V-PHENOMENES INFLUENCANT LA MORPHOLOGIE DU LITTORAL
IVOIRIEN
Les principaux phénomènes qui influencent la
morphologie du littoral ivoirien sont les vents, la houle et les
marées.
V-1- Vents
Les vents sont loin d'être négligeables. Ils sont
à l'origine d'importants mouvements de
sables dans toutes les zones dunaires. Ils peuvent enlever
à la plage des milliers de m3 de
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
sable. Quatre champs de pression conditionnent, en fonction de
leur position et de leur intensité, les caractéristiques
saisonnières de la circulation atmosphérique en surface et celles
des systèmes de vents au sol. Ces champs de pression sont : les
systèmes maritimes permanents : anticyclone des Açores et de Ste
Hélène qui dirigent le flux des alizés NE et SE vers
l'équateur ; les systèmes continentaux saisonniers : anticyclone
maghrébin et dépression saharienne ; le premier, lié au
refroidissement du continent en hiver est à l'origine de l'harmattan ;
le second, qui a son origine dans le réchauffement du continent,
apparaît au début du printemps et migre progressivement vers le
Nord ;. Le Front Intertropical (FIT) ou (D), situé dans la zone des
basses pressions intertropicales où convergent, grâce aux
alizés, les masses d'air australes et boréales, est
caractérisé par une triple discontinuité : vent,
température et humidité. Il migre vers le Nord (20 à
25°), avec la dépression saharienne, de janvier en août, pour
descendre ensuite vers les latitudes 6° à 8° Nord en
décembre au niveau de la Côte d'Ivoire (PNUE / UNESCO / ONU /
DAESI, 1985).
.Les vents de la mousson soufflent pendant 10 mois de
l'année. Ils sont généralement faibles (3-4 m/s),
réguliers et caractérisés par un cycle journalier. Leur
vitesse peut augmenter pendant l'été boréal (4-6 m/s).
En Côte d'Ivoire, le régime des vents au sol est
lié au mécanisme de migration du F.I.T. Il est
caractérisé par l'alternance du flux d'harmattan d'Est à
Nord-est, suivant les positions successives du F.I.T. Il y a toutefois une
exception pour le Sud de la Côte d'Ivoire, et en particulier pour le
littoral, où le régime de mousson persiste habituellement toute
l'année, les incursions d'harmattan étant accidentelles en
décembre et janvier. La vitesse moyenne de la mousson est de 5 à
10 noeuds (9 à 18 km/h) dans l'intérieur, de 6 à 12 noeuds
(11 à 22 km/h) sur le littoral. Sur le littoral se produit une
évolution diurne par effet de brise de mer: le vent, calme ou faible la
nuit 0 à 6 noeuds (0 à 11 km/h), se renforce en fin de
matinée pour atteindre un maximum de 8 à 14 noeuds (14 à
25 km/h) l'après-midi. Les vents de Nord-est (ou harmattan) s'observent
pendant la grande saison sèche.
Exceptionnellement, entre le 15 décembre et le 15
janvier, l'harmattan peut atteindre la basse côte. Sa vitesse moyenne est
de 4 à 8 noeuds (7 à 14 km/h).
Les tempêtes fréquentes et les tornades
surviennent souvent en mars et avril. La région d'étude est dans
la ligne de transit des tempêtes venant de l'extrémité est
du Golfe de Guinée. Des rafales violentes venant de l'Est apparaissent
en avril et juin et encore en septembre et octobre. Néanmoins, tous les
vents violents sont de courtes durées.
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Lorsque le vent agit sur un plan d'eau pendant une assez
longue période, il provoque la surélévation du plan d'eau
dans la direction où il souffle. Ainsi, un vent venant du large provoque
une accumulation d'eau à la côte; ce surplus est ensuite
éliminé sous forme de rip-currents. Par action directe sur la
surface de l'eau, il entraîne la formation de courants de dérive
qui s'écoulent dans la direction du vent.
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