La surcharge se définie comme une augmentation de
poids supplémentaire excessif par rapport à la charge maximale
recommandée. Dans le transport, elle implique un poids de bagages
excédant celui qui est alloué à chaque voyageur. Les
coûts de voyages se mesurent en termes de voyageurs par kilomètre
ou en tonnes nettes transportées par kilomètre. Le poids du
véhicule varie en fonction de la charge nette admise qui se
définit à partir du rapport tare-charge. Cela stipule donc
l'affectation d'un seuil minimum de charge au véhicule.
Cependant, dans pays en développement, les
véhicules affectés au transport en commun font l'objet de
surcharge. Si pour les transports urbains ou interurbains, il est rare de voir
des passagers juchés sur les toits des véhicules en raison des
contrôles de police. Par contre à l'intérieur de ces
véhicules, le moindre espace vide peut être occupé par un
passager. C'est sans surprise qu'on observe sur les routes des taxis de 05
places qui ont plus de 08 personnes à bord, ou encore un minibus de 15
places qui charge plus de 18 personnes. Les raisons évoquées par
les conducteurs par rapport à cette réalité quotidienne
à laquelle sont confrontés les usagers sont la hausse du prix des
produits pétroliers, la corruption policière et les
fréquentes dépenses liées à l'entretien d'un parc
auto déjà vieux. Il revient à comprendre que la plupart du
temps, les minibus de 15 places, affectés au transport interurbain, ont
en moyenne 19 passagers à bord lors d'un voyage, ceci afin de maximiser
les recettes. Certains propriétaires de véhicule vont même
exiger à ce qu'on leur installe des sortes de tabourets sur le capot du
moteur. Les conducteurs eux, n'hésitent pas à envoyer l'apprenti
dans le coffre du véhicule pour qu'il cède sa place à un
passager. Entassés comme des sardines, les passagers se retrouvent assez
coincés et, de surcroît, assis face-à-face. Cette situation
crée une odeur très fétide dans le véhicule due
à la chaleur et à l'haleine de chaque passager. La toiture de la
voiture, utilisée pour le chargement des bagages ou marchandises, fait
également objet de charge. En effet, il est très fréquent
de voir un chargement dont la hauteur dépasse celle
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de la voiture elle-même (photo 1). Dans ce chargement se
retrouvent mélangés ballots, sacs de voyages, animaux de tout
genre, surtout les petits ruminants, sacs de vivriers, etc., tous retenus ou
reliés les uns aux autres par un simple fil nylon.
Aucune de ces scènes, que ce soit la surcharge de
passagers ou de marchandises, ne s'observe au niveau des cars des nouvelles
compagnies de transport interurbain. En effet, ces derniers disposent d'un
intérieur assez spacieux et des chaises bien conçues qui assurent
le confort aux usagers. La soute à bagages n'est jamais
débordée de bagages.
Si les cars des compagnies assurent des voyages moins
épuisants et assez relaxants, le transport en commun par minibus est
loin d'offrir ces privilèges à sa clientèle. Cette
situation est déplorée aujourd'hui par une proportion importante
d'usagers qui se ruent désormais vers les cars qui enregistrent une
demande sans cesse grandissante.
Photo1 : Chargement par un taxi non affecté au transport
de marchandise Source : Cliché de l'auteur, août 2009.