3.1.4- L'état des infrastructures routières
dans la région de Kara
Il suffit d'une simple observation du décor
morphologique que réserve la Région de la Kara pour comprendre
l'entrave que ce dernier peu constituer pour la mise en place des
infrastructures routières. Bien que peu, ce réseau routier assure
toutefois la liaison entre les différentes préfectures de la
Région au reste du pays et du monde (carte3)
3.1.4.1- Les routes bitumées
Il s'agit des axes Nord, Sud, Est et Ouest qui relient la
ville de Kara aux autres villes ou centres économiques. Elles ont une
longueur totale de 316 km. Il s'agit des axes principaux suivants :
- L'axe Kara-Kantè au nord qui relie Cinkassé et
Ouagadougou - L'axe Kara-Bafilo relie Sokodé, Atakpamé et
Lomé.
- L'axe Kara-Kétao débouche sur la
frontière bénino-togolaise à l'est et relie
également Kétao à Pagouda.
- L'axe Kara-Kabou-Natchamba s'ouvre sur le Ghana à
l'ouest.
En dehors de ce réseau bitumé, il existe des
routes carrossables qualifiées de routes secondaires qui permettent tout
de même une bonne praticabilité en toute saison.
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Carte 3 : RESEAU ROUTIER DE LA REGION DE KARA
Source : Fond de carte de la Région de la Kara
3.1.4.2- Les routes secondaires
Ce sont les routes qui désenclavent tous les
chefs-lieux des différents cantons de région de Kara. Elles ne
sont pas revêtues, mais praticables en toute saison de l'année. Il
faut toutefois noter que ces routes manquent cruellement d'entretien. Elles se
détériorent très vite sous l'action de la circulation et
de l'érosion. On voit ainsi apparaître après la
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pluie, des nids-de-poule, des ravinements et des
éboulements. Dans la région de Kara, ces routes secondaires
totalisent une longueur d'environ 305 km. On peut également citer des
pistes rurales dans cette armature.
3.1.4.3- Les pistes rurales
Totalisant une longueur de 144km et dont la largeur varie
entre 03 et 05 mètres, elles servent surtout au transport des
récoltes et sont pour la plupart réalisées par la
Société Togolaise de Coton (SOTOCO).
En somme, 765 km du réseau routier permettent d'ouvrir
les coins les plus reculés de Kara sur le reste du Togo. Mais ce
réseau, outre le fait qu'il soit moins dense par rapport à celui
de certaines régions du Togo, est également confronté
à un problème de viabilité.
En effet, tout comme à l'échelle nationale,
Kara n'est pas épargné par la dégradation des
infrastructures routières. Dans le cadre du programme intérimaire
des actions prioritaires du gouvernement togolais en matière d'entretien
des infrastructures routières de la voirie urbaine, il a
été relevé un total de 29.3km de portions de routes
dégradées pour un total de 47.35km de portions
dégradées repartis entre Kara, Sokode, Atakpamé,
Kpalimé, Badou, (Ministère des Travaux Publics et des Transports/
Direction de l'Entretien Routier).
En effet, les quatre axes qui divergent à partir de
Kara vers les autres villes de la région de la Kara sont
sérieusement affectés par une dégradation très
poussée et assez inquiétante. Des nids-de-poule
étalés sur des dizaines de kilomètres,
particulièrement sur les axes Kara-Bafilo, Kara-Kabou et
Kara-Kétao sont, entre autres, autant d'obstacles face auxquels les
chauffeurs doivent faire beaucoup de gymnastiques pour pouvoir rouler.
Les routes nationales non revêtue sont, quant à
elles, dans un état de dégradation avancé. Certains
tronçons sont dans un état d'impraticabilité totale. On
dénombre, pour la préfecture de la Kozah seule, 33 km de routes
secondaires sérieusement dégradées, soit 10 % des 311 km
dont il faudra faire le reprofilage et le rechargement ponctuel
(Ministère des Travaux Publics et des Transports/ Direction de
l'Entretien Routier, Avril 2009). S'agissant des pistes rurales, la
préfecture de la Kozah enregistre à elle seule 59 km de pistes
dégradées soit 16 % des 352.9 km qu'il faudrait entretenir et
réhabiliter pour
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l'ensemble de la région (Ministère des Travaux
Publics et des Transports/ Direction de l'Entretien Routier, Février
2009). Leur état de dégradation très poussé
entraîne quelques fois la hausse des coûts de transport de la part
des transporteurs. Cette situation, à laquelle vient s'ajouter le faible
niveau de vie des paysans, entraîne une baisse des échanges entre
la ville de Kara et son milieu rural. Certes, un bon réseau routier a
été réalisé à Kara ; mais très
tôt, il a cédé pour des raisons qui sont liées non
seulement à un manque d'entretien, mais aussi à l'accroissement
vertigineux du parc auto et à sa surexploitation.
De toute évidence et quel que soit son état, un
système de transport s'organise autour de ce réseau routier qui
assure les déplacements quotidiens de milliers de personnes.
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