées au
développement du pays, ceci par l'élimination progressive du
latifundium et minifundium, manière à permettre l'augmentation de
la production et de la productivité et en respectant en
conséquence les principes de justice sociale et le droit du travailleur
rural à l'exercice de sa citoyenneté ».
Parmi les objectifs spécifiques se détachent
l'augmentation de la production d'aliments pour répondre prioritairement
à la demande interne, la mise en place de nouveaux emplois dans le
65
secteur rural ; la diminution de l'exode rural afin de
réduire la pression démographique exercée sur les villes
et les problèmes en découlant.
Une autre expérience qui a réussi en
matière de réforme agraire c'est le regroupement de l'habitat
autour des artères routières au Rwanda communément
appelé « IMIDUGUDU » fasse à l'arrivée massive
des refugiés sans terre, l'Etat a mené une politique «
volontariste » d'urgence, c'est-à-dire, la construction des
logements groupés en zones rurales, sur des terres communales. La
création de se villages s'inscrit dans un cadre plus large de
développement de pôles économiques en zones rurales et
devraient à moyen et long terme attirer une partie de la population sans
terres et regrouper la population rurale. Cette villagisation du monde rural
entre dans le cadre réformes des foncières menées par le
ministère de l'agriculture et de l'élevage visant à
libérer les terres agricoles. Cette réforme avait pour objectif
de trouver comment résoudre le dualisme existant entre le droit
écrit et coutume et la pluralité des principes coutumiers
d'accès pour permettre une gestion foncières efficace et
sécurisation des droits fonciers, mais également permettre
à l'Etat de mettre en place une stratégie de développement
agricole pour parvenir à la sécurité alimentaire. Mais,
barrière propose de procéder d'une manière
différente : constatant que le droit écrit importé n'est
légitimé, il prose de partir des réalités,
dynamiques et des pratiques locales et de passer d'une situation de droits
oraux vers un droit écrit : certaines pratiques coutumières
seraient légalisées et deviendraient peu à peu une
référence juridique (Catherine A., 1998)54
54 CIRIMWAMI Kashangabuye, Crise agricole et
déterminants de l'intensification au Bushi en province du Sud-Kivu/ RD
Congo. Cas des certaines spéculations alimentaires (manioc, haricot,
mais et pomme de terre) à Walungu, Mémoire du diplôme
d'étude approfondie, ISDR-BUKAVU, 2012-2013, p. 94-97.
66
|