Chapitre I : Etude des variations entre 1960 et
2015
Ce chapitre nous permettra d'analyser les éléments
liés à l'autorité des pouvoirs publics en section 1 et les
effets liés à l'autorité monétaire dans la section
2.
Section I : Analyse d'éléments
liés à l'autorité des pouvoirs publics
Nous allons consacrée cette section à l'analyse des
éléments directement liés au pilotage de la masse
salariale (paragraphe 1) et les effets comparés (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Analyse des éléments
directement liés au pilotage de la masse salariale A- Analyse de
l'évolution de la masse salariale
La masse salariale est un enjeu de maitrise des finances
publiques. Elle est le cumul des rémunérations brutes des
salariés de l'établissement (hors cotisations patronales). Les
rémunérations correspondent aux salaires et primes des
salariés au cours de l'année d'exercice.
Graphique 1 : Evolution de la masse salariale (En
milliards de F CFA).
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
2015
Source : A partir des données de
la BCEAO.
Sur l'ensemble de la période 1960 et 2015 la masse
salariale a une tendance haussière. Au cours de cette période,
elle a augmenté de 97,14%. Cette hausse permanente s'explique par les
rappels de solde, les recrutements de nouveaux agents, le dégel du point
des salaires et les revalorisations de la valeur indiciaire.
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B- Analyse de l'évolution du SMIG
Graphique N° 2 : Evolution du SMIG en Francs CFA.
40 000
35 000
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
1960
1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2010
2015
Source : A partir des données de
la BCEAO.
Depuis 1960 le SMIG est en croissance. Entre 1990 et 2007, le
SMIG a connu une stagnation c'est-à-dire que dans cette période
le SMIG était resté stable à 13 757 FCFA. Il a subit une
croissance de 203,5% entre 2007 et 2011 passant de 13757 FCFA à 28000
FCFA. En 2012, le SMIG est passé de 28000 FCFA à 35 000 FCFA soit
une hausse de 25%. Il est passé de 3597,0 à 35000 FCFA entre 1960
et 2015, soit une augmentation de 89,72%. L'évolution du SMIG est
souvent liée au prix moyen des biens qui composent le panier de la
ménagère.
C- Analyse de l'évolution du PIB
réel
Le produit intérieur brut réel illustre
l'importance de l'activité économique d'un pays ou la grandeur de
sa richesse générée. Il permet de procéder plus
adéquatement à des comparaisons à travers les
années puisqu'il tient alors compte de l'inflation ou de la
déflation.
Graphique N°3 : Evolution du PIB réel (en
milliard de F CFA).
2000
1500
1000
500
0
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source : A partir des données de
la BCEAO.
-0,05
-0,15
0,05
-0,1
0
1955
1960
1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2010
2015
Source : A partir des données de
la BCEAO.
37
Le PIB réel a une tendance haussière depuis
1960. La production intérieure a connu une relative récession en
1990 qui correspond au début des mouvements sociopolitiques. Mais, le
PIB a connu une augmentation de 449% entre 1960 et 2015.
D- Analyse de l'évolution du PIB par
habitant
Le PIB par habitant mesure le niveau de vie et, de
façon approximative, celui du pouvoir d'achat .
Graphique N°4 : Evolution du PIB par habitant en
Franc CFA.
300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000
0
|
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1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source : A partir des données de
la BCEAO.
Une reprise progressive de la croissance du ratio s'est
constatée à partir de 1980 suivie d'une légère
détérioration en 1995. En 2001 le ratio a connu une reprise de
croissance stable. Alors on peut constater de 1960 à nos jours (2015),
une croissance de 57,70%.
E- Analyse de l'évolution du solde
budgétaire global
Dans l'UEMOA, le ratio solde budgétaire global en
pourcentage du PIB nominal doit être positif.
Graphique N°5 : Evolution du solde global en
pourcentage du PIB nominal
Entre 1960 et 2015 soit 55 ans, la valeur indiciaire a
augmenté de 64,45% tandis que les prix à travers le
déflateur du PIB ont été multipliés par cinq. Il
apparait donc que la valeur du point
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L'on remarque que le Togo a rarement respecté ce
critère.
Le déficit budgétaire se traduit par des
emprunts nouveaux que l'État doit contracter au cours de l'année.
Si l'État doit emprunter pour se procurer des liquidités
nécessaires pour couvrir les emprunts antérieurs arrivés
à échéance, on parle alors d'effet « boule de neige
».
Selon les économistes, le déficit
budgétaire peut jouer différents rôles. Pour Keynes, il
peut stimuler la croissance et l'emploi dans une économie en
récession. En revanche, les libéraux insistent sur les effets
néfastes de l'accroissement de la dette publique Dette publique Ensemble
des dettes de l'Etat résultant des emprunts que ce dernier a émis
ou garantis..
Par un phénomène purement mécanique, le
déficit budgétaire se réduit en période de forte
croissance économique, dans la période faste du cycle
économique (les recettes de l'État augmentent fortement, alors
que ses dépenses ont une volatilité plus faible, donc augmentent
moins rapidement).
Les différents gouvernements ont également
tendance à présenter un budget en fort déficit en
début de mandat (application des programmes électoraux,
dépenses mises au compte du précédent gouvernement), et
à présenter un déficit budgétaire réduit en
fin de mandat, à des fins électorales (report à
l'année suivante, déplacement de créances sur des
organismes publics divers, utilisation de jeux comptables).
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