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Impacts environnementaux des réfugiés autour des zones conflictuelles en Afrique de l'ouest

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par Abdoulaye DIALLO
Université Ouaga I Pr Zoseph KI-ZERBO - Master II recherche (Gestion des Ressources Naturelles) 2015
  

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III-1-2 INSTALLATION DES REFUGIES EN GUINEE

Le lieu d'installation des réfugiés étaient principalement déterminé par l'origine ethnique, rurale ou urbaine et les contacts transfrontaliers.

Suite à leurs arrivées, certains réfugiés issus des premières vagues entreprirent de construire leurs propres cases dans les endroits indiqués par la communauté d'accueil. La taille des groupements de réfugiés était souvent égale ou même supérieure à celle des villages locaux, chaque communauté gardant son identité dans ces villages jumelés. Aucun acte extérieur, pas plus le gouvernement guinéen que les agences étrangères n'étaient intervenues dans ce processus. Ce processus d'auto prise en charge a été moins efficace avec les réfugiés de la quatrième grande vague constituée de sierra léonais particulièrement des ethnies Kissi, Mende et Madingue qui fuyaient les combats de la zone frontalière entre le Libéria et la Sierra Leone (TRAORE O, 1990). Ils subirent une installation qualifiée « d'auto installation guidée » dans le camp de facto crée à Kouloumba quelques temps après leurs arrivées.

Les degrés d'homogénéité des réfugiés variaient fortement selon les situations de « séparation spatiale » et de « ségrégation spatiale » qui étaient souvent hétérogènes. Et bien que non voulue, cette situation peut être qualifiée de ségrégation spatiale. On estimait qu'environ moins de 20% des réfugiés de la région forestière vivaient dans de vrais camps, 25% dans de nouveaux villages ou des villages jumelés et que plus de la moitié était intégrée dans les villages et villes de la Guinée. Guéckédou était là où la densité de réfugiés étaient la plus forte et comptait le plus grand nombre de camps (Van Damme W, 1995). Toutefois dans cette préfecture, deux tiers des réfugiés n'appréciaient pas la vie dans les camps et étaient intégrés à la population locale, ou vivaient dans des regroupements de moins de 300 personnes. Plusieurs groupes ethniques, différents de la population d'accueil étaient mélangés.

La Guinée a montré un bel exemple d'accueil de réfugiés en Afrique et même le HCR l'a dit une fois. De fait le magazine « réfugiés » publié par le HCR employait l'image d'une « lune de miel » pour qualifier la relation entre réfugiés et guinéens en 1991 (RUIZ M, 1992).

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