V-2-2 : APPROCHE GLOBALE DANS LE CADRE DE CETTE ETUDE
POUR LA PREVENTION DES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX DUS AUX REFUGIES EN AFRIQUE
DE L'OUEST
La résolution des problèmes environnementaux
doit être approchée en veillant à l'entière
participation de toutes les parties concernées, surtout sur les
modalités de l'interdépendance entre les opérations d'aide
aux réfugiés et les pratiques locales de gestion des ressources.
En effet, les désaccords qui apparaissent parfois entre
réfugiés et autochtones peuvent plus facilement être
dissipés si l'on veille à ce que les deux communautés
soient représentées au moment des prises de décision
concernant l'environnement. Au cours du processus de consultation des diverses
parties concernées à l'échelle local, une attention toute
particulière doit être donnée aux catégories les
plus démunies et vulnérables (femmes et personnes
âgés) de la population réfugiée comme des
communautés autochtones. Ces groupes humains sont ceux qui ressentent le
plus les répercussions écologiques liées à la
présence des réfugiés, bien que leurs voix soient rarement
entendues ou même prises en considération.
Par ailleurs, les activités du HCR doivent se plier
à la législation et à la réglementation locale en
matière d'environnement. Si cette législation est faible ou
inexistante, par exemple en ce qui concerne l'utilisation de pesticides
toxiques, les activités du HCR devraient, en principe, se conformer aux
normes universellement reconnues qui s'appliquent. A cela s'ajoute le fait que
la constitution d'une équipe d'urgence spéciale dévolue
à l'environnement est considérée déterminante pour
la promotion et le suivi de la coordination à l'échelle locale.
La formation du personnel des équipes d'urgence se doit de rappeler les
principes de base en matière d'environnement et d'examiner les questions
fondamentales qui se posent pendant la phase d'urgence, telles que le choix des
sites et leur organisation spatiale interne. Leurs interventions en temps
opportun et leur présence permanente sont à même de
contribuer à prévenir et à limiter les atteintes à
l'environnement. Ces problèmes environnementaux de premières
heures peuvent avoir des impacts à long terme qui sont
irréversibles.
Le HCR et les gouvernements ont l'obligation de promouvoir la
préservation et la réhabilitation de l'environnement sur le
terrain en se fixant des objectifs, des priorités et des politiques ; en
encadrant la conception et la mise en oeuvre des projets environnementaux et en
coordonnant les actions de toutes les parties concernées. Les
préoccupations environnementales devraient être incorporées
dans l'ensemble des directives et manuels sectoriels, conformément aux
politiques environnementales établies par le HCR. Par ailleurs, il est
crucial, dès le début de chaque opération, de sensibiliser
les bailleurs de fonds à l'existence d'éventuels problèmes
environnementaux. Des fonds bilatéraux d'aide au développement
destinés à l'environnement doivent être localisés et
examinés quant à leur
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES REFUGIES AUTOUR DES ZONES
CONFLICTUELLES EN AFRIQUE DE L'OUEST
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utilisation possible dans le cadre de programmes nationaux ou
de programme du HCR. Enfin, maintenir autant que possible l'entente entre les
communautés à l'intérieur des camps, travailler à
la sécurité des agents humanitaires et à
l'éradication des abus sexuels de femmes réfugiés par
certains personnels humanitaires.
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