IV- LES DIFFERENTES PARTIES DU LITTORAL IVOIRIEN
Selon son orientation et sa nature lithologique le littoral
ivoirien se subdivise en trois
secteurs bien distincts :
1° - Le littoral Sud-ouest : Tabou-Sassandra ;
2° - Le littoral Sassandra-Vridi ;
3° - Le littoral Port-Bouët - Frontière du
Ghana.
IV-1 - Littoral Sud-ouest (Tabou-Sassandra)
Il est orienté WSW-ENE dans le 67°50' et est
bordé par les séries métamorphiques du socle
précambrien. C'est une côte de plateau, limitée au Sud par
une falaise morte de 10 à 100 m de hauteur couverte parfois de
végétation. Au bas de cette falaise, se trouvent une
étroite plaine littorale et la plage actuelle. La morphologie de la
côte est marquée par une disposition en échelons où
les portions de côte sont décalées les unes par rapport aux
autres, du fait de L'altération et de l'érosion
différentielles. Les caps sont sous-tendus par des filons de roches
basiques (dolérites ou gabbro) ou de pegmatites ayant mieux
résisté à l'érosion (Martin, 1973 b). Les petites
anses qui séparent les caps rocheux sont souvent occupées par les
exutoires des rivières.
IV-2-Le littoral de Sassandra à Vridi
On y observe les formations du Continental Terminal
(Mio-Pliocène) constituées de sables argileux et de grès,
séparés de la mer par des cordons sableux quartenaires, dans sa
partie ouest ; et un littoral formé de sable quaternaire à l'Est
qui constitue la partie occidentale du bassin sédimentaire. Cette partie
du littoral est située sur du bassin sédimentaire non subsidant
(Martin, 1973a). La côte y est rectiligne, orientée dans le
80°, et bordée de formations sédimentaires
Méso-Cénozoïques reposant sur le socle peu profond. C'est
une côte de plateaux ou de falaises mortes qui dominent de 20 à 65
m une étroites plaines littorales. C'est seulement dans la région
de Fresco que s'observent des falaises vives constituées de formations
paléocènes.
IV-3- Littoral de Vridi à la frontière du
Ghana
Projet de fin de cycle
Page 19
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Il est entièrement constitué de sables
quaternaires. Il représente la partie orientale du bassin
sédimentaire de Côte d'Ivoire. Cette partie du trait de côte
se situe au Sud de "l'accident majeur" des lagunes. Il s'agit d'une côte
basse, lagunaire, rectiligne, bordant une large plaine littorale quaternaire.
Au niveau d'Abidjan, à l'emplacement de la tête immergée du
"Trou Sans-Fond", la côte subit un brusque changement de direction :
- de la lagune de Lahou à Abidjan, le rivage est
orienté dans le 83°; il est légèrement oblique aux
directions structurales majeures proches de 87° (Figure 5). Le littoral
est une bande étroite de 3 à 4 cordons marins, de 6 à 9 m
d'altitude. Il est formé de formations holocènes reposant sur des
dépôts sableux anté-Holocènes (Tastet, 1985);
- d'Abidjan au Ghana, le rivage, orienté dans le
100°, est pratiquement parallèle aux directions structurales
majeures. Il limite une large plaine de cordons sableux holocènes, de 4
à 5 km de largeur de part et d'autre de Grand-Bassam (Figure 5). Cette
partie de la côte connaît un engraissement estimé à 1
m/an en moyenne, au cours des cinq derniers millénaires (Tastet, 1985).
Mais les ouvrages portuaires réalisés depuis le début du
siècle précédent ont entraîné une
érosion de la côte immédiatement à l'Est du canal de
Vridi.
L'ensemble du littoral ivoirien est marqué par une
suite de lagunes. Ce sont d'Ouest en Est, les lagunes de Grand-Lahou,
Ebrié et Aby. Ces lagunes sont reliées entre elles respectivement
par le canal d'Azagny, creusé en 1955 et le canal d'Assinie, construit
entre 1955 et 1957.
Les autres lagunes telles que les lagunes Ngni et Ketibo que
l'on rencontre dans la seconde partie du littoral sont moins étendues
que les précédentes.
Elles proviennent, selon Martin (1973 b), d'anciennes
vallées ennoyées lors de la dernière transgression dont la
communication avec la mer est plus ou moins colmatée par la
dérive littorale.
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