PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DE L'OFFICE IVOIRIEN DES CHARGEURS (OIC)
ET DU CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L'OFFICE IVOIRIEN DES
CHARGEURS (OIC).
Il s'agira dans ce chapitre de mettre en évidence les
généralités relatives à l'Office Ivoirien des
Chargeurs en général et en particulier du Département
Facilitation du Transport qui nous a accueillies durant la période de
stage.
Ainsi on ne peut développer cette partie sans faire un
bref aperçu sur l'historique du suivi du trafic routier
inter-état des marchandises à travers de nouvelles
résolutions issues des rencontres suivant :
- réunion des Ministres chargés des transports
du Burkina, de la Côte d' Ivoire, du Mali et du Niger tenues à
Bobo Dioulasso, les 23 et 24 Octobre 1997.
Concertation entre la Communauté Portuaire d'Abidjan et
les opérateurs économiques des pays sans littoral, utilisateurs
des ports ivoiriens, organisée à Abidjan, les 28 et 29 Janvier
1999.
- réunion des Ministres chargés des transports,
de la Sécurité et de l'intégration du Burkina, de la
Côte d'Ivoire ,du Mali et du Niger tenue à Yamoussoukro, le 21 Mai
1999.
Conformément aux missions à eux assigné
par leurs Gouvernements respectifs, les conseils des chargeurs des Etats
ci-dessus indiqués (Conseil Burkinabé des Chargeurs {CBC}, Office
Ivoirien des Chargeurs {OIC}, Conseil Malien des Chargeurs {CMC}, Conseil
Nigérien des Utilisateurs des Transports {CNUT} ont, à chacune de
leurs rencontres étudié sérieusement la mise en oeuvre de
la résolution relative à l'organisation d'escorte groupée
de camions de transports de marchandises.
Sous la houlette du Ministère des Transport, l'OIC,
pour sa part a entrepris de nombreuses actions pour moderniser et
professionnaliser le secteur des transports routiers à travers des
missions spécifiques, il est aujourd'hui primordial de faire
évoluer tant les interventions des différentes structures quelque
soient leurs catégories, et les moyens par elles utilisés dans le
transport routier de marchandises pour sa performance.
Dans ce mémoire alliant logistique et transport
routier, nous nous intéresserons à l'acheminement des
marchandises à destination des pays de l'hinterland, à partir du
Port Autonome d'Abidjan, ceci avec l'intervention de l'Office Ivoirien des
Chargeurs (OIC).
Néanmoins, les performances en matière de
transport de marchandises sur route entre les pays de la sous-région et
dans le cadre de notre étude, entre la côte d'ivoire et les pays
de l'hinterland, semblent bien important, en outre le réseau routier en
Côte d'Ivoire, qui représente en linéaire 40% de celui de
l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), est
constitué de 82 000 km de routes, dont 6 384 km revêtus de ce qui
est une des meilleures couvertures de la sous-région, en regard de la
superficie du pays. Ce réseau routier dense a permis à la
Côte d'Ivoire de se positionner comme premier pays de transit de la
sous-région (principalement pour les pays de l'hinterland), et
fait des ports d'Abidjan et de San Pedro des points de passages
privilégiés pour les marchandises en provenance ou à
destination des pays de cette sous-région.
Il est aujourd'hui primordial de faire évoluer tant les
interventions des différentes structures quelque soient leurs
catégories, et les moyens par elles
utilisés dans le transport routier de marchandises pour
sa performance dans l'épineux dossier des entraves à la libre
circulation des personnes et des biens.
Les pertes de temps et le racket sur les routes
ouest-africaines ne doivent être en aucun cas un frein à la
coopération sous régionale. Les chargeurs de la Côte
d'Ivoire, du Niger, du Burkina Faso et du Mali l'ont comprit et ils ont
décidé de s'engager ensemble pour relancer le trafic
inter-Etat.
L'Office Ivoirien des Chargeurs est par définition un
conseil des chargeurs, c'est-à-dire un organisme qui représente
et défend les intérêts des importateurs et exportateurs,
usagers des services des transports dans le cadre de l'acheminement de leurs
marchandises.
De ce fait, pour remédier aux différentes
difficultés liées aux entraves de la fluidité
routière, l'OIC, en collaboration avec les intervenants de la chaine des
transports, les syndicats, la police, la gendarmerie et la douane ont mis en
oeuvre une stratégie de facilitation du transport routier d'où
« le suivi du trafic ».
1-Historique
1-2 Création et Evolution
En application de la recommandation de la Conférence
des Nations Unies sur le commerce et développement ( CNUCED) ,
tenue à NEW DELHI en 1968 et qui exhortait tous les pays en voie
de développement à se doter d' un instrument de maîtrise
de leurs liaisons maritimes , la Côte d Ivoire a créé
en 1969 le conseil Ivoirien des chargeurs ( CIC) sous la forme
administrative d' un établissement public à caractère
industriel et commercial (EPIC).
En effet , le conseil ivoirien des chargeurs oeuvrait
pour le bonheur du chargeur ivoirien dans le secteur Maritime. Ainsi, vu
le rôle important et déterminant que jouait ce conseil
dans ce secteur, la Côte d Ivoire va transformer en 1975 le CIC en
Office Ivoirien des chargeurs (OIC) avec pour missions
essentielles :
· Les négociations des prix des transport avec
les conférences maritimes en vue d'en renduire l'incidence sur les
coûts des marchandises.
· La gestion des droits de trafics maritimes et des
accords maritimes conclus par la Côte D'ivoire. Il s'agit, entre
autres, de la répartition des cargaisons selon la clef 40 /40/20
en tonnage.
· La rationalisation de la desserte maritime en
Côte d'Ivoire en vue de l'accroissement de la fluidité des
ports ivoiriens. Ainsi, aussitôt mis en place, cet office va exercer
ces missions jusqu'à l'application de nouvelles reformes.
Et à partir de 1991, l'OIC connaîtra trois
phases de changements.
· La première intervient en 1991 ou l'on assiste
à la fusion entre l'OIC et l'IDREM (Institut de la Documentation des
Recherches et d'Etudes Maritimes) transformant ainsi l'OIC en
société d'économie mixte.
· La deuxième c'est en 1995, à la suite
de la libéralisation du secteur maritime, le gouvernement supprime les
missions de la flotte nationale et de gestion des droits des trafics
nationaux.
· Enfin, la troisième reforme porte sur la
restructuration du capital social. Conformément à sa politique de
privatisation et de désengagement des entreprises à
participation publique au profit du secteur privé, l Etat a
réduit sa participation à 20% par la cession d'une part
importante de son portefeuille d actions à une Association de chargeurs
dénommée Groupement des chargeurs de Côte d'Ivoire
(GCCI).
1 : source : Office Ivoirien des
Chargeurs (OIC).
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