CHAPITRE II : BILAN DE LA REPRESSION DU GRAND
BANDITISME AU BURKINA FASO.
Empêcher par tous les moyens le passage à l'acte,
c'est la principale tâche des forces de sécurité. Mais une
fois l'acte commis, il faut s'atteler à donner un traitement efficace
par l'action pénale qui aboutit en principe à l'application de la
peine. Cette oeuvre est celle des acteurs directs de la justice aidés en
cela par la police judiciaire. Après avoir défini leur rôle
(section I), nous évaluerons l'impact de la
répression sur le phénomène du grand banditisme
(section 2).
Section I : Le rôle des acteurs judiciaires dans la
répression du grand banditisme
Quelles que soient sa conception et la philosophie qui la
fonde, la justice demeure une nécessité absolue de la vie
sociale. Elle constitue un pilier fort dans la lutte contre
l'insécurité puisque c'est elle qui a en charge la
répression au sens strict du terme, c'est-à-dire la sanction des
fautes pénales. Dans la lutte contre le grand banditisme, la justice
comme institution politique joue un rôle de premier plan dans la
répression (§ I). Elle est appuyée par la
police judiciaire (§ I).
Paragraphe I : L'activité juridictionnelle dans
la répression du grand banditisme
Ce qui est aujourd'hui appelé acte de grand banditisme
a été longtemps une infraction classique réprimée
sous la qualification de vol aggravé et suivant la procédure
criminelle des assises (A). Mais la nouvelle loi portant
répression du grand banditisme va opérer de grands changements
dans la procédure (B).
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