1.8.1. Flore remarquable
Du point de vue biogéographique et d'après le
découpage de MAIRE (1926) ; QUEZEL et SANTA (1962-1963) cité par
(ALIAT, 2007), la région étudiée appartient à
l'empire floral holarctique, à la région
méditerranéenne, à la sous-région
méditerranéenne, au domaine
maghrébin-Méditerranéen, au secteur des hautes plaines
constantinoises et au sous-secteur des haut plateaux constantinois (Annexe
1).
17
Méthodes d'étude
Le Chott, ou prairie humide, abrite sur ces berges une
végétation composée de 42 espèces dont 18
espèces sont annuelles et 24 vivaces. Cette diversité floristique
se réparti en fonction des types biologiques en 18 thérophytes,
13 hémicriptophytes, 9 chaméphytes et 2 géophytes. En
attendant des inventaires exhaustifs qui font cruellement défaut, le
recensement floristique de la zone s'élève provisoirement
à42 espèces, même si certaines thèses qui demandent
à être confirmées en indiquent plus. Les quelques
espèces connues sont Halocnemum strobilaceum, Arthrocnemum indicum,
Sueda fruticosa, Juncus maritimus, Reseda alba, Tamarix gallica, Penagum
harmala, Artemesia campestris, Salicornia fruticosa, Salsola vermiculata,
Atriplex glauca, Atriplex numelaria, Atriplex canensis et Atriplex
halimus (BOUMEZBEUR et BOULAHLIB, 2005).
1.8.2. Faune remarquable
Les renseignements collectés concernent l'avifaune
suivie plus régulièrement lors des dénombrements annuels
hivernaux internationaux des oiseaux d'eau. Le site est fréquenté
par 21 d'espèces d'oiseaux dont une quinzaine est aquatique. La
moitié des espèces observée est protégée
(Annexe 2), parmi elles figurent 2 espèces intéressantes
dépassant le 1% de la population totale, le Tadorne de Belon
(Tadorna tadorna) et le Flamant rose (Phoenicopterus ruber).
Pour le Tadorne de Belon la norme de 1% a été
dépassée en 1975, 1991, 2000 et 2004. Il est à signaler
que les dénombrements n'ont pas eu lieu de 1992 à 1997. Pour le
Flamant rose la norme de 1% a été dépassée en 2000
uniquement (Annexe 3).L'effectif de l'avifaune aquatique qui visite les lieux
est très irrégulier (ANONYME, 2004).
1.9. Valeurs sociales et culturelles
Le site en raison de qualités pastorales sûres
est actuellement mis en défens afin de permettre la reconstitution des
réserves importantes qu'il recèle. Les terrains de parcours qui
limitent le Chott dans sa partie Nord et Nord Est offrent aux ovins des
pâturages naturels de hautes valeurs fourragères. Cette importance
est due aux plantations d'Atriplex (Atriplex sp.)
considérées comme une excellente plante apétale (ANONYME,
2004).
En lisière, au Sud Est, la présence de 2
escargotières prouve la présence de l'homme préhistorique.
Les escargotières, des monticules pouvant atteindre 10 m de haut et 100
à 150 m de long, sont constituées par l'accumulation des cendres,
d'outils, d'ossements et surtout de débris de coquillages d'escargot.
Elles représentent les vestiges d'anciens regroupements humains
remontant à la civilisation capsienne (4.000 à 7.000 ans avant
J.C). Appelées aussi cendrières, elles sont
désignées sous l'appellation arabe «Ramadiyate» ou
« Halazouniate » d'où le nom de la mechta de Romada où
les escargotières sont localisées. Ce genre de vestiges se
rencontre souvent dans les plaines de la région du constantinois
(Constantine, Batna, Khenchela, Sétif, Oum El Bouaghi, etc.) selon des
sources archéologiques qui
18
Méthodes d'étude
toutefois ne confirment pas la protection ou le classement de
ces sites dont l'importance ne trouve pas encore la considération voulue
auprès des administrations chargées de l'archéologie. Ceci
dit, le constat peut être autrement pour la paléontologie car les
investigations scientifiques pourraient réserver des secrets sur les
êtres et leur évolution dans le passé lointain.
L'étude archéologique ou paléontologique devrait
révéler des aspects culturels des populations anciennes
jusque-là inconnues. Une étude spécifique menée par
des spécialistes lèverait le voile sur des milliers
d'années d'histoire et donnerait au site une autre valeur culturelle et
historique importante (ANONYME, 2004).
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