VI. LE FACTEUR
P
Après identification des structures antiérosives
dans chaque lot, nous avons attribué un facteur P comme défini
dans la littérature, ceci nous a permis d'obtenir les figures qui
suivent.
Figure 24 :
Distribution spatiale du Facteur P à Nassif Haut
Figure 25 :
Distribution spatiale du Facteur P à Loum 1
Nous remarquons dans l'ensemble qu'il existe peu de structures
antiérosives que ce soit à Loum 1 ou à Nassif Haut. En
fait, celles qui existent ne sont pas assez efficaces car parallèles
à la pente, par conséquent ne permettent pas de freiner le
ruissellement de l'eau.
Le secteur Nassif Haut a un seul lot (rouge rayé) qui
possède une structure antiérosive assez efficace ; il s'agit
d'andains d'ananas de 2m de large régulièrement espacés
entre deux lignes de bananiers.
Le secteur Loum 1, les lots en bleu ciel et jaune ont des
billons isohypses, et les lots en vert citron, bleu et rose ont un
réseau de drain qui est perpendiculaire à la plus grande pente.
VII. LES RISQUES D'EROSION PLUVIALE A LOUM 1 ET NASSIF
HAUT
I.1 Perceptions de
l'érosion pluviale
Les chefs de plantation qui ont été
questionnés, reconnaissent que l'érosion pluviale a un impact sur
les activités de leur plantation ; la dégradation des
routes de plantation est aux premières loges de leur
préoccupation. Pour enrayer ces effets, ils pratiquent le damage les
pistes avec de la pouzzolane et construisent des drains sur leur
côté pour collecter l'eau qui ruisselle. Dans certain site de
forte pente, les lots sont séparés de la route par des bourrelets
de terre pour protéger celle-ci. Aussi la présence de grands
étangs de captation d'eau de ruissellement en aval dans les bas-fonds,
sont la preuve de la prise en compte des mesures pour contrôler
l'érosion. A l'échelle de la parcelle, les pratiques
d'épandage des hampes florales de régime de bananier sont
encouragées, malgré leur quantité insuffisante. Mais le
plan appliqué pour leur épandage est aléatoire et ne prend
pas en compte des zones à risque d'érosion. La baisse de la
productivité causée par l'érosion pluviale n'est pas
percue par les chefs de plantation et nous avons remarqué que ceux-ci ne
prennent des mesures que lorsque les dégâts ont déjà
agit.
I.2
Répartition spatiale des zones à risque
Grâce aux informations obtenues à partir des
différentes couches de facteurs de l'érosion
élaborées précédemment, nous avons pu après
modélisation dans MapInfo, obtenir les cartes des risques
d'érosion qui suivent.
Figure 26 :
Carte des risques d'érosion pluviale à Nassif Haut
Figure 27 :
Carte des risques d'érosion pluviale à Loum 1
Sur la base des cartes des risques d'érosion,
MapInfonous a permis de déterminer les surfaces correspondantes
à chaque classe du risque d'érosion. Les tableaux 19 et 20 en
sont la synthèse.
Tableau 20 : Classes de perte en terre
et surfaces correspondantes (secteur Loum 1)
Perte en terre (en t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface relative en %
|
[0-5[
|
118
|
46
|
[5-12[
|
41,25
|
16
|
[12-25[
|
63,07
|
24
|
[25-60[
|
28
|
11
|
[60-150[
|
5,13
|
1,7
|
Plus de 150
|
3,44
|
1,3
|
Total
|
258,89
|
100
|
Tableau 21 : Classes de perte en terre
et surfaces correspondantes (secteur Nassif Haut)
Perte en terre (en t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface relative en %
|
[0-5[
|
71,2
|
25
|
[5-12[
|
72,8
|
26
|
[12-25[
|
73,19
|
26
|
[25-60[
|
38,54
|
13,7
|
[60-150[
|
19,24
|
6,8
|
Plus de 150
|
6,85
|
2,5
|
Total
|
281,82
|
100
|
Les informations des deux tableaux qui précèdent,
nous ont permis d'établir la figure qui suit
Figure 28 :
Surface relative des différentes classes d'érosion pluviale aux
secteurs Loum 1 et Nassif Haut
A Loum 1, on remarque que les sites de risque d'érosion
faible et très faible occupe une surface relative de 62% soit
près de 159, 25 ha. Ce qui implique que pour un seuil de
tolérance en perte terre égale à 12 t/ha/an, 62% de
la surface totale de la plantation présente une perte en terre
tolérable et que celle-ci n'affectera aucunement la productivité
des terres cultivées. Par contre 38% soit 99,64 hectares de superficie
est à risque et pourrait voir décroitre les rendements en bananes
à court et à long terme si aucune mesure de conservation des
terres sérieuse n'est prise.
Au secteur Nassif Haut, les zones à risque
d'érosion pluviale faible et très faible s'étendent sur
une aire de 144 ha soit 51% de la surface totale de la plantation. Quand on
fait un rapprochement avec le secteur précédent, on constate que
49% de la surface soit 137,82 ha présentent un risque suffisamment
élevé pour nécéssiter une intervention qui
elle-même dépendra du niveau du risque des zones
considérées.Nassif Haut est plus à risque que Loum 1 en
terme de superficie et de proportion relative.
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