2.1.1.6. Relations sociales
Principe d'intégration dans une
société
La population s'est formée à partir des
migrations successives. Le principe d'intégration repose sur l'alliance
ou « filongoa ». Les nouveaux venus ont demandé une
autorisation et une place auprès des anciens pour avoir droit à
l'occupation des terres.
Avant même la régularisation administrative, les
pouvoirs locaux consultent les renseignements des nouveaux venus avant de les
octroyer le droit. Leur emplacement a fait l'objet d'une étude
préalable. Quelquefois, pour que ces nouveaux venus ne puissent pas
envahir la communauté d'accueil, on leur donne une place entre deux
familles qui deviennent un blocage pour l'extension de leur occupation ou pour
l'arrivée des autres personnes à travers eux.
Autorité et prise de décision
Les Tanalana sont largement majoritaires et dominants dans la
région. Ils sont très indépendants, jaloux de leur
territoire, souvent faussement conçu comme xénophobe qui n'a
jamais accepté ni l'assujettissement ni la domination des souverains des
autres ethnies. Les différents pools de prise de décision chez
les Tanalana se situent au niveau des « Mpitankazomanga » des clans
majeurs. Selon les quelques notables dans la zone, trois sites sont
jugés comme pools de prise de décision : Beheloka par le tribu
Temahaleotse, Lanevato par le tribu Temitongoa de Vindy et Itampolo chez les
Temitongoa de Betsiriry et les Temilahehe. Les intellectuels et les politiciens
de ces trois clans majeurs, connaissant pertinemment que leur «
Mpitankazomanga » ne sont pas nécessairement des gens instruits
pour décider convenablement face aux initiatives étatiques dans
le cadre de développement de leur territoire d'origine, ont
créé une association nommée « Tokobey Telo ». En
General, cette association a pour but de protéger et de surveiller les
intérêts des Tanalana et elle a des influences à ne pas
négliger sur les grandes décisions politiques et administratives
concernant le groupe Tanalana et son territoire. Le clan Tandriaka a
très peu d'influence sur les prises de décision. Les Vezo,
minoritairement et socialement peu structurés n'ont pas de mot à
dire dans une assemblée qui parle de l'intérieur des terres,
même dans les zones de transition entre Vezo et Tanalana.
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Parcontre, ils connaissent la mer et occupent la plus grande
partie des activités y afférentes. En effet, une certaine
complexité de prise de décision pour une activité de
conservation et de gestion des ressources marines est observée dans la
région. Posséder une grande pirogue ou plus d'une se
révèle être un avantage.
2.1.1.7. Problèmes sociaux Eau
L'approvisionnement en eau est encore insuffisant. En ce
moment, des organismes non gouvernementaux (Madagascar National Parks
Tsimanampesotse, financement KfW, PNUD, FID, Aide et Action, Programme «
Eau du Sud » mené par les Japonais) participent dans la
construction des puits pour la satisfaction des besoins villageois.
Electricité
L'électrification est encore de côté. Pour
le moment, les plus avantageux de chaque village possèdent des groupes
électrogènes pour faire fonctionner leurs appareils
électroménagers (TV, Radio cassette). Le projet
d'électrification par l'énergie solaire serait à
promouvoir dans la région.
Télécommunication et
média
Le réseau téléphonique est encore
inexistant constituant un facteur qui limite le développement du
tourisme. De plus, les chaines TV et Radio sont très mal captées,
entrainant ainsi un retard de diffusion des nouvelles et les messages
administratifs au sein des communautés locales.
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