2. Méthodes et techniques d'étude de la
biocénose
2.1. Méthodes d'étude de la flore et de
la végétation
2.1.1. Méthodes de mise en place d'un inventaire
floristique
Le but de l'inventaire floristique est de recenser d'une
manière systématique toutes les espèces
végétales qui se trouvent dans notre région
d'étude. Cet inventaire constitue un archive référentiel
fournissant beaucoup de renseignements sur la flore caractéristique du
site.
Le mieux couvert végétal s'étend sur le
côté Est et le côté Nord du Chott, lors de chaque
sortie nous avons récoltés des échantillons
représentatifs des espèces végétales pour
être confectionnés en herbier au laboratoire. L'herbier est un
moyen de conservation des spécimens végétaux de la
région étudiée, il permet d'une part d'avoir une base de
données des végétaux, facilement accessibles et d'autre
part d'avoir de servir de moyen de comparaison et d'identification pour des
études taxonomiques ou écologiques. Chaque espèce
observée est automatiquement récoltée.
Au laboratoire, ces échantillons sont dressés
dans du papier journal pour être desséchées, et
collées sur du papier chemise tout en mentionnées les
données pertinentes.
L'identification des espèces inventoriées a
été effectuée à la contribution de trois
spécialistes en botanique, le premier est Mr HAMCHI A (chef du
département "Animation et Information" au parc national de Belezma); il
a utilisé leur expérience et une loupe manuelle au niveau du
laboratoire de l'écologie fonctionnelle -département de la
biologie, université de Batna- pour déterminé la
plupart des genres des espèces mais il a confirmé un nombre
remarquable des espèces, le deuxième est Mr BGHAMI Y (laboratoire
des forêts -institut de l'agronomie, université de
Batna-) et la dernière c'est Mme BOULAACHEB N (laboratoire de
l'écologie- département de la pharmacie université El
Buse, Sétif); au niveau de cette laboratoire et avec Mme BOULAACHEB N,
nous avons identifié 19 espèces en utilisant les clés de
détermination de QUEZEL et SANTA (1962, 1963) et une loupe optique.
Enfin, Mr ALIAT T est rectifié quelques espèces
fréquentées le site (Suaeda mollis, Frankenia
thymifolia, Atriplex halimus). La famille systématique
suivie dans la classification des espèces est celui établi par
CRONQUIST (1981).
19
Méthodes d'étude
2.1.2. Catégories biologiques et statut
biogéographique de la végétation
Après l'identification des spécimens
végétal récoltés, on a obtient un nombre important
d'espèces identifiées, chacune définie par un nom
scientifique ou le nom binomiale de LINNÉ, pour accomplir cette
bi-nomination; on a fait une étude biologique de chacune de ces
espèces par la détermination du leurs type biologique
adopté par L'écologue CHRISTEN RAUNKIAER en 1934 et leurs types
de végétation (annuelle ou vivante. Ces deux types sont faits par
consultation de (ALIAT, 2007) et des sites d'internet qui s'intéressent
de la botanique les plus connus tel Tela-Botanica (SITE WEB 02) et le site du
patrimoine naturel en France (SITE WEB 03).
L'idée de classer les végétaux selon leur
organisation avec l'environnement est déjà évoquée
en 1807 par la naturaliste VON HUMBOLDT (1807). L'écologue CHRISTEN
RAUNKIAER y parvient en prenant pour critère le positionnement des
organes de survie, classification qu'il propose en 1904 lors d'une
conférence à la Société Naturaliste Danoise
(RAUNKIAER, 1904). Il complète cette classification pour aboutir en
1934 au système utilisé de nos jours (RAUNKIAER, 1934).
La classification de RAUNKIAER (types biologiques,
système de RAUNKIAER) est une classification proposée en 1904 et
affinée les années suivantes par le botaniste DANOIS CHRISTEN
RAUNKIAER afin d'organiser tous les végétaux selon le
positionnement des organes de survie (et donc de leur méristèmes
de croissance) de la plante durant la période défavorable. C'est
une classification qui complète la nomenclature binomiale de
Linné.
Types biologiques de RAUNKIAER dans (SITE WEB
04)
On compte 2 catégories, divisées en classes :
? Vivaces ou pérennes
Persistance d'une partie de l'appareil végétatif
pendant la mauvaise saison :
-Phanérophytes (du grec phaneros
: apparent ; phuton : plante) : bourgeons dormants aériens
à plus de 50 cm de la surface du sol. Plante affrontant l'hiver en
exposant à ses rigueurs des tiges porteuses de bourgeons (ex:
Tamarix gallica).
-Chamaephytes (du grec khamai :
à terre ; phuton : plante) : bourgeons dormants aériens
à moins de 50 cm de la surface du sol. On distingue les chamaephytes
frutescents (buissonnants, plus ou moins dressés) et les chamaephytes
herbacés (beaucoup plus proches du sol) (ex: Artemisia herba
alba). -Hémicryptophytes (du grec hemi :
à demi ; kryptos : caché ; phuton : plante) :
bourgeons dormants à la surface du sol. À la « belle saison
», un hémicryptophyte développe une touffe de pousses s'il
est cespiteux, une rosette de feuilles, plus ou moins prostrées s'il est
à rosettes, une tige érigée qui prend appui sur des
supports variés s'il est grimpant (ex: Crepis vesicaria).
20
Méthodes d'étude
-Géophytes (du grec gê
: terre, phuton : plante) ou cryptophytes : bourgeons dormants
sous la surface du sol (distinguer selon la nature de l'organe de conservation
souterrain : géophyte à bulbe, à tubercule, à
rhizome) (ex: Juncus maritimus).
-Hydrophytes : bourgeons dormants sous l'eau,
feuilles immergées.
-Hélophytes (du grec helos :
le maraie, phuton : plante) : bourgeons dormants sous l'eau, feuilles
émergées au moins en partie. Végétaux capables de
prospérer en milieux humides et eaux douces. (Bords de mer, estuaires,
Chotts, marais, rivière). (Ex: phragmites, cariçaies, Typhas,
spartine).
? Annuelles
Passage de la mauvaise saison (qui pour les plantes peut
être soit une saison chaude, soit une saison froide) sous forme de graine
:
-Thérophytes (du grec theros
: saison, phuton : plante) : on désigne par ce terme une
plante qui "boucle" son cycle de vie en quelques mois et dont ne subsistent,
à l'entrée de la mauvaise saison, que les graines qui formeront
de nouveaux individus l'année suivante, synonyme de plante annuelle.
(Exemple: Anacyclus clavatus, Medicago laciniata, Medicago minima,
Medicago Soleirolii).
En ce qui concerne l'aire biogéographique des
espèces inventoriées est déterminée selon celle qui
établit par QUEZEL et SANTA (1962).
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