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KCHAPITRE 2 : CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES
ET HUMAINES DE LA ZONE D'ÉTUDE
Le nouveau mode de transport interurbain sur lequel porte
notre étude dessert un milieu caractérisé par des
composantes physiques et humaines bien spécifiques. Cette étude
qui se situe dans le cadre géographique de Kara constitue une
information complémentaire à notre travail en ce sens qu'elle
nous permet d'apprécier les atouts et les contraintes physiques et
humaines qui y influencent les activités des transports. Nous
examinerons donc dans cette étude les éléments du milieu
physique que sont le relief, le climat, la végétation, les sols,
l'hydrographie, et ensuite les caractéristiques humaines de la
région de Kara.
L'expression de « région de Kara » fait
référence dans tout notre travail à la ville de Kara,
contrairement à « Région de la Kara » qui prend en
compte tout le découpage économique régional.
2.1-DESCRIPTION DU CADRE PHYSIQUE DE KARA
2.1.1-Situation géographique
La préfecture de la Kozah, qui se localise entre
9°23 `'et 10°01'' Latitude Nord et entre 0°55'' et
1°30» Longitude Est, (carte1) partage ses frontières avec ses
voisines de la région de la Kara. Cette préfecture qui couvre une
superficie de 1070 Km2, est limitée par les préfectures de
Doufelgou au Nord, d'Assoli au Sud, de Binah à l'Est et de Bassar
à l'Ouest (Carte 1) et présente des caractéristiques
physiques et humaines particulières mais diversifiées.
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Carte 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE
D'ETUDE
Source : Fond de carte de la Région de la Kara
2.1.2-Le transport routier et le milieu physique
La région présente une diversité dans la
composition de son milieu physique. Cependant notre objectif n'est pas de faire
une étude approfondie et détaillée de tous les aspects des
milieux naturels. Il s'agit plutôt d'établir des liens entre
certains éléments de
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ce milieu et les transports, afin de voir dans quelle mesure ces
éléments constituent des freins ou des atouts aux transports
routiers.
2.1.2.1- Le relief
La région de Kara est traversée par une
chaîne de montagnes et comporte de nombreux plateaux et de vastes
plaines. Ce milieu physique constitue un véritable obstacle à la
mise en place d'infrastructures routières.
Le secteur d'étude comprend donc une vaste
pénéplaine très cuirassée à l'Est où
émergent les monts Kabyè de direction SSW-NNE. Les monts
kabyè sont des intrusions basiques et constituent
l'élément dominant du paysage de Kara. Isolés de la
pénéplaine centrale et méridionale par le
dédoublement de la chaîne de l'Atakora, les monts kabyè
constituent une unité bien à part. Et comme l'indique la carte
n°2, c'est cet isolement qui est à l'origine de l'évolution
morphologique particulière de la région. Les monts kabyè
comprennent :
- Les montagnes de Lama dont les plus élevées sont
les monts Kalankpa (782m) et le mont Tchaa (679m).
- Le massif de Sirka se présente comme une butte
témoin avec une altitude de 560m
- Le mont Djamdè, qui se dresse au sud-ouest de la ville
de Kara à une altitude de 500m.
Ces massifs ne sont pas très élevés,
puisque la plaine qui l'entoure a une altitude moyenne de 300 m. Cette plaine
qui correspond au socle granito gneissique est drainée par des cours
d'eau qui appartiennent aux bassins fluviaux des rivières Kara et Binah,
prenant leur source dans la chaîne de l'Atakora au Bénin.
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