2.1.2.2- Un climat préjudiciable aux
activités des transports
La région de la Kara est le domaine du climat tropical
humide d'altitude caractérisé par l'alternance de deux saisons,
l'une sèche et l'autre humide, de durée égale de six mois
chacune. Cependant la continentalité du climat se fait sentir au fur et
à mesure que l'on évolue en altitude.
Ainsi, de novembre à Février, l'harmattan, vent
chaud et sec issu des régions sahariennes, vient modifier les
comportements humains dans la région. Ce vent est
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accompagné d'une brume sèche qui réduit
la visibilité surtout chez les conducteurs ; ce qui est parfois à
l'origine des accidents de circulation. Avec ses fortes chaleurs dont les
températures avoisinent les 39° C, le mois de mars marque la
transition entre la saison sèche et celle des pluies. C'est pourquoi
vers la fin du mois d'avril éclatent de gros orages annonciateurs de la
saison des pluies qui débute véritablement en Mai avec un maximum
de précipitations entre août et septembre. La hauteur des pluies
se situe entre 1200 mm et 1400 mm dans la région. Mais parfois la saison
sèche qui dure normalement de novembre à mars se prolonge au
cours des mois d'avril et de mai.
Les fortes pluies d'Août et de Septembre contribuent
à la dégradation prononcée des routes, ralentissant ainsi
le rythme de progression du trafic routier national comme international.
2.1.2.3- Végétation et sols
Les sols reflètent la complexité des processus
géomorphologiques et la nature des substratums géologiques. On
rencontre dans la région de Kara des sols peu évolués
d'érosion et d'apport alluvial, des sols hydromorphes, des vertisols,
des sols ferralitiques et des sols ferrugineux tropicaux. Ces sols sont moins
pourvus en réserve minérale et constituent un obstacle à
l'alimentation hydrique de la plante, surtout en période sèche.
C'est ce qui explique en partie un des aspects de la pauvreté de la
région en espèces végétales.
Contrairement à la forêt sèche que devait
induire ce climat tropical humide sur l'ensemble de la région de Kara,
seuls les massifs kabyè en sont partiellement couverts et le nord-ouest
de la région est dominé par la savane soudanienne. Tout au long
de la rivière Kara, la forêt galerie ne se rencontre que hors du
périmètre urbain ; cela est dû à un
déboisement prononcé et au développement des cultures
maraîchères. Les palmiers à huile par endroit de la
région donnent cette apparence d'oasis dans ce décor
déboisé. Des ligneux tels les karités, le
néré, le baobab sont protégés. Le teck et le neem
sont des espèces importées qui occupent les sites
reboisés.
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