Analyse comparative de la solvabilité au sein des institutions bancaires: cas de la TMB, Rawbank et BCDC.( Télécharger le fichier original )par Pascal NTIBAMENYA ISC Goma - Graduat 2014 |
I.1.2 Le Crédit« Dansles Etats qui font le commerce d'économie, on a heureusement établi des banques, qui par leur crédit, ont formé des nouveaux signes des valeurs » MONTESQUIEU Lecrédit caractérise l'une des opérations de la banque essentielles dont les établissements de crédit ont le monopole17(*) ; ce monopole se limite à certaines opérations de crédit qu'une entreprise peut effectuer avec son personnel ou celles réalisées par les associations sans but lucratif. L'activité traditionnelle de la banque s'orientait autour de la réception des fonds du public sous forme de dépôts et les opérations d'octroi de crédits. Dès le départ, ce dernier exige une ingénierie financière impressionnante pour permettre le paiement de ce crédit soit effectif en décalage des retraits des clients, et cela dans la lutte contre la rupture de liquidités. En effet, constitue donc une opération de crédit [...] tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne ou prend, dans l'intérêt de celle-ci, un engagement, par signature tel qu'un aval, un cautionnement ou une garantie18(*). Les opérations de crédit sont accomplies pour plusieurs buts, elles peuvent concerner directement l'achat d'un quelconque ; crédit affecté et/ou le crédit peut être utilisé librement par l'emprunteur, etc.19(*) Ces opérations demandent plus d'exigences car peuvent être liées toutefois à la banque elle-même qui veut financer ses activités grâce aux fonds extérieurs sur le marché monétaire, qui se réalise entre les banques commerciales ou les banques de second rang, et sur le marché de refinancement20(*), qui se réalise entre les banques de second rang et la banque centrale (Banque de premier rang). Dans ce cas, la banque est elle-même emprunteuse. Lorsqu'un ménage éprouve des difficultés financières passagères ; souhaite acquérir un bien et qu'il n'a pas ou ne souhaite pas utiliser une épargne préalable, il pourra recourir au crédit. Outre les atouts du crédit, nous trouvons que le crédit va au-delàde ménages, ceci est nécessaire aussi dans le financement et d'ailleurs ce financement permet une économie d'impôt grâce aux charges financières qui viennent diminuer le résultat. La banque se heurte aux différentes difficultés suite à certaines limites grossières concernant l'octroi de crédit. En matière d'octroi de crédit, la détention de ressources ou des réserves excédentaires n'est pas ex ante21(*), en réalité un simple jeu d'écriture comptable peut suffire pour affirmer l'octroi d'un crédit, tout simplement en créditant le compte de l'emprunteur du montant de crédit. Théoriquement, la plupart de personnes croient que les dépôts font les crédits, ce qui n'est pas pratiquement correct ni vérifié ; en réalité, les crédits font les dépôts comme trouver dans la plupart des ouvrages d'économie monétaire ; l'expression anglo-saxonne « loansmakedeposits »22(*). Après la signature d'un crédit, il y a plusieurs possibilités offertes à l'emprunteur ; il peut soit demander des billets, soit effectuer un virement au profit d'un bénéficiaire ayant un compte bancaire dans une autre banque, soit carrément laisser le montant dans son compte bancaire. Le marché monétaire interbancaire et le marché de refinancement permettent de contourner tous ces obstacles. * 17Ibid, p224 * 18 Art. 5 de la loi n°1/017 du 23 octobre 2003 de la règlementation des banques et des établissements financiers au Burundi * 19Michel ROUX, Management de la banque, Magnard-Vuibert, Paris, 2013, p191 * 20Didier MARTEAU, Monnaie, Banque et Marchés financiers, Economica, Paris, 2008, p74 * 21Didier MARTEAU,Monnaie, Banque et Marchés financiers, opcit, p 72 * 22Didier MARTEAU, ibid |
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