1.2.2. Historique
En 1984, un couple d'expatriés européens, Alain
RATIER (français) et Karin OSTERTAG (suisse), s'était
installé dans le village de Koko (commune de Bantè). Le
père d'Alain était apiculteur ; ainsi lorsqu'il s'aperçut
des potentialités apicoles (abondance d'arbres mellifères et de
colonies sauvages d'abeilles), il décida de faire de l'apiculture. Il
installa ses premières ruches et commença l'activité. En
ce temps-là, la population locale ignorait l'élevage des abeilles
et elle ne faisait que de la chasse au miel. Alors Karin et Alain ont
décidé de créer une association nommée Ferme
Apicole Tobé (FAT) qu'ils dirigeaient afin de mieux gérer
l'activité. Suite à la conférence de Rio en 1992,
l'association Ferme Apicole de Tobé obtient un financement auprès
du projet CRS (Catholic Relief Services), projet qui dura trois ans et demi. Ce
projet a sélectionné 55 apiculteurs dont 5 femmes dans 5 villages
(Koko, Banon, Bobè, Agoua et Lougba) de la commune de Bantè. Ils
ont reçu financement et ruche chacun (2 à5 chacun) de la part du
projet qui part ailleurs a doté l'association d'un rucher école
à Tobé. A la fin de ce projet, un deuxième projet (suisse)
a financé les apiculteurs pour la fabrication de 2000 ruches. En 2002,
pour rendre pérenne les connaissances acquises auprès de ce
couple européen, les apiculteurs de la commune de Bantè ont
pensé créer leur propre association d'où l'ASAB. En
septembre 2002, des démarches ont été entamées pour
l'enregistrement de l'ASAB au ministère de l'intérieur. En 2004,
certains problèmes sont survenus au sein de l'association Ferme Apicole
de Tobé (les AG n'avaient plus lieu, les mésententes etc.), alors
il a été décidé la dissolution de l'association.
Ainsi les différents biens de l'association ont été
partagés et la miellerie de Tobé est revenue à l'ASAB. En
mars 2013, l'ASAB a connu l'arrêt momentané de ses
activités à la miellerie à cause de problèmes
fonciers. Les sources nous apprennent que les propriétaires terriens de
Tobé se trouveraient en désaccord avec certains membres influents
de l'ASAB sur une question de royauté. Alors ces
présupposés détenteurs des terres de Tobé
procèdent à la saisie et à la fermeture de la miellerie,
revendiquant leur droit de propriété. Face à cette
situation, l'ASAB a enclenché des procédures judiciaires qui ont
abouti à la récupération et au transfert des
matériels apicoles autrefois installés à Tobé.
Suite à une assemblée générale extraordinaire, les
membres de l'ASAB ont décidé de l'installation d'une nouvelle
miellerie avec des équipements renforcés sur un nouveau site de
4ha à Koko et non loin du CEG de ce
![](Analyse-diagnostique-de-la-miellerie-de-Tobe-dans-la-commune-de-Bante-Benin18.png)
6
ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE
BANTE
village. Ainsi, cette miellerie a repris ses activités
le mardi 13 janvier 2014 ; mais en raison de son enregistrement au
ministère de l'intérieur (N° D'enregistrement
2002/1836/MISD/DC/SG/DAI/SAAP-ASSOC du 06 septembre 2002), le miel que
commercialise l'ASAB porte toujours le nom « miel de Tobé
».
![](Analyse-diagnostique-de-la-miellerie-de-Tobe-dans-la-commune-de-Bante-Benin19.png)
Figure 2 : Carte de la zone d'étude
montrant les zones d'interventions de l'ASAB (source : Gbedomon et al.
2011)
ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE
BANTE
![](Analyse-diagnostique-de-la-miellerie-de-Tobe-dans-la-commune-de-Bante-Benin20.png)
7
|