IV.2 ASPECT CLINIQUE
a) Le motif de consultation
La toux, la fièvre, l'éruption cutanée et
la diarrhée ont été les plaintes de nos patients qui
représentaient respectivement 46,00%, 24,40%, 16,40%, 8,40%( tableau
II). Une étude similaire réalisée au Nigeria en 2006 par
Bugaje et Coll dans le département de pédiatrie à
l'hôpital universitaire d'Ahmadu Bello montre que la fièvre et la
toux ont été formulées dans 82,8 % des cas.
Selon l'étude menée par Almeida et Coll, la
plupart des enfants avaient présenté plusieurs manifestations
cliniques à l'admission. Les symptômes les plus fréquents
étaient la toux et les difficultés respiratoires, la
dénutrition, la fièvre, la diarrhée. Baleng Maah
Bernadette, son étude au Mali en 2005, la toux et la diarrhée
chronique sont les motifs les plus représentés avec
respectivement 45, 7% et 38, 7%. Par ailleurs, Dicko et Koffi en côte
d'Ivoire ; la fièvre, la toux et la diarrhée étaient
le plus représentés.
Quel que soit la place qu'occupe l'une ou l'autre plainte dans
différentes études, on se rendra compte que les mêmes
motifs de consultation reviennent et dont la plupart font parti des signes
majeurs de l'infection à VIH pédiatrique selon PNLS 2010 de la
république démocratique du Congo. Les symptômes
présentés sont très évocateurs de l'infection
à VIH et certains témoignent d'une maladie déjà
avancée.
b) Age de diagnostic
Dans 49,10 % des cas, le diagnostic a été
posé avant 60 mois avec un âge médian de 72 mois
L'infection à VIH pédiatrique
diagnostiquée au- delà 5ans nous renvoie au moment de la
contamination telle que décrit le PNLS 2010 en parlant sur les formes
évolutives, il souligne que la forme tardive est souvent liée
à une contamination périnatale( pendant le travail,
l'accouchement ou durant l'allaitement.).
c) Le Z- score poids pour
âge
Le courbe Z- score de nos patients est dévié
à gauche (figure 10) signe d'une malnutrition globale avec une
médiane à -1,42. Dans 36,4% des cas, les enfants ont un
écart type à <- 2 (malnutrition modérée ) et
dans 14,0% des cas, ils ont un écart type < - 3 (malnutrition
sévère). Selon l'étude d'Almeida et Coll dans le service
de pédiatrie de CNHU de Cotonou ; la malnutrition avait
été objectivée chez 193 enfants (60,9%) dont 55 cas
(28,5%) étaient sévères.
Ces résultats rejoignent la littérature dans le
guide de prise en charge de l'infection à VIH pédiatrique PNLS
2010 (RDC) et EDS 2007, il souligne que La nutrition est un volet faisant
partie intégrante des soins et du soutien des personnes vivant avec le
VIH, quelle que soit leur âge et leur condition. Déjà en
dehors du VIH, les répercussions de la malnutrition sur le
système immunitaire sont bien connues et la suppression des
réponses immunitaires causée par la malnutrition ressemble,
à maints égards, aux conséquences de l'infection à
VIH. Or, la malnutrition et l'insécurité alimentaire ont pris des
proportions inquiétantes dans le pays. En effet, d' après EDS
2007, 36 % d'enfants congolais de moins de 5 ans souffrent d'une malnutrition
aigue, 11 % d'une malnutrition chronique et 24 % d'une insuffisance
pondérale.
Selon Manuel sur le SIDA pédiatrique en Afrique
2006 : les affections bucco-dentaires rencontrées le plus souvent
chez les enfants infectés par le VIH, serait aussi à la base la
malnutrition. Au vu de tous ces arguments, le suivi staturo- pondérale
de l'enfant avec infection à VIH reste important.
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