La persistance des sciences sociales coloniales en Afrique( Télécharger le fichier original )par Jean Barnabé MILALA LUNGALA Université de Kinshasa RDC - Doctorat 2009 |
LA SECURITE ET LES FORCES ARMEESL'administration de l'Armée et de la PoliceNous partirons de la transition en reprenant in extenso le résumé de DSCRP907(*). La réunion des Etats Majors des composantes et des entités ayant souscrit à l'Accord Global et Inclusif a permis la formulation d'un processus de réformes en deux phases : (i) une phase d'intégration initiée depuis la fin 2003 avec la mise en place d'un Haut Commandement Militaire Intégré, la nomination des différents responsables des corps d'armée et des régions militaires et la constitution d'une brigade de restructuration des FARDC durant laquelle une réduction significative des effectifs était prévue. La planification de cette phase est toujours en cours. Le Gouvernement a entrepris et entend intensifier les mêmes actions de réforme et d'intégration de la police nationale, afin d'améliorer son efficacité sur l'ensemble du territoire. Un séminaire concernant l'organisation administrative des FARDC a été organisé par la Mission de l'Union Européenne sur la Sécurité en RDC (EUSEC) au mois de janvier 2005 pour ressortir les causes profondes qui seraient à la base de la dégradation de la gestion administrative de l'Armée et définir les voies de sortie afin d'obtenir un meilleur rendement. Ce séminaire a permis d'identifier les causes profondes suivantes : (i) Manque de contrôle administratif des personnels ; (ii) Absence de nouvelles technologies ; (iii) Utilisation d'un personnel non administratif à la place d'un personnel administratif formé (de la base au niveau central) ; (iv) Importance prioritaire attachée à la paie ; (v) modicité des salaires ; (vi) Non-exploitation des documents de base ; (vii) Non respect des normes administratives et (viii) Défaillance de l'administration au niveau de l'Unité (Compagnie bataillon). L'évaluation de ce secteur d'activité nationale ne nous est pas encore disponible. Toutefois, nonobstant le travail de reforme louable amorcé, il faut ajouter au système de sécurité les services de sécurité nationale dans son ensemble. Notons quand même non sans regret l'existence de l'armée étrangère onusienne (la Monusco) de loin plus équipée et moderne qui cohabite avec le système de défense national et lui imprègne son idéologie. * 907 Voir le DSCRP |
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