3.2.3. Implantation et évolution de l'oeuvre
3.2.3.1. L'implantation
Il s'agit de la mise en place de l'armature de la composition
finale du tableau à réaliser. Nous commençons par
déterminer les points d'or ;c'est la proportion
géométrique, également appelée proportion divine ou
dorée, couramment utilisée en peinture et en architecture pour
ses
qualités esthétiques.Ilcorrespond à une
proportion selon laquelle le rapport existant entre la plus grande partie d'un
segment coupé en deux et la plus petite de ces parties qui est
équivalent à celle existante entre le segment entier et la plus
grande des parties (confer fig. 1).
54
Fig.1 : Calcul du point d'or
Ph.13 : le calcul du point d'or
Ensuite nous passons à la distribution des masses sur
l'ensemble du tableau qui constitue la structure géométrique. A
travers celle-ci se dégage les lignes de force, les lignes de masses,
les lignes de séparation, les contours géométriques, la
ligne d'horizon, la ligne de terre ainsi que les points de fuite. Ainsi on
ressort au crayon ou au fusain les formes qui sont au coeur même de
l'oeuvre d'art. Quelles représentations de la réalité ou
non, nettes ou imprécises, elles attirent le regard et instaurent un
dialogue entre le peintre et le spectateur. Elles expriment, évoquent,
éveillent les sensations.
55
Ph.14 : fixation des formes
Notre tableau, qui est un paysage, est constitué de
trois plans de masse ; la chaine montagneuse et la ligne de bâtiment qui
forme la trame de fond ensuite les personnages (colon-indigène - le
soldat - le refugié- les trois têtes coupées) et les
véhicules qui forment une combinaison forte d'expression en premier
plan. Après l'implantation, il serait nécessaire et important de
marquer un temps d'observation et d'auto critique pour apprécier
l'ensemble du travail.
Ph.15 : la séance d'auto critique
56
3.2.3.2. Evolution de la réalisation du
tableau
Après la mise en place de la structure de la
composition du tableau, suit la fixation des lignes de contour des
éléments plastiques qui constituent l'armature
générale de la toile.
Ph.16 : fixation des lignes de contour
Une fois les contours fixés, nous procédons
à l'applique de la première couche d'impression en couches
aquarelles. En général il est conseillé de poser trois de
couleurs : une couleur lumière, une autre intermédiaire et une
couleur d'ombre.
Ph.17 : applique de la couche d'impression de couleur
lumière
Le choix de la couleur lumière dépend du
réalisateur de l'oeuvre, elle doit être choisie dans la gamme de
jaunes. Nous avons utilisé ici la couleur ocre jaune. Celle-ci permet
d'orienter la lumière et réchauffer le fond blanc de la toile.
Ph.18 : applique de la couche d'impression de couleur d'ombre
57
La couleur de la couche d'ombre dépend sans doute de
l'auteur de l'oeuvre, son choix peut se faire autour de la gamme de couleurs
tertiaires ou le ton noir. Nous avons opté pour le noir, cette couche
permet de fixer les zones d'ombre de la composition.
Ph.19 : applique de la couche d'impression de couleur
intermédiaire
La couche intermédiaire est la couleur bleu primaire,
elle annonce les allures définitives de certains éléments
de la composition tels que le ciel et le véhicule. Elle enrichie la
chromatique générale du tableau, en s'associant au ocre jaune
elle fait déjà appel au vert. Additionnée au ton noir,
elle enrichie les ombres.
Dès lors que les couches d'impression sont
étalées, suit les premières couches véritables de
chaque composante du tableau.
Ph.20 : traitement des éléments
Nous avons commencé par traiter le ciel, ainsi la
couleur bleu du ciel est composée du bleu primaire, du bleu cyan, du
blanc et de la couleur lumière choisie ; le ocre jaune.
58
Ph.21 : définition des formes définitives
.
Les éléments de la toile en noir et blanc sont
exécutés telles les vieilles photographies en noir et blanc pour
maintenir fortement avec le reste de la toile coloré. On introduit de
l'ocre jaune dans la composition des tonalités grises de ton noir et
blanc. Et même de la terre de sienne brûlée à juste
proportion dans les gris sombres qui tirent vers du noir. Les valeurs du noir
et blanc avec lesquelles nousavons travaillé sont plus celles de
vieilles photographies. Même les gris des photographies neuves se
composent avec de l'ocre jaune et de la terre de sienne brûlée.
Nous procédons de la manière suivante:
a)- nous faisons un mélange d'ocre jaune et du blanc =
ocre jaune claire
b)- Un mélange de bleu et de blanc = bleu ciel
c)- le mélange du a) et du b) = gris photographique
dontla valeur dépendra des tonalités des premiers mélanges
si ceux si sont plus foncés ou trop claire.22
Ph.22 : allure générale du film chromatique
22Extrait du cours de Hervé YOUMBI `'
EXPRESSION PICTURALE» du Niv. III APHA/IBA 2011/2012
59
Le même procédé de composition de couleur
s'exécute avec les autres couleurs, c'est-à-dire couleur
principale plus du ocre jaune. Cette façon de faire permet le maintien
de
l'harmonie dans l'ensemble du cliché pictural.
|