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Etude de la dynamique et du comportement alimentaire des gazelles, Gazella dama mhorr en semi- liberté dans la Réserve spéciale de faune de Gueumbeul au Sénégal

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par Tanguy Mbouyou Boulende
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 en biologie animale 2011
  

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III.2.2 Organisation sociale et distribution de la population

Ces espèces peuvent passer d'une organisation sociale à l'autre selon la densité de la population, elle même dépendant des ressources du biotope (Corson, 2004). Ces gazelles se retrouvent soit isolées, soit en harems de 5-10 individus (Niang, 1990), composés d'un mâle dominant, de quelques femelles adultes et des jeunes ce qui correspondrait à notre groupe «noyau». On rencontre aussi des «clubs» de mâles (groupe de quatre) (Beudels-Jamar et al., 2006), ceci confirme nos observations bien que ces subdivisions soient «temporaires». Cependant, aucune territorialité n'a pu être observée en cette période propice à la reproduction et pourtant les mâles sont très territoriaux durant celle-ci (Le Berre, 1990). La situation de réintroduction, la pression des prélèvements aléatoire, l'espace... sont autant de facteurs pouvant modifier cette structure. Partant du postulat selon lequel «tout comportement possède des bases adaptatives», cela revient à dire que les systèmes sociaux sont avant tout des adaptations écologiques (Ramade, 2008). On pourrait maintenant comprendre qu'on la trouve en groupe plus important, sur de bons pâturages et aux bonnes périodes (saison des pluies). Nous pensons donc qu'il s'agit d'une distribution aléatoire, que les individus sont repartis dans l'espace disponible. En effet, il est à noter que même dans leurs territoires, les individus utilisent le plus souvent certaines parties de l'espace que les autres, les meilleurs endroits (Rickleifs et Miller, 2005), pour s'alimenter et se reposer par exemple. La présence et la densité d'arbres et d'herbacées, les facteurs «inaccessibilité» et «quiétude» paraissent conditionner sa distribution. Ce qui pourrait expliquer la forte fréquentation au niveau du T2 (IKA2). En effet la présence des hautes herbes qui diminuent la visibilité du sous-bois au T1 et ensuite T2 est situé du coté intérieur de la réserve et qu'il se termine par un plateau. En plus de la densité d'arbres dans une partie de la réserve, zone assez éloignée du bruit des voitures, des visites touristiques et même des intrusions du bétail. Cette population n'occupe qu'environ 240 ha sur 720 ha soit 33% du territoire. Elles semblent étroitement liées aux boisements d'acacia et leur cortège, milieu dans lequel la végétation et le tapis herbacé restent en meilleur condition et sert surtout de fourrage ou d'abri en période chaude. Le comportement relatif

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à la fuite a également été observé chez d'autres antilopes notamment les impalas, sous-famille des Aepycérotinae (Breuil M. et al., 1998).

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