I.1.4.2. Les instruments
directs
Par le contrôle direct ou administratif, les
autorités monétaires intervienne de façon contraignante
sur le marché monétaire.
L'efficacité de cette politique dépend de la
nature de déséquilibre à corriger par l'intervention des
autorités monétaires et de la crédibilité de
celle-ci.
S'il est question de corriger un déséquilibre
temporaire et perçu comme tel par les opérateurs
économiques, ces interventions peuvent être efficace ; si par
contre le déséquilibre est dû à des facteurs
permanent ou juges comme tels par les opérateurs du marché, elles
retarderont simplement l'échéance de l'ajustement.
La crédibilité des autorités
monétaires dépendra de la réussite des leurs interventions
sur le marché monétaire.
Lorsque les autorités monétaires
préfèrent contrôler plus directement la quantité de
crédit et sa distribution, elles utilisent généralement
les quatre politiques suivantes : la sélectivité du
crédit, l'encadrement du crédit, le contrôle de change et
en ultime recours la modification de la parité officielle.
1. la sélectivité du
crédit.
La sélectivité de crédit vise à
contrôler non la quantité, mais l'orientation des crédits
bancaires dans le sens voulu par le gouvernement.
Cette intervention du gouvernement peut se faire soit
directement soit par l'intermédiaire de la banque centrale.
2. L'encadrement du crédit.
L'encadrement du crédit est la limitation
décidée par voie réglementaire du taux de croissance des
encours de crédit distribués par les banques, en prenant
l'année précédente comme base.
L'encadrement du crédit vise à limiter la
progression des crédits distribués par les banques à
l'économie.
L'encadrement du crédit est un instrument radical dont
la manipulation révèle d'une grande méfiance
vis-à-vis des mécanismes de marché. Ce dispositif
contraignant alloue à chaque banque de second rang une enveloppe de
crédit à octroyer. Tout dépassement de la dite enveloppe
fait l'objet de sanctions.
Cet instrument réduit le caractère
concurrentiel du marché du crédit, les parts de marché des
banques ne peuvent que faiblement évoluer et dans cette logique de
rationnement, les banques ont tendance à jouer la sécurité
et à privilégier leurs clients traditionnels.
Dans le même esprit interventionniste, l'Etat
contrôle l'évolution de la masse globale des crédits et
influence également la répartition des crédits entre les
agents économiques.
Cet instrument peut toutefois être utile pour combattre
l'inflation dans le pays qui ne souffre pas de fort déséquilibre
des paiements extérieurs. Le plafonnement général du
crédit a peu de chance de diminuer sensiblement l'inflation, si les
pouvoirs publics ne prennent pas des mesures parallèles pour
réduire les déficits budgétaires, qui sont classiquement
les causes premières de l'inflation chronique, aiguë et surtout
galopante. Le plus souvent on ajoute au plafonnement du crédit, des
plafonds spécifiques limitant les prêts à des secteurs
donnés de l'économie.
3. Contrôle de change.
C'est un principe qui consiste à soumettre à
autorisation tout achat ou toute vente de toute devise étrangère.
Le contrôle de change a une double fonction :
lutter contre la sortie des capitaux et empêcher l'entrée massive
des capitaux.
Pour lutter contre les sorties spéculatives des
capitaux, les autorités monétaires doivent contrôler
à la fois les opérations courantes dont le règlement donne
lieu à des transferts des capitaux et les opérations
financières proprement dites.
Bien que ce soit pour lutter contre les sorties de capitaux
que le contrôle de change est mis en oeuvre, des mesures de celui-ci
servent parfois pour lutter contre la sortie excessives des capitaux
également.
4. Modification de parité
Lorsque la recherche de l'équilibre des
règlements extérieurs ne peut être satisfaite ni par des
mesures d'incitation, ni par les contrôles administratifs, il n'est plus
qu'une seule issue aux autorités monétaires qui consiste à
modifier le taux de change de la monnaie nationale.
Un pays dévalue sa monnaie en général,
lorsqu'il se trouve face à un déséquilibre structurel
grave de ses paiements extérieurs et à une très mauvaise
situation de compétitivité entre les prix de ses produits et ceux
des produits de l'étranger.
La dévaluation intervient pour créer des
conditions de rééquilibrage des échanges extérieurs
du pays en difficulté, c'est-à-dire le pays qui dévalue sa
monnaie. L'échec d'une politique économique peut être aussi
cause d'une dévaluation.
La dévaluation peut revêtir plusieurs
formes : explicite, implicite, offensive ou défensive et à
chaud ou à froid. La dévaluation a des conséquences
directes sur l'activité économique.
Un pays est poussé à réévaluer sa
monnaie lorsque celle-ci est sous-évaluée et génère
des pressions inflationnistes à la fois en raison de l'apparition d'un
déséquilibre structurel entre l'offre et la demande
intérieure.
Parce qu'elle entraîne des entrées des capitaux
et donc une augmentation de la masse monétaire.
Open market
Réescompte
Réserves obligatoires
Un pays dont la compétitivité gène les
autres est en outre souvent l'objet des pressions internationales visant
à l'inciter à réévaluer sa monnaie
Action sur la masse monétaire
.
Instruments indirects ou du marché
Le maniement des taux d'intérêt
Intervention des autorités monétaires sur le
marché
Action sur le taux de change
La sélectivité du crédit
L'encadrement du crédit
INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Action sur la masse monétaire
Contrôle de change.
Modification de parité
Instruments directs ou admistratifs
Action sur le taux d'intérêt
Figure 5 : les instruments de la
politique monétaire
Source : nous-même.
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