2.1.1.2. Infrastructures sociales
Le tableau 04 récapitule les différentes
infrastructures sociales.
Tableau 04 : Infrastructures sociales de base
Communes
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EPP
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CEG
|
CSB
|
Infrastructures d'accueil
|
Puits
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Beheloke
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12
|
01
|
2 CSB I 1 CSB II
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01
|
12
|
Itampolo
|
17
|
01
|
1 CSB I 1 CSB II
|
02
|
32
|
Androka
|
09
|
01
|
1 CSB II
|
01
|
05
|
En ce qui concerne le taux de scolarisation, il est
généralement faible dans l'ensemble de la zone, soit
respectivement de 17% pour Beheloke, 24% pour Itampolo et 11% pour Androka
(Biodev, 2009). Cette situation s'explique par le fait que la population se
tourne vers la pêche et d'autres activités lucratives dès
son plus jeune âge. D'autant plus que dans chaque établissement,
le nombre des salles de classe ne correspond pas aux sections existantes.
L'effectif des élèves des écoles
primaires publiques des trois communes du littoral est de 7 194 en 2009. Ce
nombre s'accroît très lentement bien que la croissance
démographique s'accélère. Le cas de la commune d'Itampolo
illustre la situation car en 2005, elle comptait 2 975 élèves
alors qu'en 2009, elle n'enregistre que 3 332 enfants. Les ratios
élèves/enseignant montrent également que les normes de
l'enseignement sont loin d'être remplies car globalement dans la Commune
Rurale d'Itampolo, un enseignant encadre 74 élèves.
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L'environnement scolaire dans la zone est montré par la
figure ci-après (Fig. 04).
![](Analyse-diagnostic-de-la-mise-en-place-de-l-apm-nosy-ve-androka-dans-le-littoral-sud-de-Toliara-re4.png)
Elèves de Besasavy, C/R Itampolo
EPP Befolotse, C/R Itmpolo
Figure 04 : Environnement scolaire
On ne dispose pas de chiffre exact pour situer le niveau
d'alphabétisation de la zone mais l'écriture est un des points
faibles des habitants. La communication est surtout verbale.
Concernant la santé, la maladie la plus fréquente
et enregistrée dans l'ensemble de la zone est le paludisme, suivi de
l'insuffisance respiratoire aigüe. Le paludisme se manifeste surtout du
mois de novembre au mois d'avril, pendant la période chaude. En effet,
cette maladie représente respectivement 35,8% et 52% des maladies
enregistrées dans les CSB des Communes de Beheloke et d'Itampolo.
20
Le poids de la tradition pèse lourdement au niveau de
la santé. Non seulement l'accès y est difficile car un CSB sert
les villages dans un rayon d'au moins 15km mais les gens n'y sont pas
habitués. A part la pratique de la pharmacopée traditionnelle,
dans chacun des lieux d'habitation, l'existence des guérisseurs
traditionnels est remarquable.
2.1.1.3. Potentiel associatif
Les sociétés sont réputées
d'être solidaires et c'est pourquoi le vol de zébus y est presque
inexistant. Le tissu social semble bien cohérent et l'agissement de tout
le monde s'effectue au nom du lignage. Pourtant, au niveau des
activités, l'individualisme est de mise.
Toute activité s'organise au niveau du foyer et le chef
de famille dirige très souvent toutes les opérations. Il est donc
très rare d'avoir une seule association au niveau d'un village quand il
s'agît d'une incitation économique qui motive la structuration. La
présence de plusieurs associations au sein des villages est devenue un
signe de faiblesse organisationnelle de la localité. La plupart des
associations sont disparues une fois que le projet d'appui cesse ses
activités. Le faible potentiel associatif au niveau des activités
productives est une des caractéristiques des sociétés de
pêcheurs et d'éleveurs malgré l'importance des
règles sociales.
Les expériences des projets PSDR dans la zone
génèrent un climat de méfiance entre les
communautés locales. Ils ont crée une ouverture pour les
communautés avec le système moderne de coopération
notamment la création des associations, mais ils ont été
voués à l'échec. Certains membres des groupements ont
été victimes des abus des faux leaders locaux issus des
communautés elles-mêmes. Face à cette situation, les
communautés sont très vigilantes et considère les projets
PSDR comme une référence historique pour tous les projets de
développement.
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