I.1.5.2. le canal des prix des
autres actifs
Il est question d'élargir le concept
« actif » en retenant l'ensemble du patrimoine ou richesse
réelle des agents économiques. C'est ainsi qu'en ce qui concerne
les actifs monétaires, nous retenons le prix de la monnaie nationale
par rapport à la devise autrement dit le taux de change ensuite pour les
actifs financiers nous retenons le cours des actions et enfin pour les actifs
réels, nous retenons les prix des logements et des terrains.
A. Le canal du cours des
actions
1. Le canal des investissements ou le Q de
Tobin
La théorie de l'investissement de James Tobin(1969)
décrit un canal par lequel la politique monétaire affecte les
entreprises par les biais de ses effets sur la valorisation des actions.
Lorsque Q>1 : les entreprises émettent les
titres sur les marchés boursiers.
Lorsque Q<1 : les entreprises s'abstiennent
d'émettre les titres sur les boursiers.
Tobin a mis en place un ratio (q de Tobin) qui fixe la
tendance des entreprises à émettre les titres sur le
marché boursiers, c'est-à-dire le rapport entre la valeur
boursière d'une entreprise et le cout du renouvellement de son
capital.
Q
L'expansion de la base monétaire consécutive
à une action de la Banque centrale à travers la baisse du taux
d'intérêt peut affecter le cours des actions et donc les
dépenses d'investissement des entreprises. Selon la conception
Keynésien dans laquelle s'inscrit Tobin, une baisse du taux
d'intérêt, induite par une politique monétaire
expansionniste réduit l'attrait des obligations dont le rendement
diminue par rapport à celui des actions. Cela suscite une hausse des
cours de ces dernières.
Dès lors, du fait de cette phase de hausse
boursière, le q de Tobin s'accroit, ce qui stimule à la fois, les
dépenses d'investissement et l'activité économique.
Le coefficient « q » est définit
comme étant le rapport entre la valeur boursière des entreprises
et le coût du renouvellement du capital.
2. Le canal de l'effet de
richesse ou patrimoine
Les actions sont des composantes essentielles du patrimoine
financier des agents économiques. Or les dépenses de
consommation de ces derniers sont fonction du niveau de leur richesse ou
patrimoine financier.
De ce fait, une politique monétaire expansionniste,
ayant pour effet la hausse de la valeur du patrimoine financier des agents
économiques entraîne une augmentation de leur consommation et
in fine une augmentation de la production.
B. Le canal du taux de
change
Le taux de change a une influence sur la production d'une
économie via son impact sur les exportations nettes. Dans un contexte
de mondialisation, le canal du taux de change fait également intervenir
le canal du taux d'intérêt du fait des mouvements des capitaux.
Une baisse du taux d'intérêt national
consécutive à une politique monétaire expansionniste fera
que les dépôts en monnaie nationale soient moins
intéressants que les dépôts en monnaie
étrangère. Ce qui entraîne une baisse de la valeur des
dépôts en monnaie nationale par rapport aux dépôts en
monnaies étrangères ;
? Dépréciation de la monnaie nationale,
? baisse du prix des produits nationaux par rapport au prix
des biens étrangers,
? hausse des exportations nettes,
? hausse de la production nationale Y.
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