Projet de création de la radio campus de l'université de Kinshasa, éléments de la grille des programmes et attente du public( Télécharger le fichier original )par Jean-Pierre MASUKESA KILUNDU FAMAS Université de Kinshasa RDC - Licence en communication et journalisme politique internationale 2010 |
i. 3. Phase de fin de projet ou de Suivi des performances et de la qualitéLes outils de suivi ont été établis dès la préparation du projet, en même temps qu'ont été définis les objectifs de performance et de qualité. La conduite du projet est, en règle générale, confiée à un directeur de projet ou un coordinateur de projet, ou encore à un chef de projet. Ce responsable du projet rend compte à un comité de pilotage. Il s'agit de la mise en production de l'ouvrage, c'est-à-dire s'assurer que l'ouvrage est conforme aux attentes des utilisateurs et faire en sorte que son " installation " et son utilisation se déroule correctement. Dans la mesure où la maîtrise d'oeuvre connaît le produit qu'elle a mis au point, il lui revient de l'installer Ces trois phases sont également connues sous l'appellation « 3C » : cadrer, conduire, conclure. i. I.I.2. La Radio CampusLa radio campus est un organe de radiodiffusion de radiophonie émettant à partir d'un site universitaire et dont le public cible sont les membres de la communauté universitaire. Et donc, c'est une radio dont la grille des programmes répond à soixante quinze pourcent (75%) aux attentes de cette dernière. La radio campus est une radio universitaire dont les membres de la communauté universitaire peuvent en être initiateurs ou partenaire. Plusieurs universités au monde possèdent à leur sein des radios à l'instar de radio de l'Université de Lille, de Lion, de Québec, Paris III, l'Université libre de Bruxelles, de Nantes.... Pour ces différentes radios les contextes et les missions se diffèrent selon leurs cahiers décharges et voeux. Il serait peut être malaisé pour nous si nous ne devons que limiter notre explication à ce niveau. Parce que, définir un concept apocope comme radio, renvoie à un grand nombre des mots14(*) notamment : radiodiffusion, radiocommunication ou la radiophonie. a. Radiodiffusion : C'est la communication à usage public ; c'est un procédé qui fait allusion à la diffusion des programmes sonores et / ou visuels. b. Radiocommunication : Elle est un procédé correspondant à la télécommunication réalisée à l'aide d'ondes radioélectriques. De manière plus spécifique, le système de transmission des sons utilisant les propriétés des ondes radioélectriques constitue la radiophonie. c. Radiophonie : C'est un système de liaison téléphonique entre deux correspondants qui utilisent les ondes électromagnétiques. Le radiotéléphone est plus spécifiquement le téléphone, placé dans une automobile et qui utilise le moyen de transmission de la radiodiffusion. Mais il faut cependant noter qu' originellement la radiophonie était désignée par l'expression télégraphie sans fil, puis de téléphonie sans fil (T.S.F) ce qui correspondait au premiers usages de la radio : 1912, le propriété de redressement des cristaux découverts par l'américain creen l'adwhitier et le surcuit régénérateurs mis au point par l'ingénieur électricien l'américain Edwin Howard picard permit d'améliorer les matériel commercialisée dès 1915, la téléphonie sans fil avait progressé à un point tel qu'une communication fut établie entre la Virginie et l'Hawai et paris. La transmission des télégrammes internationaux, puis la transmission des messages téléphoniques. L'usage de la radio en tant qu'instrument de loisir ne date que de 1920 avec l'inauguration à PiHbourh de KDKA, la première station de radio aux Etats - unis, En 1922. WEAF et la première station de privée totalement financée par la publicité, et lancée à New-York. Le point de départ scientifique de cette théorie et la des ondes radio exposée par l'anglais James Clerc Maxwell en 1864, et démontrée en pratique par l'allemand Heinrich Hertz en 1888. En 1890, le français Edouard Branly invente un appareil pour détecter des ondes radio et pour le transformer en un. Courant électrique utilisable. et c'est en 1894, que l'italien Guglielmo Marconi réalise la première émission de signaux radio en utilisant l'éclateur de Hertz comme émetteur du cohéreur de Branly comme récepteurs. L'utilisation des ondes courtes en 1923 pour les émissions des signaux sur des grandes distances, la compréhension de la propagation des ondes radio tout au tour de la terre, par la découverte de l'ionosphère ( zone électrisée de l'atmosphère située entre 130 et 320 Km d'altitude) qui réfléchit les ondes radio, la découverte de la modulation des fréquences en 1935, la mise au point de la radio par transistor en 1954 et les premières émissions en stéréophonie en 1961 constituent les principales étapes du développement de la technologie radiophonique. A partir des années 1980, la radiophonie intègre progressivement la technologie informatique. Mais alors actuelle, on ne peut comprendre la notion de radio sans informatique car, déjà la notion de Web radio l'illustre bien. Elle utilise la transmission par satellite pour la diffusion qui se font de plus en plus modulation des fréquences (FM) par des entreprises de radiophonie de moins men moins généralistes pour un public de plus en plus ciblé. Les Fonctions de la Radio Outres les fonctions ou missions traditionnelles de la radio à savoir informer, former (éduquer) et divertir, notre insistance cette fois sera axée dans la fonction de la socialisation de la radio. Parler des fonctions de la radio, c'est faire voir le rôle qu'a joué et que continue à jouer la radio depuis sa création vers les années 1920 jusqu'à nos jours. Mais cet exercice est énorme à tel enseigne que le temps mis et le format exigés pour cette monographie ne nous permettrons pas de tout dire. Donc, loin de nous, l'idée de faire tout l'éventail de toute cette histoire qui renferme ces différents rôles. Nous en indiquons les principales fonctions tout en les situant dans leurs périodes respectives.15(*) 1. La période des premiers postes (1920 - 1930) La fondation des premières stations émettrices de radio fut souvent le fait de producteurs de matériel radioélectrique voulant vulgariser leurs expériences et populariser leurs techniques en diffusant des concerts ou des nouvelles dans l'espoir de créer un nouveau marché pour leurs productions Selon les pays, la liberté d'action fut complète ou, au contraire, l'intervention de l'Etat se manifesta sous des formes différentes. 2. La Période ou l'Ere de la Radiodiffusion (1930 - 1960) Le changement dans les termes, vers 1930, est le signe d'une mutation : la TSF devient la radio. En même temps que la puissance des postes augmente, ils ont davantage d'auditeurs et la radio devient un moyen d'information et de propagande car elle accroît des dimensions internationales. Vers les années 30, la radio joue double rôles : elle joue un rôle à dimension économique et un rôle politico-culturel. a. Les dimensions économiques de la radio La TSF sort de l'amateurisme et commence à se professionnaliser. D'abord au niveau de l'organisation des postes émetteurs : l'Etat est amené à intervenir pour la répartition des longueurs d'ondes fixées par des conférences internationales : Prague, en avril 1929 entre 27 pays, puis à Lucerne en mai - juin 1933 ; un troisième plan répartissant 140 longueurs d'ondes entre 372 stations fut adopté en 1939 à la conférence de Monteux où 31 pays furent représentés, mais il ne fut pas appliqué à cause de la guerre. Les progrès de l'amplification permirent de moduler les courants de l'émetteur et d'améliorer ile son avec la mise au point de lampes hétérodynes et superhétérodynes. Ainsi la radio diffuse-t-elle davantage de musique, ce qui permet un accroissement indéfini des programmes. La fabrication des postes récepteurs moins coûteux entraîne une production en série qui, à son tour, fait baisser les prix des postes et attire de nouveaux acheteurs. En se développant, la radio, tout d'abord activité complémentaire, définit des nouvelles professions, réalisateur, producteur, speaker, animateur, journaliste, ainsi que celles de réparateur et de vendeur de postes. La publicité trouva un nouveau domaine d'activité dans la radiodiffusion ; en France, où la publicité commerciale était encore peu développée, M. Bleustein Blanchet commença ses activités publicitaires avec la radio. Par les effets de la publicité, des informations économiques, de l'attention portée aux livres et plus encore aux disques, par les modes qu'elle diffuse, la radio est un instrument du marché. b. Le Rôle politique et culturel de la radio En devenant l'affaire de professionnels, les programmes de radio se spécialisent et s'étendent sur presque toute la journée. Beaucoup d'émissions retransmettent des activités qui n'ont pas été conçues pour la radio, des concerts, des chansons, des pièces de théâtre, des conférences, des lectures d'extrait de livres ou des journaux ; mais peu, à peu, sous l'influence de la nouvelle technique, des genres nouveaux apparaissent : radio théâtre, feuilleton radiophoniques dont l'effet sur les auditeurs peut être saisissant. Le rôle culturel de la radio est surtout souligné en Europe, plus de la moitié des programmes est généralement consacrée à la musique ; les émissions littéraires et historiques cherchent à diffuser le patrimoine culturel. La radio scolaire et, dans certains pays, les émissions religieuses contribuent aussi à renforcer le caractère culturel de la radio. Le divertissement (chansons, jeux, sketches) occupe la première place dans les stations commerciales qui cherchent à attirer les plus d'auditeurs, aux Etats-Unis et en France, dans les postes privés. 3. La radio des années 40 (période qualifiée de la guerre des ondes)16(*) La guerre des ondes commença avant la deuxième guerre mondiale. Les japonais avaient utilisé la radio dans les parties de la Chine qu'ils avaient occupées depuis 1931 ; les Italiens cherchaient dans leurs émissions en langue arabe à soulever les populations d'Afrique du Nord, et notamment les Tunisiens, contre la France ou les Egyptiens, et même les habitants de l'Inde, contre les anglais. La guerre d'Espagne avait provoqué une propagande radiophonique de deux camps, chacun ayant ses postes diffusant à destination de l'étranger. Pendant cette période, la radio fournit des informations qui sont soumises à la censure dans la plupart des pays belligérants : aussi les émissions étrangères sont-elles recherchées par les habitants des pays en guerre, surtout dans leur propre langue. 4. La radio à l'âge de la Télévision soit dans les années 1960 à 1990.17(*) La radio d'implantation de la télévision aux Etats-Unis, en Angleterre, au Japon laissa croire pendant quelques temps à un déclin de la radio ; certes, celle-ci vit décroître son audience dans un premier temps (qui ne se place pas à la même date pour les différents pays) ; mais l'irruption de la télévision fut plutôt un défi qui obligea la radio à modifier ses habitudes et son style, profitant elle aussi du progrès technique. Tandis que la télévision se développait dans les sociétés industrialisées et, de là, dans d'autres pays où elle reproduit surtout les modèles culturels occidentaux, la radio s'implantait plus largement dans le Tiers Monde. En Afrique noire, avec l'indépendance, les nouveaux Etats ont recueilli en héritage des installations techniques et aussi le monopole de la Radio ; même dans les anciennes colonies anglaises, où le régime de la BBC, moins étatisé, avait servi de modèle, la radiodiffusion passa rapidement sous le contrôle des gouvernements, s'inspirant du modèle français. La coopération technique fut assurée principalement par les Etats occidentaux et par des organismes internationaux : l'Unesco et Union Internationales des Télécommunications. La radio joua un rôle primordial dans les mouvements politiques ou révolutionnaires affectant plusieurs Etats africains. Les installations; radiophoniques sont devenues un véritable enjeu essentiel dans les coups d'Etat ; ainsi un commando, le 23 mars 1970, s'empara du poste de radio à Brazza ville et annonça la déchéance du gouvernement Ngouabi, mais le chef de l'Etat congolais qui se trouvait en déplacement en Pointe-Noire, se servit de la station de radio de cette ville pour reprendre en main la situation. La dépendance étroite des organismes des radiotélévisions à l'égard des autorités politiques donne à l'information radiodiffusée un caractère officieux ; le nom de la station traduit souvent un engagement politique : ainsi la Voix de la Révolution au Congo Brazzaville, au Centre-Afrique, au Burundi, la Voix du zaïre au Zaïre et la Voix du Renouveau en Haute-Volta. De nombreux Etat africains ont voulu utilisé la radio pour revaloriser les cultures traditionnelles ; ainsi l'émission « Chansons de chez nous » à, radio-Mali, ou encore l'émission du Poï Kan Poï, créée en 1968, diffusée vendredi (jour de repos dans le monde musulman) mêlant l'information, musique traditionnelle, animation rurale et lecture du courrier... Vers ces années, il faut aussi signaler que la radio est plus utilisée pour renforcer l'action gouvernementale. Mais elle reste aussi une force révolutionnaire. Exemple au Cuba, la radio avait déjà joué un rôle dans la lutte contre Battista. Après la prise du pouvoir par Fidèle Castro, la radio nationale devint instrument de Propagande et de développement culturel. La radio en Asie aussi vers ces années joue un rôle important dans la vie politique ; la pise de l'immeuble par exemple de la radio au moment de la révolution à Téhéran, le 11 février 1979, a donné lieu à une violence bataille. En Chine, la radio a joué un rôle important dans la révolution culturelle ; c'est par elle et par l'écoute collective que les Gardes rouges ont mobilisé les masses populaires. Le retard du développement de la télévision en Chine contribue à accroître le rôle de la radio. 5. La radio à la fin du XXIe Siècle La radio à a fin du vingt et unième siècle reste le moyen d'information le plus diffusé dans le monde. La législation des radios locales privées a été souvent modifiée ; depuis novembre 1994 le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) a défini cinq catégories de radios privées et réglementé la publicité. ; les radios associatives représentaient moins de la moitié des quelques 1290 stations privées en 1994. Des radios FM ont développé des émissions de « libre antenne ». L'effondrement du régime soviétique a entraîné une libéralisation des ondes souvent avec des participations étrangères. La radio avait été libéralisée à l'époque de Gorbatchev avec un Décret du 14 juillet 1990 préparant la fin du monopole de Gosteleradio et un nouvel organisme Radio télévision. Les républiques vers ces années prennent le contrôle des leurs radios. En Afrique où les monopoles d'Etat bien que chancelant restent très souvent maintenus on peut noter la création des radios privées à Ouagadougou, à Abidjan, à Bamako, Dakar, en République sud-africaine et en république démocratique du Congo. Le développement des radios rurales diffusant en langues africaines et donnant la parole aux ruraux se manifestent dans plusieurs pays. L'internationalisation de la radio s'est aussi accentuée. Les radios internationales représentent un service public souvent lié au Ministère des Affaires Etrangères. Si la radio est parfois un instrument de révolte ou de libération, elle est surtout un moyen d'information et de divertissement, de vulgarisation, de socialisation, d'accompagnement à la vue quotidienne. Elle permet l'innovation dans le cas des radios plus communautaires privées ou publiques. 6. La radio aujourd'hui à l'Université de Kinshasa. Aldo FALCONI affirme « qu'en Afrique, la radio est un « médium-roi », tout le monde l'écoute, car la tradition et la culture se transmettent avant tout par la parole. Elle accompagne la vie quotidienne quelque soit l'âge ou le niveau d'étude de l'auditeur. En outre, elle profite de deux avantages : c'est le seul moyen qui peut être « consommé » en, faisant autre chose et son coût reste faible ».18(*) La radio qui émettra de la colline inspirée de l'université de Kinshasa permettra de: - rendre l'Université visible et vivante en rendant compte des activités liées à ses missions fondamentales d'enseignement, de recherche, de sauvegarde et de développement des connaissances. Il s'agit d'assurer la visibilité de l'Université par la formation, l'information et la vulgarisation, et en même temps de permettre à l'université d'éclairer la société. - développer des synergies entre l'Université et la société par des émissions radiophoniques à caractère technologique (recherche et développement), pédagogique (recyclage des enseignants du primaire, du secondaire et de l'enseignement supérieur et universitaire), social (hygiène publique et soins de santé primaires) et civique (éducation à la citoyenneté). - Constituer une fenêtre médiatique et de vulgarisation des activités du P3. - Favoriser la liberté de création des étudiants en les incitant à se regrouper dans des équipes de production, de rédaction et de réalisation, sous la supervision de leurs professeurs. Il s'agit d'apporter un appui à la formation en sciences de la communication. - Valoriser des perspectives originales, à travers l'expertise locale (professeurs d'université, hommes et femmes d'expérience) pour une analyse constructive des questions d'actualité. - Impliquer toutes les Facultés, tous les services et toutes les entités décentralisées de l'Université dans la production d'émissions de qualité. - A l'Université de Kinshasa nous pouvons aussi accepté comme le souligne Che Guevara, la radio est d'une grande importance car, « elle explique, enseigne, excite, détermine... »19(*) Bref, actuellement à l'université de Kinshasa, la radio devra jouer un rôle capital dans la socialisation, la vulgarisation, la sensibilisation de ses auditeurs. Elle permettra à la communauté universitaire de prendre conscience sur l'environnement auquel ils vivent. C'est-à-dire parler de son écologie, de la lutte contre les érosions, de l'entretien et réhabilitation des infrastructures, du danger qui en découle en cas de la négligence des conditions d'hygiènes appropriées ; de couroi de transmission pour se faire entendre à l'extérieur aussi. * 14 LAMIET B., et SILEM A., Dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information met de la communication, Ellipses, Ed. Marketing, S.A, 1997, p. 140 * 15 PIERRE A., Histoire de la radiotélévision, 5ème éd., Que sais-je, Paris, 1997, p.25 * 16 PIEERE A., idem. pp. 41-42. * 17 PIEERE ALBERT, ibidem. pp. 110-115. * 18 FALCONI, A. Histoire de la Communication, Médiaspaul, Kinshasa, 2004, p.129. * 19 Che Guevara, cité par Pierre A. et. Tudesq, A. J, Histoire de la Radiotélévision, P.U.F., Que-sais-je, 1997, p.114. |
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